Les derniers instants, on y pense peu mais c’est maintenant dans Plague.
Portés par le studio national des arts contemporains, Le Fresnoy, Damien Jibert et son équipe de développement détournent les codes et nous dévoilent une conception nihiliste, sombre et parsemée d’humour, de notre monde qui se meurt, dans Plague, leur premier jeu vidéo. Alors bienvenue, profitez du peu de temps qu’il vous reste, ou pas. En fait tout le monde s’en fiche.
Il y a quelque chose de pesant en ville, les gens semblent agités, les coupures de courant se font de plus en plus régulières, une étrange chaleur émane du sol, les rats et les champignons prolifèrent, un bruit sourd résonne au loin. Il va se passer quelque chose, c’est le calme avant la tempête. Pour certains, cette attente est insoutenable, d’autres y voient une douce léthargie.
Dans un pixel art sobre, à l’esthétique rétro, Plague nous offre une vision pervertie des narrations point & click des années 90 tel que Monkey Island. Le scénario, éclaté en fragments de vie, s’étale sur une période en temps réel de sept jours, où il faudra développer vos relations avec les différents protagonistes du jeu pour faire avancer une intrigue ubuesque au possible et découvrir tous les petits secrets et références qui agrémentent le jeu.
Plague ne s’arrêtera pas au simple postulat d’un jeu scénarisé, mais nous offrira aussi, par le biais de l’Under bar, tout son potentiel transmédia, avec la possibilité de découvrir des artistes et groupes de musique, qui joueront dans cette salle de concerts virtuels, chacune des sept dernières nuits qu’il vous restera à vivre.
Avec une première partie accessible au Studio Le Fresnoy, à l’exposition PANORAMA20, jusqu’à mi-décembre, Plague se prépare, grâce au participatif, à entamer la dernière phase de son développement sur KissKissBankBank, pour une sortie officielle sur Android.
Ainsi, le monde de l’art, en grand témoin de la société moderne, comprend l’impact fondamental de la culture vidéoludique, l’importance de sa communauté et la puissance du détournement de ses codes. C’est baigné de toutes ses influences que Plague arrive, dernier rempart oblitérant la triste vérité d’un monde appliquant sa funeste sentence.
Plague est en ce moment en financement participatif sur KissKissBankBank et devrait être disponible sur Android.