Lancé il y a désormais près de deux ans, Overwatch 2 continue son petit chemin façonné par un impitoyable Blizzard californien tandis qu’il tâtonne à trouver son business modèle idéal. On se souvient ainsi que le mode PvE, qui devait être l’épine dorsale du jeu, et surtout la raison derrière l’abandon d’Overwatch au profit d’une suite, a été purement et simplement abandonné après un seul et unique pack de chapitres. Une promesse partie rejoindre les désormais regrettées lootboxes recouvertes de poussières.
Pour autant, le studio essaie de répondre aux attentes et demandes de la communauté dans un délicat jeu d’équilibriste où les ressources humaines et financières de l’équipe ont été brutalement réduites ces dernières années, se traduisant par une monétisation toujours plus agressive d’Overwatch 2, jeu free-to-play où un cosmétique esseulé vaut autant, sinon plus, que le prix payé en 2019 pour s’acheter Overwatch premier du nom. Un modèle économique désormais largement répandu dans lequel une petite quantité de joueurs fortunés, les whales (baleines) maintiennent ce système en bonne santé au détriment du reste de la communauté.
Ce n’est donc pas un hasard si l’on se retrouve avec pas moins de cinq monnaies virtuelles différentes dans Overwatch 2, dont trois sont obtenables contre de l’argent bien réel. Avec tant de monnaies virtuelles présentes et des collaborations avec d’autres franchises pour vendre des cosmétiques à 50€, on a le sentiment que l’éponge est déjà bien essorée et qu’il faudra être particulièrement déterminé pour en tirer encore quelques petites molécules, mais ce serait là mésestimer Blizzard.
En effet, parmi les attentes des joueurs depuis le premier jeu se trouve, notamment, le souhait de pouvoir inspecter son arme en partie. Il ne s’agit de rien d’autre qu’une petite animation où un personnage manipule l’arme de manière inhabituelle et permettant de l’admirer sous des angles que l’on ne voit jamais en cours de jeu. Une demande qui fait sens dans un jeu qui mise désormais autant sur l’aspect cosmétique, et qui était par ailleurs présente dans les trailers d’Overwatch 2.
C’est désormais possible, à l’exception qu’il ne peut, pour l’instant, s’agir que de Reinhardt, équipé avec une arme spécifique pour laquelle il faut acheter des tiers, le second étant précisément celui qui permet de faire une « parade » avec l’arme en appuyant sur une touche. L’arme étant disponible dans la boutique des cosmétiques mythiques, il faudra donc soit récupérer les prismes en achetant un Battle Pass et en le finissant entièrement, et en renonçant à débloquer l’apparence mythique d’un personnage, soit acheter les prismes contre des espèces sonnantes et trébuchantes pour la modique somme de 80€.
Avec cette nouvelle entrée dans la boutique des mythiques d’Overwatch 2, en parallèle avec les cosmétiques des personnages, Blizzard semble avoir trouvé une source de revenue supplémentaire, tandis que de nôtre côté on en vient à regretter toujours plus les lootboxes du premier jeu et les cosmétiques gratuits sur un jeu payant.
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