L’horizon semble particulièrement dégagé pour Nintendo avec l’arrivée imminente de sa Switch 2. Malgré un climat de lancement ponctué par d’inévitables discussions et quelques polémiques concernant les tarifs de la console, de ses jeux et de ses accessoires, la nouvelle machine du constructeur japonais paraît déjà promise à un succès commercial retentissant, portée par un engouement palpable.
Les ambitions initiales de Nintendo, telles que révélées dans son bilan prévisionnel, tablaient sur la vente de 15 millions d’unités pour la première année fiscale. Cependant, l’enthousiasme généré par les campagnes de précommande aurait non seulement conforté la firme de Kyoto dans ses objectifs, mais l’aurait même incitée à revoir ses ambitions à la hausse.
Pour soutenir cette cadence, un partenariat stratégique a été noué avec le géant Samsung pour la fabrication des puces de la console. Cet accord vise à garantir une capacité de production suffisante pour écouler potentiellement 20 millions de consoles d’ici mars 2026, soit une augmentation de 33% par rapport aux prévisions initiales. Une information qui n’est pas sans rappeler les défis d’approvisionnement rencontrés par la concurrence lors des lancements de la PlayStation 5 et des Xbox Series, un écueil que Nintendo semble bien déterminé à éviter.
Cette confiance affichée par Nintendo fait suite à certaines critiques émises par des investisseurs, qui jugeaient les premières estimations de ventes trop frileuses, bien qu’elles fussent alignées sur les performances de la première Switch à son lancement. La vague de précommandes semble leur avoir donné raison, suggérant que la Switch 2 pourrait bien suivre, voire surpasser, la trajectoire triomphale de sa devancière. Cette dynamique soulève toutefois une question de fond : si la demande reste aussi forte malgré des prix perçus comme élevés, quel signal cela envoie-t-il au marché ?
La politique tarifaire de Nintendo a déjà fait l’objet de débats par le passé, notamment avec l’annonce de jeux comme Mario Kart World à 90€, qui avait interrogé sur une possible nouvelle norme pour les titres AAA. Si la Switch 2 et ses jeux s’inscrivent dans cette tendance haussière et rencontrent malgré tout un succès fulgurant, cela pourrait indiquer une acceptation, voire une normalisation, de ces nouveaux paliers tarifaires par une part significative des consommateurs. Cette situation pourrait conforter Nintendo, et potentiellement d’autres acteurs de l’industrie, dans l’idée que la marge de manœuvre pour augmenter les prix est plus importante qu’anticipé, sans impacter drastiquement les volumes de vente.
Ces dernières semaines ont d’ailleurs été marquées par des annonces de Sony et Microsoft concernant des augmentations de prix de leurs consoles et accessoires. Récemment encore, Sony a indiqué qu’une nouvelle hausse de prix était à prévoir aux États-Unis, marché qui n’avait pas été touché par leur précédente modification tarifaire.
Peu importe le constructeur, tous les voyants semblent donc au vert, et les trois géants paraissent en bonne voie pour atteindre leurs objectifs financiers. Cependant, le climat est moins à la fête du côté des développeurs, où la menace de fermetures de studios et de vagues de licenciements se fait de plus en plus prégnante, une situation qui n’est pas sans rappeler les difficultés rencontrées par des studios comme Respawn Entertainment.
Du côté des joueurs, ces augmentations successives semblent installer un nouveau standard auquel ils devront s’adapter. La capacité, ou la volonté, des joueurs à accepter ces différentes hausses de prix pourrait bien redéfinir les standards de l’industrie dans les années à venir, laissant planer la question de savoir où se situe le véritable seuil d’acceptabilité pour les passionnés de jeux vidéo.
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