Le titre est impressionnant, mais malheureusement, Activision est maintenant habitué à ce type de procédure. L’entreprise est en effet déjà poursuivie par l’état de Californie ou l’équivalent local de l’inspection du travail, en plus de tout le reste.
Alors, que se passe-t-il encore ? C’est l’organisation municipale en charge des retraites des professeurs, agents de police et pompiers de la ville de New York qui a porté plainte contre les studios. Une organisation qui détient des actions Activision et qui, à ce titre, est en droit de demander des comptes à sa direction. L’organisation accuse en effet les dirigeants d’avoir fait perdre de la valeur à la société (et donc à ses actions). En ligne de mire : Bobby Kotick.
« Du fait de la responsabilité personnelle de Kotick dans l’effondrement des conditions de travail chez Activision, il aurait dû être évident pour le Conseil d’Administration qu’il n’était pas en mesure de conduire les négociations menant à la vente de la société », peut-on lire dans la plainte.
Nous avons appris il y a peu que les négociations en vue du rachat de l’entreprise ont démarré immédiatement après le début du scandale Activision/ Kotick. C’est en effet le 16 novembre que le Wall Street Journal publie l’article révélant que Kotick était au courant des affaires de harcèlement au sein de son entreprise, et qu’il a sciemment décidé de les couvrir. L’action perdait dans la foulée 10$. Le 18 novembre, Phil Spencer publiait une note interne – qui aura opportunément fuité… – déclarant que la situation l’avait perturbé, et qu’il comptait revoir les relations d’Xbox avec Activision. Le lendemain même, il passait un coup de fil (sans jeu de mots…) à Kotick qui aboutirait au deal de 68 milliards de dollars.
Il se dit un peu partout que Kotick a vu dans ce deal une belle porte de sortie, et une façon de se tirer d’affaire sans rendre de comptes. Un empressement qui l’aurait conduit à accepter un marché défavorable pour sa société. C’est en tout cas l’accusation que porte la ville de New York.
C’est presque une vingtaine de poursuites en justice auxquelles doivent désormais répondre Kotick et Activision. Même avec son parachute doré, il devient de plus en plus difficile de croire que l’ex-homme fort s’en sortira sans dommage. Sans compter que le doute commence à planer sur la faisabilité de l’acquisition d’ActiBlizz par Microsoft, ce qui mettrait à la fois Kotick et Activision dans une position fort peu confortable.
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