Maintenant qu’on le sait, ça semblait évident. Après avoir chassé les petites bêtes dans Pokémon GO, la suite logique est de courir derrière les grosses. Et quoi de plus normal pour attraper de vrais gros monstres que la licence Monster Hunter ? Ainsi, la nouvelle licence reine de Capcom (si Resident Evil 7 et Resident Evil 2 Remake ont très bien fonctionné, avec un peu moins de 12 millions de copies écoulées, ce chiffre a été égalé par Monster Hunter Rise, et surtout écrasé par Monster Hunter World, vendu à 18,6 millions d’exemplaires à fin 2022) arrive naturellement sur mobile.
Pour ce faire, le jeu subira le traitement Niantic, le spécialiste de la réalité augmentée grand public, et développeur de l’immanquable Pokémon GO. Le studio s’est déjà lui-même copié (un jeu Harry Potter sur la même recette, rapidement fermé, tandis que Pokémon GO lui-même était une variation du premier jeu de Niantic en R.A., Ingress), et a aussi été copié par d’autres studios, qui ont tenté de s’accaparer un peu du succès de Pokémon Go avec des jeux qui en reprenaient les grandes lignes, basés sur les licences Minecraft ou The Witcher. Tous ont vu leurs serveurs fermer assez rapidement, alors que Pokémon GO, certes en baisse depuis 2020, sa plus grosse année, continue d’amasser des revenus impressionnants : 645,6 millions de dollars en 2022, alors qu’en 2016, l’année de son lancement (celle du « phénomène Pokémon GO »), ses revenus n’étaient « que » de 550,5 millions de dollars.
Alors, faut-il croire en ce Monster Hunter Now, puisque c’est son titre ? Niantic, lui, veut y croire, comme son Chef de Produit le déclare à GamesIndustry.biz :
« Je ne veux pas spéculer sur le futur succès du jeu. Ce sur quoi nous voulons nous concentrer, et ce sur quoi nous avons le contrôle, c’est de faire un jeu fun, avec le grand talent de ces faiseurs de hits de chez Capcom. Je suis intimement persuadé que nous avons un hit entre les mains, que le monde va aimer ça, et va s’amuser avec, là, dehors, alors on se concentre là-dessus. Et on veut que le jeu dure très longtemps. » – Kei Kawai, Chef de Produit chez Niantic, à GamesIndustry (traduit par la rédaction).
Nous n’avions aucun doute quant à la foi du développeur. On sait aussi, chiffres à l’appui, que Monster Hunter est une licence porteuse. Le jeu avait même réussi à relancer la carrière de la PSP à la sortie de Monster Hunter Freedom Unite. Cependant, Minecraft et Harry Potter sont aussi des licences puissantes qui se sont cassé les dents sur la réalité augmentée. Avec une recette qui semble vraiment calquée sur celle de Pokémon GO, à en croire les premières captures d’écran, on se demande tout de même si les joueurs de Pokémon verront un intérêt à passer sur Monster Hunter, et si ceux n’ayant pas été convaincus par le premier le seront par le second. Certes, il sera possible de « marquer » les monstres rencontrés grâce à un fusil de paintball pour les affronter plus tard, une fois rentré à la maison. Une nouveauté probablement bienvenue, mais peut-être pas assez radicale…
Un premier verdict pourra être rendu dans quelques jours, puisqu’une bêta va faire son apparition, avant la sortie officielle du jeu prévue pour le mois de septembre prochain.
Monster Hunter Rise (PS5) – Le même en plus beau
Tortuga76ers
EA et Koei Tecmo présentent Wild Hearts, leur Monster Hunter
Nigma le Vagabond
Test Monster Hunter Stories 2 – Taillé pour un succès monstre ?
LD4K4