Quelques semaines après le lancement catastrophique de MindsEye, le studio fondé par l’ancien de Rockstar Games Leslie Benzies, Build A Rocket Boy, est menacé. Cette fois, c’est tout un pan de ses effectifs qui se retrouve sur la sellette : environ 300 salariés basés au Royaume-Uni ont reçu un mail les informant qu’ils étaient dans le viseur d’un possible licenciement.
Un processus qui s’étendrait aussi à PlayFusion, un studio racheté fin 2024, censé livrer le FPS Ascendant dans l’année, projet désormais bien compromis.
Des paillettes dans les narines
Pendant que les employés s’accrochent, tentant de sauver ce qui peut l’être avec des mises à jour, le capitaine du navire semble, lui, avoir une autre lecture des événements. D’après IGN, Benzies s’est adressé à ses employés via un appel vidéo le 2 juillet pour assurer que le studio allait rebondir et relancer MindsEye.
Oui, une deuxième « sortie », malgré l’hémorragie interne et une communauté qui l’a majoritairement déserté. Et surtout, Benzies aurait pointé du doigt des « saboteurs internes et externes », responsables, selon lui, du chaos actuel.
Un discours qui fait tristement écho à celui de Mark Gerhard, co-CEO et CTO de Build A Rocket Boy, qui, quelques mois plus tôt, accusait déjà d’obscurs groupes organisés, payant des bots ou orchestrant des campagnes malveillantes contre le studio. Des accusations qui tiennent évidemment plus du fantasme de persécution qu’une analyse véritablement basée sur des faits.
Et des étoiles dans les yeux
Le timing est indécent : alors que des centaines de salariés se battent pour sauver ce qui peut l’être, confrontés à une finition exécrable, à des retours critiques désastreux et unanimes, et à des décisions managériales discutables, la direction s’enferme dans une paranoïa absurde. Plutôt que de regarder leurs erreurs en face, ils préfèrent voir des ennemis imaginaires partout.
On peine à voir comment le titre pourrait connaître un jour une renaissance digne d’un No Man’s Sky ou d’un Cyberpunk 2077. Comment reconstruire une équipe quand on commence par en sacrifier une partie ? Comment convaincre des joueurs quand on refuse d’assumer ses erreurs ?
Build A Rocket Boy, ou plutôt Leslie Benzies, s’accroche à l’idée d’une rédemption. Mais MindsEye semble voué à sombrer : personne n’en voulait, et ça n’a toujours pas bougé d’un iota. Pire, les dirigeants du studio continuent de s’acharner sur un cadavre encore fumant, en désignant des ennemis imaginaires au lieu de regarder leurs propres erreurs en face.
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