Alors que sur le plan sportif, les médailles s’enchainent dans le camp français depuis la semaine dernière, sur le plan vidéoludique, c’est le calme plat pour ces Jeux Olympiques de Paris 2024. Alors que vous nous proposions il y a quelques jours une sélection de jeux de sport pour accompagner l’événement, nous apprenons qu’aucun jeu officiel estampillé JO de Paris ne verra le jour sur consoles cette année. Le Comité International Olympique (CIO) a même annoncé la fin de son partenariat avec Nintendo et SEGA pour la célèbre licence Mario et Sonic aux Jeux Olympiques.
Pas de jeu officiel sur consoles, c’est une première depuis 1988 et les jeux de Seoul. Quant au crossover entre le plombier et le hérisson les plus célèbres du jeu vidéo, c’est donc un clap de fin après dix-ans de bons et loyaux services débutés à Pékin en 2008. Selon des sources proche du dossier, les motivations du CIO dans ce dossier seraient purement financières, avec une volonté de gagner plus d’argent en explorant d’autres univers. Le comité chercherait de nouveaux partenariats pour exploiter la licence Jeux Olympiques avec un peu plus de profits à la clé.
D’ailleurs, si aucun jeu officiel ne sortira sur consoles, le CIO a déjà fait affaire avec le studio nWay depuis 2021 pour développer et produire une application de jeu officielle. Olympics GO! Paris 2024 permet aux utilisateurs de pratiquer une douzaine de sports tout en ajoutant une dimension de création de sites olympiques au gré de vos victoires.
L’application est restée plutôt confidentielle jusqu’à présent, la faute à une promotion plus que limitée. Surtout, elle semble être la porte d’entrée du CIO vers un nouveau mode de consommation de l’olympisme en jeu vidéo. L’idée est de développer dans le futur une composante esport via des affrontements multijoueurs et une composante NFT avec des collectibles virtuels à acquérir, moyennant finance bien évidemment. Si vous êtes intéressé par des pin’s à l’effigie des phryges des jeux olympiques 2024 ou d’autres olympiades passées, foncez.
Bien évidemment, des études de marché ont dû être faites pour étudier la question, mais les choix du comité posent tout de même question. Le CIO serait-il en décalage total avec le monde du jeu vidéo ? À l’heure où les NFTs semblent avoir dégouté et ont presque disparu de la circulation, il décide de se lancer dans la bataille. Et à l’heure où Mario et Sonic n’ont presque jamais été aussi célèbres, il décide de les laisser sur le périphérique parisien.
En tout cas, même si les Jeux de Paris n’auront pas le droit à leur gros jeu vidéo, il faudra compter avec le CIO dans le futur pour capitaliser. La direction prise, le profit avant tout, permet en tout cas de garder les yeux bien ouverts. Oui, les Jeux Olympiques sont une parenthèse presque magique pour une partie du monde, mais ils n’en restent pas moins qu’un instrument de ce diable de capitalisme.
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