Si Wales Interactive ne vous dit rien, sachez qu’il s’agit d’un studio de développement, forcément basé au Pays de Galles, qui est spécialisé principalement dans ce que l’on appelle communément le FMV. Attention, on ne vous parle pas là des films interactifs ridiculement jouissifs d’il y a 30 ans, mais bien de réelles productions filmiques qui, si elles ne sont pas toutes de qualité égale, sont toutes au moins au-dessus de la moyenne. Leur dernier en date n’est autre que The Complex que nous avons d’ailleurs testé dans nos colonnes en début de mois.
Mais au-delà de cette catégorie de jeux de niche, Wales Interactive propose aussi quelques expériences horrifiques plus classiques et donc bien plus jeu vidéo. On pense notamment à Don’t Knock Twice dont l’adaptation vidéoludique est même supérieure au film qui lui est assez mauvais. Sauf qu’aussi honorable soit-il, ce jeu paraissait plus être une sorte d’essai qu’une œuvre entière.
Notamment parce qu’il était vraiment court et qu’il ne proposait finalement que très peu d’intérêt de gameplay. Mais l’ambiance y était, ainsi que le scénario plutôt bon. Alors après cette première (véritable) incursion dans le domaine de l’horreur, on était curieux de découvrir ce que nous réservait le studio pour la suite.
Maid of Sker entend vous faire visiter la demeure la plus hantée de Grande-Bretagne.
Et ce nouveau projet horrifique nous venant tout droit du Pays de Galles n’est autre que Maid of Sker, que les amateurs du genre sur PC connaissent probablement, notamment parce que la fiche jeu est présente depuis un certain temps sur Steam. On y découvre là un lieu iconique dans le folklore de la région galloise, la Maison de Sker, considérée comme l’une des bâtisses les plus hantées de Grande-Bretagne, attirant encore aujourd’hui les amateurs de phénomènes paranormaux et les chasseurs de fantômes en tout genre.
Le jeu s’inspire, lui, des événements narrés dans la série de trois nouvelles du même nom écrites par R. D. Blackmore et publiées en 1872, ainsi que du destin tragique d’Élisabeth Williams qui mêle le réel et la fiction. C’est avant tout une histoire d’amour tragique, celle de la jeune femme et de son courtisant, le musicien Thomas Evans, qui ne pouvaient vivre leur passion au grand jour à cause du père de la demoiselle. Ce dernier qui ne pouvait accepter l’idylle enferma sa fille à double tour dans la demeure familiale de Sker jusqu’à lui trouver un homme digne du rang élevé de sa famille. Il est dit, dans le folklore donc, qu’Élisabeth mourut d’un chagrin d’amour, ne supportant pas d’être séparée de l’être aimé.
Maid of Sker se base donc sur cette version romantique d’un fait réel pour nous permettre d’incarner Thomas Evans se rendant alors dans la vieille bâtisse pour y libérer sa chère et tendre. Cependant, il devra faire avec une malédiction qui semble suivre cette riche famille et hanter les lieux. Au gameplay présenté comme étant assez classique, entre exploration, furtivité et ingéniosité pour éviter les entités qui nous veulent du mal, Maid of Sker n’en reste pas moins séduisant sur le papier. Déjà parce que l’exploration du folklore gallois n’est pas monnaie courante dans l’industrie, mais aussi pour quelques autres particularités.
On nous promet alors une ambiance gothique très lugubre, qui n’est pas sans nous rappeler un certain Amnesia d’ailleurs, mais aussi des graphismes photo-réalistes avec un moteur supportant la résolution 4K. Aussi, un énorme travail a été effectué sur la spatialisation du son, puisqu’une technologie 3D au niveau du son sera au cœur de l’expérience, la plupart des entités étant aveugles. Il faut se montrer silencieux le plus possible au risque de se faire découvrir et traquer comme une proie sans défense par une entité malveillante. Effectivement, aucun moyen de défense ne sera proposé, si ce n’est celui de se cacher et de tromper ou piéger les créatures nous poursuivant pour nous laisser quelques minutes de répit.
Par ailleurs, le scénario se veut non linéaire et les joueurs auront des choix à effectuer en temps réel qui influeront sur leurs découvertes futures. Il sera alors nécessaire de rejouer certaines parties de l’histoire pour en découvrir tous les secrets. À noter que la plume derrière Don’t Knock Twice ou encore SOMA est du voyage pour l’écriture. Aussi, on nous promet une bande originale épique et effrayante reprenant notamment des hymnes gallois chantés par nul autre que Tia Kalmaru.
Enfin, Maid of Sker s’est vu offrir un nouveau trailer visible ci-dessous, ainsi qu’une fenêtre de sortie sur les différents supports sur lesquels il va paraître. Ce sera donc en juin 2020 pour les versions PlayStation 4, Xbox One et PC. La Nintendo Switch accueillera, elle, le jeu en octobre prochain.