Le 12 juin 2019 dernier sortait notre critique de Layers of Fear 2 sur PC. Cette suite nous avait enthousiasmés de par nombre d’aspects que nous vous invitons à découvrir dans notre test du jeu donc, puisqu’ici, il sera plus question de juger la tout juste sortante version Nintendo Switch du titre de Bloober Team que de réellement réécrire ce que l’on a déjà couché sur papier auparavant.
Car fondamentalement, rien ne change, du scénario, aux mécaniques de peur, en passant par la direction artistique, cette version Switch de Layers of Fear 2 est en tout point similaire à ses grandes sœurs sorties plus tôt sur consoles et PC. Cependant, et forcément au vu des limitations techniques de la console, le jeu n’est pas aussi carré techniquement sur ce support et peine parfois à garder un framerate stable tout du long.
Ainsi, nous avons expérimenté quelques micro-freezes et lags assez agaçants, car se produisant de manière assez aléatoire et pouvant même survenir à l’ouverture d’une simple porte, comme si la console galérait à charger la pièce dans laquelle on s’apprête à entrer avec une certaine appréhension. Alors, il y a bien une option pour choisir si l’on souhaite jouer en 60 ou 30 images par secondes et si mettre au minimum amenuise la chose, cela ne la corrige pas totalement pour autant.
Très sincèrement, nous ne sommes pas surpris. Les jeux Bloober ont la réputation d’être assez exigeants en ressources et une console comme la Switch n’est pas forcément la plus adaptée pour offrir la puissance nécessaire demandée. Cependant, hormis cela, et des textures correctes, mais à la résolution plus faible que ce que l’on nous propose sur des machines plus puissantes, on n’a rien à reprocher à cette version qui ne perd en rien de sa superbe.
Ces petits défauts techniques n’ont en effet pas réussi à nous sortir la tête du jeu, et ce qu’on le pratique sur notre téléviseur ou en nomade. Certes, dans le second cas, on perd en grandiose et en sentiment oppressant, mais une fois un casque visé sur la caboche, la peur et le stress sont bien présents. Alors, autant le dire sans détour, oui Layers of Fear 2 réussi son passage dans ce format nomade sans trop de problèmes, car le titre est suffisamment maîtrisé de base pour qu’il fonctionne même sur petit écran.
Et c’était bien là tout l’enjeu de cette version, savoir si on pourrait trimballer le jeu dans notre poche et l’en sortir quand bon nous chante pour quelques moments d’effroi. Forcément, on est moins dedans si on y joue dans la rue, dans le bus ou dans le train, et on ne peut que conseiller d’y jouer chez soit bien installé dans son canapé ou dans son lit avec un bon casque audio dans le noir ou dans une ambiance tamisée.
Mais on se prend vite au jeu en toutes circonstances et il est rare qu’une proposition horrifique nomade réussisse autant à nous foutre la pétoche. Là est l’une des grandes forces du studio polonais, savoir comment effrayer son audience en usant un script méticuleusement mis en place et capable de nous donner quelques frissons et un stress certain lors des quelques courses-poursuites que propose l’aventure.
D’ailleurs, et on finira ce petit passage en revue là-dessus, la prise en main de la Switch, surtout en nomade, n’est pas la plus ergonomique pour ce genre de jeu, mais passé un petit temps d’adaptation, tout roule, même si on vous conseille fortement de revoir la sensibilité de la caméra pour plus de confort. Par contre, si vous êtes myope, Layers of Fear 2 ne vous fera pas de cadeau sur petit écran, car il est souvent très difficile de distinguer les objets avec lesquels on peut interagir malheureusement.
En conclusion, cette version Nintendo Switch de Layers of Fear 2 est une belle petite surprise et n’a pas à rougir de ce qu’elle propose et affiche. Une mouture qui n’a pas forcément à rougir face à celles présentes sur les autres supports et qui s’accompagne d’un petit plus non négligeable, celui de pouvoir être jouable n’importe où, n’importe quand. Et l’argument est de poids, tant c’est une réussite et on n’en doutait pas tant c’était déjà le cas pour le premier opus.
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