Annoncé il y a quelques semaines à la Gamescom, l’upgrade de GeForce Now vers la dernière génération de RTX est désormais à nos portes. Au cœur du programme : l’arrivée des RTX 5080 dans le cloud le 10 septembre, un catalogue qui explose et des promesses d’image toujours plus proches d’un rendu en local. La firme d’Adam Jensen confirme donc sa stratégie de toujours vouloir faire du cloud gaming non pas une alternative, mais le futur horizon de son écosystème.
Ça fait bien longtemps qu’on ne nous bassine plus à longueur de journée avec le fameux cloud gaming, remplacé par le nouveau buzzword qu’est l’intelligence artificielle. Et pourtant, il existe aujourd’hui des solutions relativement performantes pour jouer en se passant de nos bonnes vieilles tours pesant un âne mort.
C’était attendu, mais l’annonce fait son effet. Les abonnés à la formule Ultime (21,99 € par mois) profiteront désormais d’une RTX 5080 (ou plutôt son équivalent serveur), épaulée par un processeur 8 cœurs/16 threads et une mémoire vive doublée. Sur le papier, la prestation est impressionnante : streaming jusqu’en 5K à 120 FPS, mode compétitif à 360 Hz en 1080p, prise en charge complète du HDR10 et codec AV1 encore affiné.
Avec le DLSS 4 et sa Multi-Frame Generation comme vitrine technologique, Nvidia ne se contente plus de suivre le matériel local : il entend imposer le cloud comme une machine de guerre capable de surpasser certaines configurations haut de gamme.
Explosion de contenu
Mais l’autre annonce majeure concerne le catalogue. Grâce au programme « Install to play », GeForce Now offrira désormais 100 Go d’espace de stockage temporaire permettant d’installer soi-même des jeux non optimisés, à condition que les développeurs activent l’option « cloud » sur Steam. Résultat : plus de 2 000 nouveaux titres viennent s’ajouter aux 2 300 déjà disponibles. Pour les plus exigeants, un stockage permanent pourra être loué (200 Go à 2,99 €, 500 Go à 4,99 €, 1 To à 7,99 €).
C’est un bond décisif pour un service souvent critiqué sur ses angles morts. Mais cette générosité a un prix : toutes ces évolutions sont réservées aux abonnés Ultime. Les offres gratuites et « Performance » resteront limitées à du 1440p à 60 FPS, avec du matériel bien plus modeste.
Au-delà des chiffres, Nvidia cherche à transformer GeForce Now en plateforme d’intégration totale : compatibilité avec les TV LG modernes, partenariats avec Discord et Epic pour jouer instantanément à Fortnite, et extension de RTX Remix à des classiques comme BioShock ou KOTOR.
Ce discours d’innovation a beau être sexy pour les techbros, mais en réalité toutes ces avancées sont strictement réservées à la caste des abonnés Ultime. Certes, on peut y voir une alternative séduisante à l’achat de matériel, quand une RTX 5080 s’affiche désormais à 1 200 € (MILLE DEUX CENTS EUROS), soit le double de ce qu’il fallait débourser pour une carte de cette gamme il y a encore quelques années.
Mais dans un contexte où l’Unreal Engine 5 impose d’avoir des features récentes de Nvidia pour tourner convenablement, le joueur n’a plus vraiment le choix. Il se retrouve captif, condamné à suivre le rythme imposé par le constructeur, sous peine de voir s’éloigner les standards techniques du jeu moderne.
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