Incontournable lorsque l’on évoque Xbox, le Game Pass fait aujourd’hui partie intégrante du monde du jeu vidéo. Créant des émules du côté de son concurrent principal avec les PlayStation Plus Extra et Premium, Xbox peine pourtant à imposer de manière pérenne son modèle économique. On se souvient en effet d’un nombre d’abonnés en début d’année dernière à environ 34 millions. Un score qui peut paraître élevé de prime abord, mais bien faible quand on le met en parallèle avec les 300 millions affichés par Netflix, ou même simplement l’objectif évoqué de 100 millions à l’horizon 2030. Ajoutez à cela la débâcle en termes de ventes de machines et de jeux depuis la lancement des Series X|S (plus encore que durant la génération Xbox One) pour que le constructeur, sous l’impulsion de Phil Spencer, change son fusil d’épaule et se mue peu à peu en éditeur tiers.
Un changement de stratégie qui s’est matérialisé par l’arrivée sur PlayStation 5 (et vraisemblablement Switch 2 à l’avenir) de licences jusque là exclusives à l’écosystème Xbox tels que Sea of Thieves, Hi-Fi Rush, Forza Horizon 5 (le 28 avril prochain) ou Indiana Jones et le Cercle Ancien depuis le 17 avril. Concernant ce dernier d’ailleurs, Phil Spencer, lors de son interview accordée à Variety, a évoqué sa satisfaction quant au retour des joueurs sur le titre et le potentiel de la franchise. Faut-il y voir une annonce à mot couvert d’une suite ? Sans doute pas pour le moment, mais l’espoir semble permis.
Mais le point central de cette interview concerne encore et toujours le Game Pass, et la stratégie à moyen et long terme du géant américain quant à son avenir sur le marché du jeu vidéo. On le sent depuis plusieurs mois maintenant, le Game Pass semble presque relégué au second plan, ou du moins n’a plus l’air d’être la locomotive d’Xbox sur le marché. Avec ce volte-face concernant donc les exclusivités consoles qui n’en sont désormais plus (les lignes rouges autour de certaines licences ayant été supprimées), la firme de Redmond a fait le choix d’élargir son scope et son Game Pass ne devient plus qu’un service parmi d’autres.
J’ai toujours considéré le Game Pass comme une option supplémentaire pour ceux qui souhaitent jouer. Nous proposons de nombreux modèles économiques pour les joueurs, que ce soit en free-to-play, en achat ou à prix réduit. Le Game Pass est une option.
Pour ma part, je considère le Game Pass comme une option intéressante pour certains. Ce n’est pas pour tout le monde. Si vous jouez à un ou deux jeux par an, le Game Pass n’est probablement pas le modèle économique idéal. Nous nous concentrons donc sur la disponibilité de tous les jeux du Game Pass. Nous les rendons disponibles à l’achat dans davantage de plateformes.
Du coté des résultats, Phil Spencer a aussi changé de paradigme. Jusque là, on nous présentait un nombre d’abonnés au service, ou, plus couramment, le nombre de joueurs ayant lancé une expérience. Désormais, il semble qu’il faille se contenter du nombre d’heures jouées. Faut-il en conclure que les autres chiffres tus sont mauvais ? Toujours est-il qu’avec cette nouvelle donnée, il sera bien plus complique de savoir si un titre est un succès ou non.
Ainsi, le constructeur américain tente de diversifier au maximum ses activités sur le marché du jeu vidéo avec une offre traditionnel de vente de jeu à l’unité, d’abonnement, mais aussi autour du PC et du Cloud qui représentent, semble-t-il, ses principaux axes de croissance. Une idée qui fait sens dans un monde qui se dématérialise à vitesse grand V et qui pourrait permettre à Xbox de trouver sa place sur le marché avec une offre qui répondrait aux (futurs) désidératas d’un maximum de joueurs.
Toutefois, on dit communément qu’à courir plusieurs lièvres à la fois, on prend aussi le risque de n’en attraper aucun, et à force de changer de stratégie, de ne pas montrer à ses joueurs et fans de la première heure de cap clair quant à l’avenir de la marque, voire même d’avoir trahi leur confiance, Phil Spencer malgré son incroyable travail pour redorer l’image d’Xbox ses dernières années, ne risque-t-il pas aussi d’être la prochaine victime, voire même une étape indispensable, à la mise en place de la stratégie qu’il a lui même initié ? Et auquel cas, Sarah Bond, présidente d’Xbox, voire même Microsoft et son PDG Satya Nadella sauront-ils conduire Xbox vers les sommets où on l’attend, que ce soit en tant que constructeur ou éditeur ?
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