Les éditeurs d’Unpacking obligés de faire leurs cartons
On a d’abord pensé que l’éditeur mettait la clé sous la porte, une désormais ex-employée ayant annoncé sur X que l’ensemble des équipes de l’éditeur Humble Games, soit 36 personnes, était remercié. C’était avant que l’entreprise ne tente de reprendre le contrôle de la communication et explique que non, l’éditeur de disparaissait pas, malgré une « période difficile ».
Le communiqué d’Humble Games reprend tout les mots-clés de ce type d’annonce : la « période difficile », les « décisions compliquées » qui n’ont « pas été prises à la légère » et des déclarations d’empathie (toujours compliquées à considérer sincères) à l’adresse des personnes licenciées.
« En cette époque économiquement difficile pour l’édition de jeux indépendants, Humble Games a pris la décision difficile mais nécessaire de restructurer son fonctionnement. Cette décision n’a pas été prise à la légère, cela a demandé de nombreuses délibérations et précautions dans l’objectif d’assurer la stabilité et le soutient à nos développeurs et projets en cours. Nous sommes tout à fait conscients de l’importance de l’impact que cette décision a sur les membres de notre équipe chez Humble Games, et nous compatissons avec tout ceux affectés… » – extrait du communiqué de presse publié par Humble Games (traduit par la rédaction)
Humble Games est un éditeur cousin germain de la boutique Humble, célèbre pour ses Humbles Bundles, des compilations à « prix libres » qui reviennent en partie à des œuvres caritatives, ainsi que pour l’abonnement Humble Choice, qui propose, contre un paiement mensuel, une sélection de jeux surprise chaque mois. La société a démarré ses activités d’édition en 2017, et peut se targuer de quelques gros succès, à la fois critiques et commerciaux. C’est ainsi chez Humble Games qu’ont été édités Unpacking (2021), Slay the Spire (2017), Signalis (2022) ou TemTem (2022), parmi d’autres. Et parmi les jeux à venir, on trouve par exemple le plutôt attendu Never Alone 2, suite d’un jeu qui bénéficie d’une jolie côte d’amour. Pas l’éditeur qu’on imagine le plus en danger, donc…
Mais Humble appartient au groupe Ziff Davis, énorme société cotée en bourse et propriétaire d’une galaxie de publications, dont les confrères d’IGN, et qui s’était offert en mai dernier le groupe Gamer Network (GamesIndustry.biz, EuroGamer, Rock PaperShotgun…). Ce genre d’acquisition conduit tristement, mais traditionnellement, à des licenciements ; sauf qu’ici, on n’imaginait pas que ce serait l’éditeur de jeux qui en ferait les frais.
Malgré les déclarations d’Humble affirmant qu’il s’agissait bien d’une restructuration, et pas d’une fermeture, Chris Radley, ancien directeur créatif chez Humble Games a écrit que « ce n’est PAS une restructuration du fonctionnement. C’est une fermeture totale d’Humble Games. La gestion a été confiée à une société tierse. Il ne reste PERSONNE ». Des propos qui n’ont pas été démentis par les porte-paroles d’Humble Games malgré les sollicitations notamment d’EuroGamer…
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