Comme le rock’n’roll, le jeu vidéo a son Hall of Fame, et ce dernier, ouf, n’est pas géré par Geoff Keighley, mais par le « Strong National Museum of Play » (« Strong » du nom de sa fondatrice, Margaret Woodbury Strong, une riche collectionneuse). Et chaque année, le musée allonge la liste de jeux résidents de ce Hall of Fame.
Le musée sélectionne des jeux « de tous types – borne d’arcade, consoles, PC, consoles portables et mobiles – qui ont connu une certaine popularité durant une période notable, et ont eu une influence sur l’industrie du jeu vidéo ou sur la culture populaire et la société en général ».
Les premiers entrants, en 2015, furent Tetris, World of Warcraft, Super Mario Bros., Pac-Man, Doom, et évidemment Pong. Une très belle première sélection, incluant des titres patrimoniaux et plus modernes, ainsi que diverses formes de jeux vidéo, du jeu d’arcade au jeu PC en ligne, en passant par les jeux consoles. Depuis, Civilization, Dance Dance Revolution, The Legend of Zelda, les Sims, Sonic, Tomb Raider, Pokémon Rouge et Vert, le Solitaire de Microsoft ou encore Street Fighter II ont intégré la sélection avec quelques dizaines d’autres.
Cette année, douze jeux ont été présélectionnés pour intégrer le Hall of Fame. Le public et un comité international décideront des jeux, parmi ceux de la liste, qui seront définitivement intronisés au Hall of Fame pour l’année 2024. La sélection est constituée des jeux suivants :
Asteroids
Elite
Guitar Hero
Metroid
Myst
Neopets
Resident Evil
SimCity
Tokimeki Memorial
Tony Hawk’s Pro Skater
Ultima
You Don’t Know Jack
Une belle sélection de classiques qu’on ne présente plus, si ce n’est peut-être Neopets (1999), un Tamagotchi à la sauce MMORPG, en gros ; Tokimeki Memorial (1994), qui vient représenter la catégorie des dating sims, un genre encore absent du Hall of Fame ; et You Don’t Know Jack (1995), qui tirait un trait d’union entre jeu de société traditionnel et jeu vidéo, une recette depuis largement éprouvée avec les collections Jackbox Games.
Le grand public peut voter pour ses jeux favoris. Les résultats compteront comme la voix d’un des membres du comité. Pour ce faire, rendez-vous sur la page dédiée du Strong National Museum of Play.
Si le cœur du jeu vidéo reste au Japon, sa capitale pourrait devenir New York. Car avant le Strong, situé dans la Grosse Pomme, c’est le MoMA (Museum of Modern Art) qui reconnaissait au jeu vidéo sa qualité d’œuvre d’art, intégrant à sa collection permanente une vingtaine de titres dont Another World, Asteroids, Eve Online ou Portal…
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