Quelques semaines après la sortie de FIFA 21, il est temps de faire un comparatif avec son concurrent direct. Un match qui tend à se répéter chaque année, avec des rapports de force en constante évolution. Après une domination sans partage du soft pondu par EA Sports, force est d’admettre que l’équilibre dans la force du ballon rond est de nouveau de mise, avec deux propositions vraiment différentes. Alors chaussez vos crampons, le coup d’envoi entre FIFA 21 et PES 2021 est lancé !
- Gameplay – Victoire de PES 2021 3-0
C’est avec plaisir que l’on observe les grandes différences de gameplay entre FIFA 21 et PES 2021 qui, année après année, poussent encore plus loin leur style de jeu. D’un côté se trouve une série FIFA très arcade et intuitive, basée sur la vitesse et l’exploit solo, et de l’autre PES 2021 qui a plus à cœur d’offrir une véritable simulation à la courbe d’apprentissage plus longue, glorifiée par une retranscription archi fidèle de notre sport favori.
Un constat qui s’était avéré pour la saison 2020, mais qui, pour cette année, ne fonctionne plus du tout, tant FIFA 21 souffre d’un déséquilibre flagrant. Surpuissance de la vitesse et du grigri, défenses constamment prises à revers, et gardien d’une nullité abyssale font de ce « millésime » 2021 une véritable purge sur le pré vert.
De son côté, PES n’a rien changé, comme prévu via son Update, mais s’est permis d’appliquer les patchs de sa saison précédente. Construire son jeu en contre-attaque ou en possession petit à petit n’a jamais été aussi agréable, et l’implication demandée aux joueurs est constamment récompensée par une véritable sensation de maîtrise de son jeu.
Loin de l’affrontement idéologique de 2020, cette année voit clairement FIFA 21 s’effondrer, montrant malheureusement le début d’obsolescence de son moteur Frostbite, poussé dans ses derniers retranchements.
- Modes de jeu – Victoire de FIFA 21 avec la manière !
S’il y a cependant un point sur lequel FIFA dévore la concurrence année après année, c’est bien sur ses modes de jeu. Inventive, la franchise d’EA Sports l’est assurément en continuant d’inonder son jeu phare en possibilités de jeu diverses et variées : le mode Aventure à une époque, son classique mode Carrière retravaillé pour l’occasion, et le mode Volta, véritable jeu dans le jeu.
Alors, évidemment, beaucoup se contenteront de poncer le mode FUT jusqu’à plus soif, et passeront hélas à côté de la richesse qu’est FIFA en termes de propositions, mais c’est dire encore une fois à quel point le contenu est gargantuesque.
De l’autre côté, le concurrent PES reste dans sa zone de confort avec pour ainsi dire aucun changement (comme prévu), mais mine de rien, n’est pas non plus avare en modes de jeu. En effet, entre la classique League des Masters (bien en-dessous du mode Carrière de FIFA 21), l’aventure solo qui met en avant le parcours d’un joueur que vous pourrez créer de toutes pièces, et ses modes coop’ (véritables succès du titre), il y a de quoi faire !
Néanmoins, si PES 2021 a fait beaucoup d’efforts sur le côté visuel de ses modes de jeu, son interface reste mine de rien super austère et peu intuitive comparée à FIFA 21 qui permet en un coup d’œil de voir clairement l’intégralité de ses options. Un point négatif qui handicape sérieusement le jeu de Konami, en ne donnant pas franchement envie d’aller en profondeur à la découverte du titre.
- My Club/FUT – Égalité, mon Jean-Mi-Mi
Contrairement aux points précédents, il me sera plus compliqué d’être complètement objectif ici, la faute notamment à une attente très personnelle de ce que devrait être un mode online d’un jeu que l’on paie plein pot. Ainsi, je ne m’exprimerai ici qu’à la première personne.
Bon, tout d’abord, nous avons deux propositions très différentes dans leur approche, avec d’un côté un FIFA 21 toujours aussi généreux dans ses modes de jeu, qui néanmoins a la fâcheuse tendance de nous faire raquer soit notre temps, soit notre argent. Un problème pour moi, qui souhaite profiter d’autres jeux, et qui handicape grandement l’expérience notamment à cause du gameplay inhérent au titre.
Par exemple, la construction d’équipe, plus permissive que son concurrent, nous pousse néanmoins à galérer comme pas permis pour pouvoir jouer avec une équipe juste correcte. D’autant plus que dans FIFA 21, la vitesse prime sur tout le reste, et que pour être compétitif, il est impératif d’avoir des joueurs ayant au moins 85 de vitesse aux postes clés.
Et puis, que dire des taux de drop dignes d’un gatcha sur mobile ? Une véritable honte pour un titre qu’on paie au prix fort. PES 2021 prend de son côté le contrepied de FIFA, en vous permettant en moins de deux semaines d’avoir une équipe à 88 de moyenne générale. Une stratégie plaisante sur le papier, mais qui finit par faire ressembler certains matchs à des affrontements tout droit sortis de Galactik Football.
Un « mouaaaais » généralisé peu importe le titre donc, preuve qu’encore une fois, l’équilibrage est au centre du plaisir de jeu.
- Graphisme – PES 2021 domine, et s’offre une victoire attendue
Nous sommes toujours aussi bluffés par le travail de fou réalisé par Konami, qui réussit, année après année, à nous offrir des joueurs virtuels d’un réalisme absolu. Un effort véritable de la firme nippone qui se ressent même au niveau des silhouettes des joueurs, donnant une véritable impression de force aux grands gabarits, et d’agilité aux courts sur pattes.
Un constat qui nous oblige à reconnaître la domination des équipes de Konami dans l’art de la représentation numérique, loin devant FIFA 21 qui, tout en étant plus que correct sur ce point, reste hélas bien en-deçà de son concurrent historique. Un point anecdotique toutefois, qui ne dévoilera son vainqueur qu’à grands renforts de zooms sur les visages des joueurs.
(Les captures d’écran ont été réalisées à partir du travail fourni par le vidéaste TheKingofPES dont on vous invite à découvrir la chaîne.)
- Prix/Micro-transactions : PES 2021, vainqueur
Un petit dernier pour la route, simplement pour venir gratifier la mentalité de PES 2021 qui a préféré proposer un simple update pour cette saison au prix tout doux de 30€ (vous pouvez déjà retirer 10€ pour les chineurs du web), dans l’attente d’un vrai travail pour la mouture 2022. Un point assez important de surcroît tant la copie rendue par FIFA 21 est en-dessous des standards du genre, et même, disons-le, en-dessous des standards de la franchise.
Une différence de mentalité bien plus présente entre les deux géants du foot sur console, lorsque l’on aborde le point des micro-transactions. Tel un véritable Pay-to-Win, FIFA 21 vous obligera très rapidement à passer par la case porte-monnaie afin d’espérer glaner quelques joueurs de qualité à ajouter à votre effectif. Bien entendu, les joueurs chevronnés de l’arcade by EA Sports pourront s’en passer en échange de (très) nombreuses heures de jeu.
Un état de fait bien peu familier pour les afficionados de PES 2021, qui pourront se créer une équipe compétitive assez (peut-être trop ?) rapidement, et dont l’investissement horaire ne se justifiera qu’à l’aune de votre courbe d’apprentissage.
C’est donc sans équivoque que nous vous recommandons PES 2021 pour votre saison de football sur console, tout d’abord grâce à son prix doux, permettant aux plus hésitants de s’y frotter un peu, mais aussi et surtout pour le plaisir de créer du beau jeu bien installé dans votre canapé. Une victoire « surprise » pour nous, tant la déception FIFA 21 était inattendue, surtout face à un titre n’étant au départ qu’un simple update.
Néanmoins, nous n’avons aucun doute quant au fait que les deux géants du football virtuel aiguisent leurs crampons afin de nous éblouir en vue de la saison prochaine.
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