Les DLC et les cosmétiques ne sont pas des nouveautés dans le monde du jeu vidéo, et pourtant, nous restons toujours sans voix quand une sortie de route vient s’éclater contre le premier arbre venu. Cette fois-ci, c’est Square Enix avec Final Fantasy Tactics qui en est l’auteur, ou plus précisément ceux qui tiennent le volant dans ces situations : les investisseurs.
La tactique du Final Fantasy
Dans le cadre de la récente sortie de Final Fantasy Tactics – The Ivalice Chronicles, le nouveau remake tant attendu, la boutique en ligne de Final Fantasy XIV a été mise à jour avec une série d’objets optionnels inspirés de cet univers. Parmi ces nouveautés, on trouve des tenues de personnages directement issues de Final Fantasy Tactics, les joueurs pouvant désormais se vêtir des atours de Ramza Beoulve, le héros du jeu, de la princesse Ovelia Atkascha, et du chevalier sombre Gaffgarion.
On pourrait s’attarder sur la présence d’une boutique de cosmétiques dans un jeu à abonnement et extensions payantes, mais le fait est que la situation est déjà assez honteuse comme ça. Ce qui importe ici (comme l’indique le titre), c’est le prix de ces objets : 13,50 € pour chaque tenue, auquel on ajoute 13,04 € pour le rouleau musical.
Les tenues, objectivement assez fades par rapport à la quantité déjà présente en jeu, sont donc tarifées à un peu plus de 65 % du prix d’un jeu entier comme Hollow Knight: Silksong. L’ironie la plus flagrante apparaît en faisant un simple calcul : le total de ces cosmétiques s’élève à 54 €, soit 5 € de plus que le prix de Final Fantasy Tactics sur Steam.
Comble encore, Final Fantasy XIV abrite déjà un raid entier dédié à Ivalice depuis 2017 ! Cet ajout à la boutique faisant donc doublon avec des apparences déjà disponibles gratuitement sur le jeu…
Tellement pour si peu
Ce n’est pas l’existence même des cosmétiques qui pose problème ici (la chose a déjà été banalisée depuis bien longtemps…) mais plutôt leur prix, compte tenu de leur qualité. C’est un débat qui revient souvent, et loin de nous l’idée de nous lancer dans de longs paragraphes moralisateurs. Cependant, il est de notre devoir, en tant que joueurs, de nous rendre compte de l’état du marché et de la taxe nostalgie qui en découle. Un skin sur League of Legends vaut-il son tarif ? Une carte de joueur dans un jeu de foot ? Une apparence d’arme ?
Évidemment qu’un amas de pixels ne vaut pas ce qu’il prétend valoir, surtout lorsque le travail est fait à moitié, mais il peut avoir un poids émotionnel qui justifie le passage en caisse. C’est bien là le souci : faire attention à ses émotions, quitte à le regretter un peu plus tard, surtout dans une année aussi riche que 2025, durant laquelle les jeux pressentis pour être les meilleurs de l’année dépassent rarement les cinquante écus.
Alors, monsieur Yoshida, on comprend que Dawntrail n’ait pas été super bien reçu et on déplore l’accueil en demi-teinte du seizième opus, il faut manifestement renflouer les caisses. Mais pour un billet de cinquante euros, on préfèrera jouer au jeu plutôt que de simplement prétendre y jouer dans un monde en ligne.
Square Enix nous rappelle que nos jeux ne nous appartiennent pas
Sreex
Final Fantasy Tactics – Une suite après le remaster ?
Marco
Final Fantasy XIV: Dawntrail – Son développement en difficulté ?
Duncan de Barros