Le 21 avril dernier, le président Macron n’a pas tari d’éloges pour nos amis les joueurs amateurs et surtout professionnels. « […] Je n’oublie pas l’e-sport, autre domaine d’excellence française, avec des équipes comme Team Vitality ou la Karmine Corp », avait-il lancé sur Twitter à propos de la finale des EUMasters. Tout en ajoutant : « Nous avons, à cet égard, une opportunité historique : celle des JO de Paris 2024. »
En une déclaration, le chef de l’État a promu le gaming de compétition au rang de sport olympique ! Le gouvernement travaille maintenant à cadrer cette discipline, tout en lui donnant une place dans les classeurs du Ministère des Sports, et la toute première pierre à l’édifice semble être posée sous le signe de la protection des joueurs. En début d’année 2022, le sénateur Michel Savin a d’ailleurs rédigé une proposition pour l’e-sport lors d’une allocution à l’Assemblée nationale.
Mais la conclusion a dans un premier temps de quoi surprendre : le sénateur prescrit comme priorité l’instauration d’un « contrôle d’honorabilité des encadrants », mais aussi « l’interdiction d’exercer leurs fonctions en cas de condamnation pénale ». Le milieu du sport électronique serait-il rempli de dangereux prédateurs pour la jeunesse ?
Se faisant plus clair, le Ministère des Sports rappelait le 16 mai 2022 que son rôle le prédestinait à « éduquer la jeunesse aux valeurs citoyennes par le biais du sport ». Mais aussi « protéger » tout en agissant sur des facteurs concrets notamment en protégeant les joueurs de possibles agressions et de comportements toxiques. Malheureusement, l’actualité est éloquente.
Le documentaire « Un si long silence », diffusé ce mercredi 11 mai sur France 2, revient par exemple sur l’affaire des viols commis sur Sarah Abitbol tandis qu’elle préparait des compétitions de patinage artistique loin de sa famille. Sous l’emprise de son entraîneur, la jeune femme alors âgée de 15 ans avait subi de nombreux abus. Un exemple parmi trop de cas.
Plus proche des jeux vidéo, l’association « Et Ta Cause » créée par Lixiviatio anime des projets caritatifs sur Twitch en lien avec le gaming dans le but de lutter contre les comportements toxiques et les violences sexistes durant les séances de jeux vidéo. C’est à l’occasion d’un événement organisé du 29 avril au 1er mai dernier que la jeune femme a pu récolter la somme de 42 000 euros afin d’aider et accompagner des victimes grâce à la plateforme commentonsaime.fr.
Progressivement, le gouvernement commence à prendre la mesure du problème, et la proposition du sénateur Savin permet d’espérer un avenir plus serein pour des joueurs parfois très jeunes.
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