La lumière semble faiblir de plus en plus pour Dying Light 2. En effet, l’acquisition de Techland par le géant Tencent n’aura pas tardé à produire ses effets : un mois à peine après que le studio polonais est passé sous le contrôle de la tentaculaire compagnie chinoise, Dying Light 2 se voit affublé d’une nouvelle monnaie virtuelle et de microtransactions, provoquant l’ire de la communauté des fans sur les réseaux sociaux, d’autant plus à un moment où le jeu connaît une baisse exponentielle de joueurs réguliers.
Ce n’est pas un couteau que les nouveaux propriétaires de la licence remuent dans la plaie ouverte du jeu à ce point, mais une hallebarde rouillée pour être sûr d’infliger le plus de dégâts possible. Malgré les efforts des community managers de Techland pour présenter cette addition comme une nouveauté fantastique, une alternative pour obtenir des cosmétiques « plus rapidement et plus pratiquement« , en précisant avec beaucoup d’emphase que 500 Dying Light Point (DL) sont offerts gratuitement jusqu’au 7 octobre, l’allégresse ne semble guère partagée par les fans du jeu.
Quid de la promesse de Techland selon laquelle Dying Light 2 ne contiendra que des cosmétiques à déverrouiller ? Elle semble avoir été piétinée par une horde de zombies dépourvue de la moindre once de vergogne puisqu’un mod d’armes, l’Inferno, est disponible à l’achat au sens désormais bien littéral du terme. Une ancienne community manager a par ailleurs commenté ce nouveau système et son aspect prédateur qui impose de payer beaucoup plus que la valeur du bundle souhaité :
On aimerait dire que l’on voit mal l’intérêt d’ajouter une monnaie virtuelle « payante » dans un jeu essentiellement solo qui est déjà en perte de vitesse, d’autant qu’un DLC est attendu au tournant par la communauté et semble prendre du retard, mais on se doute que tous les moyens sont bons pour accroître les revenus à faible coût d’une entreprise, même les plus insultants pour les consommateurs et fans du jeu.
Hélas, un tel système imposant au consommateur de payer 10 euros pour obtenir un produit d’une valeur de 5 euros et quelques dizaines de centimes fait partie de ces mécanismes de prédation devenus malheureusement un standard dans l’industrie du jeu vidéo, au détriment de l’image de marque du studio impliqué, de la décence la plus élémentaire et de la loyauté des consommateurs. Bien que ces viles pratiques soient désormais banalisées et échappent encore au droit de la consommation, il est possible d’espérer que des modifications futures de la législation de l’UE mettront un terme à ces systèmes, et notamment un éventuel amendement de la directive 2005/29/CE sur les pratiques commerciales déloyales des entreprises.
Dans le monde post-apocalyptique et grouillant de zombies de Dying Light 2, rassurez-vous, votre carte bancaire fonctionne toujours.
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