À l’origine pensé comme un loisir récréatif, le jeu vidéo a depuis bien évolué. Devenu aujourd’hui plus lucratif que le cinéma et la musique à l’échelle mondiale, il s’agit maintenant d’un marché largement autant régi par l’argent que par le plaisir des joueurs. Et ça, certains l’ont bien compris, et n’hésitent pas à intenter des procès à des grandes industries vidéoludiques pour atteinte du droit à l’image, conscients qu’il y a moyen de gagner gros.
Récemment, le célèbre « Joker de Floride » a par exemple tenté le coup du chantage à Rockstar sans passer par la case tribunal, après avoir été prétendument représenté sans son accord dans le premier trailer du futur GTA. Une pression qui n’a pas fait vaciller le studio jusqu’à présent.
Hier, c’est Take-Two, un autre géant, qui a remporté un procès intenté par un salon de tatouage de l’Ohio, état de naissance de la star de la NBA Lebron James. Le tatoueur estimait qu’il méritait un dédommagement pour la représentation de ses tatouages sur le corps du basketteur dans NBA 2K24. Le tribunal en a décidé autrement, arguant que le copyright du tatoueur n’avait pas été enfreint, et que Take-Two était détenteur du droit à l’image des joueurs, incluant ces tatouages.
Malgré tout, ces cas sont extrêmement difficiles à trancher, d’autant plus que des procès quasi similaires ont déjà rendu des verdicts complètements différents. En 2022, 2K (appartenant déjà à Take-Two) avait dû payer des dommages et intérêts à un salon de tatouage pour le même type de plainte, à l’exception qu’elle portait sur une star de catch du jeu WWE 2K. Mais cette fois-ci, le tatoueur avait pris les devants, en protégeant les droits sur ses œuvres.
Les plaintes s’enchaînent, parfois absurdes, parfois justifiées, et avec elles, chacun va devoir faire de plus en plus attention. Pour Take-Two et ses milliards, payer quelques compensations est une broutille, même si l’image de marque en ressort écornée. Pour d’autres studios, cela pourrait être un vrai manque à gagner. Quant aux artisans, personnes ou entreprises dont le travail est utilisé de manière plus ou moins légale, il est toujours difficile de remporter des batailles juridiques contre de grands groupes armés juridiquement.
Dans cette guerre pour le droit à l’image, chacun doit se protéger, et c’est valable dans tous les domaines. La défense des propriétés intellectuelles et matérielles est au centre de nombreux procès, et chaque créateur se doit de préparer ses défenses, via le copyright, le brevet ou le contrat. Car face à de grands groupes aux dents rayant le parquet, la moindre faille pourrait être fatale. C’est triste, mais il vaut mieux prévenir que guérir.
Activision Blizzard – Des millions de dollars pour mettre fin au procès
Ledan
Top Spin 2k25 – Retour de balle pour la licence
Peuzeulle
Test NBA 2K24 – En NBA, l’argent est roi
Tortuga76ers