On les fustige, et en même temps, il semblerait qu’on ne puisse se passer des remakes : le remake de Dragon Quest 3 bat des records de vente au Japon. Alors que l’année se termine doucement, avec plus de 826 945 copies vendues au Japon, Dragon Quest 3 HD-2D marque 2024 en devenant le jeu s’étant le mieux vendu de l’année au pays du soleil levant.
C’est deux fois plus que l’autre jeu majeur publié par Square Enix cette année, Final Fantasy VII Rebirth. Il était évident que le remake d’un jeu aussi mémorable que Dragon Quest III allait faire un beau chiffre, mais cela dépasse les espérances. De manière concrète, même : de nombreuses boutiques japonaises rapportent ne plus avoir le titre en stock et devoir attendre décembre pour pouvoir proposer le titre dans leurs rayons.
Pour retrouver un aussi beau démarrage d’un jeu Square Enix, il faut remonter sept ans en arrière, avec Dragon Quest 11, sorti sur toutes les plateformes de l’époque. Le point commun entre les jeux qui aurait peut être fait la différence : les deux ont été vendus sur console portable, la 3DS puis la Nintendo Switch.
C’est un succès à relativiser toutefois : il ne se reproduira pas partout dans le monde. Selon l’observateur Genki (X/Twitter), en comptant les ventes sur Steam, on peut supposer que le titre s’est vendu à 2 millions d’exemplaires. Un bel accomplissement donc, surtout, une réussite que Square Enix devra étudier.
Ce n’est plus un secret, le studio s’est exprimé à plusieurs reprises sur la question : les jeux principaux du studio ne se vendent plus autant que ce que les équipes souhaiteraient. C’était le cas de Final Fantasy XVI, le studio a réitéré sa déception en septembre dernier, lors de la sortie de Final Fantasy VII Rebirth.
Des résultats qui n’ont rien à voir avec un succès populaire ou critique des jeux. De son propre aveu, Takashi Kiryu, président et directeur délégué de Square Enix avait estimé à ce moment que l’une des raisons de la situation, c’était la manière dont Square Enix gère ses sorties.
Donner la priorité aux consoles de Sony ne paie pas. L’objectif pour la suite est donc d’élargir les plateformes sur lequel sortent les jeux du studio. En priorité, Takashi Kiryu affirmait, lors du dernier bilan financier, désirer rendre plus régulières les sorties PC dans un premier temps, puis élargir les partenariats à Xbox et Nintendo.
Cependant, à la sortie de ce bilan, nous dressions une autre conclusion : celui d’une potentielle perte de vitesse de Final Fantasy en tant que licence. Nous trouvions que la licence manquait, pour les jeunes générations de joueurs actuels, d’un épisode inédit qui puisse marquer les esprits par ses qualités propres.
Difficile de savoir si, en regardant plus largement la situation de Square Enix, Dragon Quest III HD-2D représente un début de réponse à la situation. Si le nombre total de ventes, 826 945 copies, place le jeu en haut du classement, c’est bien les ventes Switch qui prennent spécifiquement la première place des ventes avec 641 195 copies vendues.
On ne peut qu’espérer que cela renforce la volonté de Square Enix d’intégrer les plateformes de Nintendo dans son système de sorties. Cependant, reste un point d’ombre : la technique. Si la sortie de la prochaine console de Nintendo pourrait réduire la différence technique entre les machines de Nintendo et de ses concurrents, difficile de savoir comment seront considérés les portages à l’avenir…
Square Enix déçu du résultat financier des derniers Final Fantasy
Riku
Dragon Quest III – Le remake HD-2D n’est pas mort
Poulet