Quelques mois après la sortie de Lost Records: Bloom & Rage, on aurait pu penser que Don’t Nod remontait la pente. Pourtant, on apprend le licenciement brutal de neuf personnes au sein de l’équipe montréalaise, et la suspension temporaire de sept autres postes. Cerise sur le mauvais gâteau : la nouvelle a d’abord été découverte sur LinkedIn, et non dans une communication officielle en bonne et due forme.
Les équipes sommées de faire leurs cartons
Parmi les noms connus chez Don’t Nod qui sont maintenant en recherche d’emploi, on peut voir Mary Pouilot, l’une des principales artistes cinématiques qui a travaillé sur Lost Records. Dans une publication LinkedIn, elle dit que même si les équipes s’attendaient à ce qui est maintenant une triste fatalité dans l’industrie du jeu vidéo, la nouvelle est restée brutale. « Quand je me suis levée ce matin pour aller au studio, je ne m’attendais pas à ça. Il n’y a plus d’artiste cinématique à Don’t Nod Montréal. » On sent que la pilule est difficile à avaler, et c’est bien normal…
Pourtant, Lost Records: Bloom & Rage avait semble-t-il atteint les objectifs internes de Don’t Nod. Le bilan financier du studio, paru en avril dernier, restait positif. Visiblement, pas assez pour empêcher les coupes dans une industrie du jeu vidéo toujours plus rude pour les travailleurs et travailleuses. Cette nouvelle vague n’est en effet pas si surprenante dans ce paysage bien morose, surtout quand on se rappelle que l’année précédente, Don’t Nod enregistrait 64,3 millions d’euros de pertes nettes.
On se souvient également du plan de sauvegarde de l’emploi qui avait frappé la branche parisienne de Don’t Nod il y a quelques mois : soixante-neuf postes étaient alors menacés, mais le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo (STJV) avait réussi à mobiliser les équipes et à tenir la grève pour négocier de meilleures conditions de départ. Aujourd’hui, le syndicat dénonce sur son compte Bluesky une « gestion catastrophique » de la situation au Canada et appelle à la solidarité internationale avec les équipes outre-Atlantique.
Et les conséquences sur le futur de Don’t Nod ? Difficiles à estimer pour l’instant, mais nul doute que les prochaines sorties prévues par le studio risquent d’être fortement perturbées s’il n’y a plus de développeurs ou d’artistes dans les bureaux pour travailler sur les jeux.
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