Un an après avoir proposé l’une des meilleures extensions de l’histoire de Destiny, Bungie revient à la charge avec un tout nouveau contenu plein de promesses. Annoncé de longue date, Destiny 2 : Éclipse se veut être l’avant-dernier chapitre de la saga de la lumière et des ténèbres et, avec les événements ayant eu lieu lors de La Reine Sorcière, il était évident que cette pénultième aventure serait attendue au tournant. Nouvelle doctrine, nouvelle destination, vieux ennemis et nouveaux alliés, la toile de fond du DLC se veut généreuse, saupoudrée de multiples ajustements au niveau du gameplay. Ce nouveau voyage en direction de Neomuna est-il réussi ou, au contraire, a-t-il dévié de son objectif ?
Neomuna la magnifique
Neptune, la nouvelle planète proposée par Destiny 2 : Éclipse, se veut résolument futuriste : couleurs flashy, ambiance orientée cyberpunk et environnements urbains détaillés font le sel de la ville de Neomuna. Mais la planète n’est pas simplement une bouffée d’air frais dans les décors que la série a l’habitude de nous proposer, car elle est également riche en activités.
Outre la campagne principale, il sera ainsi possible de s’essayer au nouvel assaut nous faisant parcourir le réseau Vex, de déjouer les attaques de la légion de l’ombre dans les quartiers de Neomuna ou encore de participer aux traditionnelles patrouilles et événements publics. On regrettera, cependant, que très peu de nouvelles mécaniques ne soient ajoutées : la base reste exactement la même que sur les autres planètes.
On a donc assez rapidement cette impression de tourner en rond, réalisant encore et toujours les mêmes activités dans le même but qu’avant : monter en puissance. Et là où Bungie a réellement raté le coche, c’est sur la possibilité d’exploiter une nouvelle ville. En effet, à part Rohan et Nimbus, les deux Neomuniens qui nous seront présentés, le reste du peuple est enfermé dans un monde virtuel, appelé Archi-nuage, et, par conséquent, la ville souffre d’un sentiment permanent de vide où seuls nos affrontements contre les cabals et les vex viendront insuffler un peu de vie.
Le filobscur, vraie grande nouveauté ?
Destiny 2 : Éclipse est également l’occasion d’introduire une nouvelle source de pouvoirs pour nos gardiens : le filobscur. Énergie paracausale complexe, cette nouvelle arme éthérée permet de tisser des liens à travers la réalité afin de créer des brindilles qui iront chasser nos ennemis, ou encore de les immobiliser. Chaque classe a sa propre version du filobscur, et toutes ne sont pas égales.
En effet, le chasseur et le titan se retrouvent avec la meilleure version de la doctrine, quand l’arcaniste se trouve légèrement en dessous. Cette dernière reste néanmoins très forte sur chacune des classes, tant et si bien que nous ne sommes pas à l’abri d’un petit nerf impromptu. Au centre de la campagne, le filobscur se dévoilera au fur et à mesure de votre avancée, avant que vous puissiez finalement le débloquer à la fin de l’histoire de Eclipse.
Cependant, comme pour la stase, il vous faudra débloquer les différents fragments et aspects vous permettant de réellement personnaliser votre façon d’utiliser la doctrine. Pour se faire, il vous faudra méditer au bassin des poukas et obtenir une quantité non négligeable de concentrations filobscur. Long, fastidieux et demandant de farmer de longues heures dans les rues de Neomuna, ce système aura tôt fait de vous ennuyer, surtout qu’il faudra répéter l’opération pour les trois classes.
Avant-dernier chapitre de l’histoire, vraiment ?
Le gros point noir de Destiny 2 : Éclipse, vendue, on le rappelle, plus chère que La Reine Sorcière, est de toute évidence son scénario. Le Témoin, nouvel antagoniste après la chute de Savathun, a recruté Calus, ancien empereur Cabal, comme disciple. Ils attaquent alors le voyageur, prêts à en découdre mais, avant de pouvoir arriver à ses fins, le Témoin aura besoin du Voile se trouvant sur Neomuna pour établir la connexion avec le dieu de lumière. C’est ainsi qu’il envoie Calus et sa légion de l’ombre sur place pour s’en emparer.
Et si le pitch de base aurait pu donner lieu à une grande campagne épique et riche en rebondissements, l’accent a été plutôt placé sur la nouvelle doctrine, au détriment d’une quelconque avancée réelle dans l’intrigue principale. Au final, sur les huit missions que contient le DLC, au moins trois se concentrent sur notre apprentissage du filobscur et ses effets. Le scénario global reste donc au point mort, tant et si bien qu’à la fin, nous restons sur notre faim. En espérant que les différentes saisons à venir dans l’année viendront apporter plus de substance au conflit entre le voyageur et le Témoin avant l’affrontement final, l’année prochaine.
Destiny 2 : Éclipse est donc, globalement, une déception, surtout après l’excellente La Reine Sorcière. Activités répétitives et recyclées, scénario calamiteux, la nouvelle aventure de Destiny 2 n’est sauvée que par le fun que procure la nouvelle doctrine et ses applications. Le reste des améliorations apportées n’étant pas liées au DLC, mais au jeu en lui-même, nous n’en avons pas tenu compte dans notre avis global.
Vendu au prix le plus élevé de l’histoire de Destiny pour une extension, Destiny 2 : Éclipse aurait pu justifier ce tarif de bien des manières, mais pas ici. Espérons que Bungie soignera les saisons et la dernière aventure à venir, La Forme Finale, plus qu’ils ne l’ont fait avec ce périple sur Neptune.
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