The Witcher 3 avait installé son développeur et éditeur, le polonais CD Projekt, tout là-haut, parmi les géants du jeu vidéo. Les attentes concernant Cyberpunk 2077 n’ont fait que confirmer cette position. Le jeu était clairement attendu comme le plus grand RPG du monde, et le plus gros jeu de l’année 2020.
Enfin sorti ce jeudi 10 décembre, l’excitation laissa très rapidement la place à la déception. Trop gourmand, mal optimisé, de nombreux joueurs ont partagé des vidéos plutôt cruelles pour le jeu sur les réseaux sociaux. Le titre, à l’état, est complètement à la ramasse sur les PlayStation 4 et Xbox One. On attendait le plus grand jeu de son temps, et voilà qu’on nous sert un titre qui n’atteint même pas les standards de la génération.
Bien sûr, Cyberpunk 2077 tourne bien mieux sur PS4 Pro et Xbox One X, ou sur les nouvelles consoles auparavant dites next-gen. Mais sortir un jeu « éclaté » (pour citer de nombreux Tweets…) afin de profiter du parc de consoles installées alors même que celles-ci ne sont pas en mesure de le faire tourner ressemble plus ou moins à de l’escroquerie.
Et les joueurs ne s’y sont pas trompés. Parmi les huit millions de précommandes qui avaient aidé à faire de CD Projekt le géant qu’il est devenu, nombreuses furent celles qui se virent aussitôt annulées.
Un bad buzz évalué à 2 milliards d’euros
L’attente fébrile qui précédait la sortie de Cyberpunk 2077 et ses précommandes record avaient permis à CD Projekt de se valoriser en bourse à hauteur de 9 milliards d’euros ! Une somme hallucinante, en faisant la première valeur du pays, et lui permettant de talonner de très près Ubisoft (valorisé à environ 9,5 milliards d’euros).
Mais les déceptions qui ont suivi la sortie du jeu et le manque de réponses de la part des développeurs (les patches next-gen n’arriveront que dans le courant l’année prochaine, et il ne semble pas que les versions actuelles PS4 et Xbox One seront vraiment améliorées…) ont conduit à une grosse chute de la société à la bourse de Varsovie : des 9 milliards qu’elle valait encore la veille de la sortie du jeu, CD Projekt ne valait plus qu’un peu plus de 7 milliards ce matin…
Évidemment, on souhaite que la compagnie s’en remette. Mais si cette situation pouvait servir de signal d’alarme, et inciter les développeurs à nous livrer des jeux complets dès leur sortie, et non pas des versions de travail qu’il faut à chaque fois patcher dans tous les sens, tout le monde ne s’en porterait que mieux…
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