Disponible en accès anticipé depuis l’année 2019, Surviving the Aftermath est sorti définitivement le 16 novembre 2021. Développé par le studio finlandais Iceflake Studios, il est leur premier « gros » titre à sortir sur consoles et PC. En effet, le studio était jusqu’alors plutôt habitué aux jeux mobiles. Ce qui avait vraiment piqué notre curiosité, c’est l’intérêt porté par Paradox Interactive, éditeur du titre, déjà présent sur d’autres licences importantes de jeux de gestion comme Crusader Kings ou encore Cities Skylines. Car oui, Surviving the Aftermath est un jeu de gestion prenant place dans un univers post-apocalyptique fort prometteur. Il nous tardait de découvrir si ce dernier se montre à la hauteur de nos attentes.
(Test de Surviving the Aftermath sur PlayStation 4 réalisée à partir d’une version physique fournie par l’éditeur)
Construire le monde de demain
Depuis plusieurs années, nous pouvons voir paraître de nombreux jeux de gestion pour le meilleur comme pour le pire. Néanmoins, ce genre regorge de multiples pépites et beaucoup de nouveaux joueurs continuent de s’y intéresser. C’est pourquoi la plupart des jeux de gestion récents disposent d’un tutoriel assez poussé et d’une difficulté adaptable pour ne pas frustrer les novices, des aspects que nous retrouverons dès les premières minutes de Surviving the Aftermath.
Avant de commencer votre partie, il sera nécessaire de choisir différentes options pour personnaliser au mieux celle-ci. Que ce soit la quantité de ressources sur la carte, le nombre de survivants, la fréquence des catastrophes ou encore l’apparence de votre tribu, tout y est pour nous offrir une expérience adaptée à notre niveau et à nos envies. Et il faut dire que ces choix seront importants étant donné que le tutoriel est assez maigre et nous lâche assez vite dans le vaste monde dévasté.
Après quelques dizaines de minutes, il ne tiendra qu’à vous de vous débrouiller dans les restes de notre ancienne civilisation. Toutefois, le début de la partie n’est pas très difficile puisqu’il nous est permis de développer une base assez solide avant de construire le portail, ouvrant la tribu au reste du monde. Il faudra tout de même faire attention et ne pas récolter toutes les ressources dès le début au risque de se retrouver très vite à court de moyens durant vos explorations.
Une exploration redondante
Très vite, nous découvrons également une mécanique essentielle du titre qui vient pimenter la survie. Des événements aléatoires se déclencheront, demandant d’effectuer des choix aux conséquences importantes. C’est exactement ce que nous attendons d’un titre à l’ambiance post-apocalyptique dans lequel il sera parfois nécessaire de choisir entre le bonheur de la colonie ou sa richesse. Il faudra bien réfléchir avant de laisser entrer un groupe de survivants affamés entre vos murs.
De plus, les catastrophe aléatoires viennent elles aussi augmenter la difficulté de votre partie puisque des chutes de météorites ou des températures extrêmes demanderont une attention toute particulière aux abris construits pour les habitants de la tribu. De nombreuses mécaniques sont à prendre en compte comme le niveau de protection face aux radiations, la présence de toilettes ou encore de tentes médicales pour améliorer l’hygiène ou soigner vos colons blessés.
Ces derniers viendront casser la redondance de l’exploration avec les spécialistes. Les phases d’exploration se ressemblent toutes et au bout de quelques heures, nous avons l’impression d’en avoir fait le tour. De plus, l’immersion se retrouve impactée grandement par la possibilité d’envoyer un seul spécialiste se battre contre une colonie ennemie entière, ce qui est très dommage tant les choix favorisent l’implication dans le titre.
Une profusion de ressources
Comme dans tout bon jeu de gestion, il sera nécessaire de gérer au mieux ses ressources pour développer sa colonie. Si vous êtes un habitué du genre, vous retrouvez assez vite vos repères, cependant les nouveaux venus pourraient rapidement prendre peur face au nombre de ressources, des arbres de technologie et de la quantité de bâtiments différents. Nous sommes bien loin des classiques bois/fer/or puisqu’il faudra gérer pas moins de huit ressources.
Que ce soit le bois, le plastique, les gravats, le métal, les fibres, les métaux rares, les pièces mécaniques ou encore l’huile, ces ressources peuvent être trouvées sur la carte, mais peuvent également être fabriquées dans des bâtiments spécifiques. Ajoutons à cela la gestion de la nourriture, de l’eau et du bonheur de la colonie et on obtient un mélange assez indigeste pour les profanes du genre. Toutefois, les plus expérimentés pourraient y trouver du défi à travers cette gestion.
Malgré sa redondance et sa mauvaise optimisation sur consoles, Surviving the Aftermath n’en reste pas moins un bon jeu de gestion. Les événements aléatoires et l’univers post-apocalyptique collent parfaitement au genre et réussissent à nous pousser dans nos retranchements pour avancer dans notre quête de survie et de reconstruction. Bien que nous aurions apprécié des graphismes plus élaborés, on prend plaisir à découvrir le monde en ruines et ses différentes catastrophes naturelles.
La diversité des bâtiments et des ressources pourrait être un frein pour les nouveaux joueurs tandis que les habitués du genre y trouveront de nombreux défis à relever. On ne pourrait pas vous le conseiller comme porte d’entrée dans le genre, puisqu’il serait préférable de se faire la main sur d’autres jeux de gestion plus accessibles avant de se lancer dans cette aventure. Sans parler de la redondance du jeu qui pourrait grandement affecter vos longues sessions.