Critical Reflex a organisé un nouveau direct pour montrer l’avancée de plusieurs projets. L’occasion de revoir des jeux déjà connus comme Altered Alma ou Gimmiko, d’apercevoir des titres plus confidentiels comme Burden Street Station, et de confirmer l’identité très particulière de l’éditeur : mettre en avant des expériences inconfortables, expérimentales et viscérales.
Militsioner, immersive sim croisé tamagotchi
Parmi les projets en vitrine, Militsioner est notre petit chouchou. Présenté il y a déjà quelques années, il s’est offert un playtest ces dernières semaines avec d’excellents retours des joueurs. C’est un immersive sim à l’ambiance pesante et surréaliste, typiquement dans les pas d’un Pathologic, où vous incarnez un civil, arrêté sans raison valable, et placé sous la surveillance permanente d’un policier géant.
« Dating Sim where instead of romance, you could go to jail » – Titre d’un devlog de tallboys, développeur de Militsioner
Chaque action peut influencer ses émotions et déclencher des réactions imprévisibles de sa part, à votre égard où alors provoquer des changements dans la ville comme des inondations. Votre but sera donc d’échapper à cette ville avant votre procès qui aura lieu dans trois jours, tout en vous occupant de ce géant. Il faudra même lui donner de l’attention, s’occuper de lui, lui faire des cadeaux et ne surtout pas le froisser, un peu à la manière d’un tamagotchi.
Le refuge des gens brisés
On retrouve dans son catalogue les mêmes obsessions pour l’étrange et l’inconfort. Drowned Lake s’appuie sur le folklore brésilien et le found footage pour tisser un survival horror documentaire.
Heavy as Stone emprunte au Roi en Jaune son imagerie de ville malade et de mémoire corrompue. Burden Street Station détourne les codes du visual novel/point and click/wtf, pour créer un récit éclaté et abstrait au possible, dans une esthétique mélangeant cartoon et 3D low poly triste et angoissante.
Dans les jeux qui viennent tout juste de sortir ou arrivant très bientôt, Carimara, un jeu de cartes narratif et glauque, séduit par une ambiance immédiatement marquante dans la droite lignée d’Inscryption. No, I’m Not Human reprend les codes de l’ARG horrifique façon Mandela Catalogue. Quant à Eclipsium, un walking sim utilisant du FMV et aux allures de peinture surréaliste, son visuel ne peut laisser indifférent.
Dans un paysage indépendant saturé d’effets de mode, Critical Reflex continue de tracer sa ligne singulière et de dénicher année après année des perles chez les solo devs. Presque chaque jeu proposé par l’éditeur est intrigant, et semble surtout porter une vision créative jusqu’au-boutiste, ce qui manque cruellement dans une industrie ayant du mal à sortir des carcans et où nombre de jeux restent invisibles aux yeux du public.
Nous ne pouvons que vous conseiller d’aller jeter un œil au line-up de l’éditeur, qui est en ce moment même mis en avant au travers de soldes sur Steam.
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