C’est un fait, depuis un moment à présent, Capcom marche sur l’eau. Son dernier jeu, Monster Hunter Wilds, sorti le 28 février dernier, a déjà atteint les 8 millions de ventes en seulement trois jours (malgré une optimisation toute relative de ses versions PC et Xbox), confirmant définitivement l’attrait mondial de la licence et la bonne santé de l’éditeur japonais. Wilds est devenu tout simplement pour Capcom, depuis la création de la firme en 1983, leur meilleur lancement.
Dans ce contexte de succès fulgurant, une autre annonce majeure pour la firme est tombée ce début de semaine : Ryozo Tsujimoto, figure emblématique de la saga Monster Hunter, est promu à la tête de la division développement de Capcom, succédant ainsi à Yoichi Egawa au poste de Chief Product Officer (CPO) à partir du 1er avril 2025.
Tsujimoto n’est évidemment pas un inconnu chez Capcom. Fils du président de l’entreprise, il intègre Capcom en 1996 et gravit rapidement les échelons. La franchise Monster Hunter naît en 2004 sur PlayStation 2, mais c’est en tant que producteur de Monster Hunter Freedom 2 en 2007 (PSP) que Tsujimoto commence à s’imposer comme un acteur central du succès de la licence.
Sous sa direction, la saga connaît une ascension fulgurante, notamment avec Monster Hunter World en 2018, qui devient le jeu le plus vendu de l’histoire de Capcom avec plus de 20 millions d’exemplaires écoulés. Ce succès est en grande partie dû à sa capacité à rendre la franchise plus accessible tout en préservant son essence. Avec la sortie triomphale de Monster Hunter Wilds, Tsujimoto prouve une fois de plus son expertise. Son implication dans ce nouvel opus, qui poursuit l’expansion de l’univers, a définitivement démontré qu’il est une pièce stratégique clé pour l’avenir de Capcom.
Le départ de Yoichi Egawa et la promotion de Tsujimoto s’inscrivent dans une certaine continuité toute japonaise pour la firme. En même temps, Capcom transforme en or (ou presque, on oublie pas les ratés comme Exoprimal) tout ce qu’il touche depuis presque dix ans. L’éditeur capitalise toujours autant sur ses licences phares. C’est même une de ses marques de fabrique.
Capcom reste le roi, parfois contesté, des versions augmentées, remasterisées ou remakées. Mais pas seulement. Il a toujours eu l’audace d’engager des projets artistiquement plus expérimentaux et commercialement plus risqués comme son brillantissime Kunitsu-Gami: Path of the Goddess de l’année passée ou son annonce de suite inespérée pour Okami, son Zelda-like injustement boudé lors de sa sortie en 2006 sur PS2.
Désormais responsable de l’ensemble du développement chez Capcom, Tsujimoto aura pour mission de garantir la qualité et l’innovation des prochaines productions. Son influence ne se limitera plus à Monster Hunter, mais s’étendra à toutes les franchises de l’éditeur.
Il reste à voir si cette nomination marquera un tournant dans la stratégie de Capcom, mais une certitude demeure : avec Tsujimoto aux commandes, l’éditeur japonais s’appuie sur un dirigeant impliqué et passionné, à la vision affirmée et à l’expertise reconnue. Un choix stratégique que l’on ne peut que saluer, à l’inverse de certaines pratiques référencées chez certains éditeurs occidentaux, consistant à parachuter un brillant Jean-Michel Excel du Contrôle de Gestion à la tête des opérations.
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