Décidément 2025 semble être l’année où la saga Borderlands creuse sa tombe auprès de sa communauté. Après un film plus que médiocre, l’annonce du quatrième opus affiché à 80 euros, une nouvelle plutôt insidieuse vient finir la mise en bière. Depuis fin avril 2025, les avis Steams se sont vu passer de « très positifs » à « plutôt négatifs ». L’origine de cette chute ? Une mise à jour anodine en apparence, mais qui sème le trouble. Au cœur de la polémique : des conditions d’utilisation révisées en catimini, qui changent bien plus que quelques lignes.
Un changement des conditions d’utilisation soulève les fourches chez les joueurs Borderlands
Derrière cet ajout discret se cache une autorisation inquiétante : en acceptant le nouveau contrat, vous donnez littéralement les clés de votre ordinateur à l’éditeur. Il obtient un accès complet au système, un privilège normalement réservé à l’administrateur, aussi appelé “accès root”. En clair, le jeu (ou plutôt ce qu’il installe) pourrait, en théorie, tout voir, tout lire, tout modifier.
Et ce n’est pas tout : vous acceptez aussi de transmettre des données sensibles, comme votre adresse IP, vos informations personnelles, votre adresse postale, votre e-mail, voire votre numéro de téléphone. Le tout sous couvert de « logiciels anti-triche ». Une formule fourre-tout bien pratique pour justifier des intrusions dans la vie privée. Mais le plus troublant dans cette affaire, c’est qu’il est impossible de refuser cet accord sans être pénalisé. En refusant l’EULA, vous vous retrouvez coupé de tous les jeux de la saga, du premier jusqu’au plus récent.
La franchise culte est ternie par ce que beaucoup dénoncent comme une dérive sécuritaire. Pire, la décision a été prise sans la moindre transparence : aucune explication, aucun avertissement, juste un clic sur « J’accepte » pour activer une surveillance déguisée. Depuis la mise à jour, les avis Steam sont sans appel : de nombreux fans, déçus, tournent le dos à la saga.
Ce genre de pratique n’est pas nouveau. Riot Games utilise un système similaire, Vanguard, pour League of Legends ou Valorant. Ce programme opère aussi au niveau système et suscite régulièrement des inquiétudes. Mais dans leur cas, l’enjeu est clair : des jeux compétitifs où la lutte contre la triche est essentielle. À l’inverse, Borderlands repose surtout sur des campagnes solo, sans aucune dimension compétitive. D’où l’incompréhension face à une telle mesure. À ce jour, Take-Two Interactive reste, pour l’instant, silencieux.
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