À moins qu’elle n’ait déjà eu lieu ?
Atari VCS, la console néo-rétro pleine de promesses devait sortir en juin dernier. Il ne vous a pas échappé qu’elle reste introuvable en rayon. Une nouvelle date, mars 2020, a été communiquée par la firme, mais les récentes péripéties autour du projet nous laissent malheureusement penser que la console ne verra peut-être jamais le jour… Atari serait-il en train de tuer sa légende ? C’est la question qui nous vient en tête à la lecture des informations de The Register, qui a enquêté sur les progrès du projet. Ou plutôt sur l’absence de progrès. Le dernier événement en date est ainsi le départ du responsable principal du projet, l’architecte de ce qui devait devenir l’Atari VCS, Rob Wyatt.
Celui-ci a déclaré que sa société, Tin Giant, à travers laquelle il œuvrait sur le projet Atari VCS, n’avait pas été payée depuis 6 mois. Il s’est ainsi officiellement retiré du projet le 4 octobre dernier. Wyatt avait été embauché par Atari en juin 2018, alors même que la console avait été annoncée presque un an auparavant, en juillet 2017. Ainsi, The Register raconte que les prototypes présentés à la Game Conference de San Fransisco en mars 2018 n’étaient que des boîtiers vides, le travail sur la console n’ayant commencé qu’après l’arrivée de Wyatt.
Beaucoup de temps et d’énergie semblent avoir été investis dans la recherche de capitaux. Et dans le contrôle de ces derniers. Toujours selon The Register, l’obsession des dirigeants – dont il est dit qu’ils n’entendent absolument rien en matière de jeux vidéo – pour les économies aurait conduit à des décisions contre-productives. Il aurait par exemple été refusé de financer le développement d’un OS propre à la machine…
Le résultat, c’est que si la console voit le jour (ce dont on doute de plus en plus), il s’agira tout au plus d’un petit PC qui tourne sous Linux à brancher sur la télé. La console ne serait pas accompagnée d’un catalogue qui lui serait propre, et aucun développeur n’aurait (encore ?) signé avec Atari pour produire des jeux à destination de la machine. On est loin de la promesse de l’Ataribox, ainsi qu’on appelait la machine au début du projet. Pour nuancer ces mauvaises nouvelles, ajoutons qu’Atari a répondu à l’article de The Register en déclarant que le média disposait d’informations fausses ou périmées. Et The Register lui-même a conclu son article en soulignant malgré tout la réussite autour du redesign de la manette… Mouais.