En attendant l’adaptation animée du jeu de CD Projekt RED, et avant de se plonger dans le plus grand jeu de rôle de cette année (et de la suivante, probablement), nous vous proposons de vous mettre dans l’ambiance tech et no future qu’est le cyberpunk avec cinq œuvres disponibles sur Netflix.
Blade Runner, la base
Le film de Ridley Scott sorti en 1982 a posé les bases visuelles de ce qui deviendra le cyberpunk. Si l’acte de naissance du genre est souvent considéré comme étant le roman de William Gibson, Neuromancien, Blade Runner aborde déjà certaines thématiques chères au genre (intelligence artificielle, place des machines dans la société, éveil conscient des ordinateurs, etc.), mais surtout, dépeint une Los Angeles qui sera l’archétype des villes cyberpunk.
Pourtant, Philippe K. Dick, qui a écrit le roman dont est tiré le film (Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, 1966) n’est pas un habitué du genre. Son œuvre tient en effet plus d’une science-fiction « classique », comme en témoigne Souvenirs à Vendre (adapté au cinéma sous le titre Total Recall) ou Minority Report, également adapté au cinéma.
Il existe de nombreuses versions de Blade Runner, régulièrement remonté et rejoué au cinéma depuis sa première sortie. Celle visible sur Netflix est la version de 2007, baptisée Final Cut, et serait la préférée du réalisateur…
Altered Carbon, le bon élève
Série à gros budget produite par la plateforme, Altered Carbon est un excellent exemple de cyberpunk à présenter à un néophyte qui voudrait se voir expliquer le genre. Il faut dire que c’est une adaptation d’une série de romans de l’un des plus grands représentants du genre, Richard K. Morgan.
On y suit l’enquête d’un privé possédant sa propre part de mystère, chargé d’élucider une tentative de meurtre futuriste. Dans le monde d’Altered Carbon, les citoyens les plus fortunés sont en effet en mesure de télécharger leur personnalité, leur mémoire, etc. pour les sauvegarder et les réimplanter dans des corps de rechange. Ils accèdent ainsi à une sorte d’immortalité, à moins qu’on s’en prenne à cette sauvegarde. Et c’est justement ce qui se passe au début de la série.
Le monde d’Altered Carbon est sombre et violent, les motifs de s’y réjouir sont rares et la justice est une notion bien différente de celle qu’on a à l’esprit. La série pose les questions de l’identité et du transhumanisme, et est servie par un excellent casting, Joel Kinnaman (The Killing, Robocop, ou Suicide Squad) en tête.
Ghost in the Shell, la licence culte
Les thématiques d’intelligence artificielle et d’humain augmenté ont une résonance particulière au Japon, qui a toujours vu les robots d’une façon un peu différente du reste du monde. Influence animiste, analysent certains. Ainsi, quand Asimov met en scène des émeutes anti-robots, Tezuka invente un Pinocchio moderne et mécanique qui vient en aide aux humains…
Œuvre majeure traitant du thème des machines et de leur place dans la société des hommes, Ghost in the Shell, de Masamune Shirow, a vu son influence s’étendre au-delà de l’archipel, et son adaptation au cinéma par Mamoru Oshii sera l’un des premiers films d’animation japonais à être réellement pris au sérieux de ce côté-ci du monde.
Netflix propose la dernière itération de la franchise : Ghost in the Shell SAC_2045, une série d’animation en 3D se situant chronologiquement après les séries Stand Alone Complex.
RoboCop, revenu de loin
Sorti en 1987, relatif succès en salle, le film réalisé par Paul Verhoeven (Total Recall, Starship Troopers, Showgirls…) fut assez incompris des critiques, très divisées. Quand certains voyaient en le film une œuvre éminemment politique, d’autres n’y voyaient qu’un actionner abêtissant de plus ; certains qualifièrent le film de brûlot gauchiste pour sa critique acerbe du capitalisme, d’autres y virent une propagande droitière prônant l’ultrasécuritaire.
C’est avec le temps qu’il acquit son statut de film culte, qu’il n’a jamais perdu. Encore tout récemment, on a pu voir RoboCop intégrer le casting de Mortal Kombat XI ! Le film coche toutes les cases du cyberpunk : une société aux mains de grandes corporations qui ont pris le dessus sur les gouvernements, une ville dangereuse où la criminalité semble la seule alternative à la misère, et une technologie en passe de prendre le pas sur l’humanité…
Sur Netflix, on peut voir le remake de 2007, dans lequel Joel Kinnaman (encore lui !) reprend le rôle de Peter Weller. Un remake risqué tant le film de Verhoeven semble intouchable. Cependant, il faut bien reconnaître que le film n’est pas si mauvais !
Love, Death + Robots, le foutraque
Love, Death + Robots est d’abord une anthologie de science-fiction. Série animée dont les épisodes ne sont pas diffusés dans le même ordre pour tout le monde, seuls quelques-uns d’entre eux répondent au genre cyberpunk. On pense notamment aux cyborgs d’Angle Mort, mais aussi à l’étrange L’Œuvre de Zima, sur le transhumanisme. Mais surtout, c’est L’Avantage de Sonnie qui coche toutes les cases du cyberpunk.
(En vérité, notre épisode préféré, c’est Le Témoin et son identité visuelle complètement dingue, mais ça ne rentrait pas tout à fait dans cette liste…)
Derrière la série, il y a David Fincher, l’un des cinéastes les plus importants de l’époque, à qui l’on doit des films comme Seven, Fight Club ou The Social Network (mais aussi le clip de Vogue, de Madonna, ou celui de… Bamboleo, des Gypsy Kings !!). Si cela n’a pas fini de vous convaincre…
Le Point Wiki #3 – Tout ce qu’il faut savoir sur Cyberpunk 2077
Riku
CD Projekt Red et Netflix annoncent un anime pour Cyberpunk 2077
Pingelton
High Score, la série qui retrace l’histoire du jeu vidéo sur Netflix
n1co_m