À quelques semaines maintenant de l’arrivée des consoles next-gen, nous revenons sur le catalogue des machines de huitième génération à travers dix titres qui auront durablement marqué l’histoire des jeux vidéo. On continue l’aventure en parlant d’aventures avec The Legend of Zelda: Breath of the Wild.
Je crois que, si je pouvais remercier un jeu pour son existence, je remercierai The Legend of Zelda: Breath of the Wild. Et pour mieux en comprendre les raisons, un petit retour en arrière s’impose.
2012, Farcry 3 sort. L’œuvre d’Ubisoft connaît un tel succès que le titre parvient même à codifier le monde ouvert de l’époque. Ainsi, le genre se dote d’un ensemble d’éléments qui seront inlassablement repris par la suite pour de (très) nombreux jeux, ne laissant qu’un peu d’espace pour permettre aux différents univers de s’exprimer. Une mécanique bien huilée donc, qui dominera le marché pendant de nombreuses années, les joueurs profitant pleinement de ce qu’un certain Mr Plouf baptisera : l’Ubisoftage.
Ainsi, chaque monde ouvert de l’époque, à de très rares exceptions (tel The Witcher 3), vous poussait à grimper en haut d’un machin, pour découvrir tous les trucs à faire dans un périmètre précis, et, pour progresser, vous pousse à ramasser tout un tas de bidules pour crafter encore et encore vos armes et tenues.
Pour ceux qui souhaitent d’ailleurs en savoir plus sur cette époque bénie des dieux (et pas les plus sympas), je ne peux que vous renvoyer sur l’excellente vidéo du Mr sus-mentionné au paragraphe précédent.
Bref (of the Wild), c’est donc dans cette période de monotonie vidéoludique que Nintendo débarquera et remettra à 0 les pré-requis d’un monde ouvert de qualité. Exit les points indiqués sur la carte, la découverte se fait désormais de manière intuitive, grâce à un environnement qui appelle sans arrêt à l’exploration.
Et là où le titre fait fort, c’est en nous laissant nous-mêmes créer nos propres objectifs et notre propre histoire. D’ailleurs, bien que la finalité soit la même pour tous, chaque joueur vivra une expérience différente. Après tout, le plus important n’est-il pas le voyage, et non la destination ?
Maintenant, révolutionner le monde ouvert, c’est bien, mais réinventer la recette Zelda, c’est mieux. Nintendo a, à mon sens, pris de gros risques sur la conceptualisation de ses divers éléments de gameplay.
En effet, remplacer la quasi-totalité des donjons iconiques de la série par des one-shot à base de casse-têtes ou d’épreuves de force avait tout du suicide sur le papier, même avec une fan-base prête à tout avaler.
Toutefois, c’est dans ce « snacking » propre à la Switch que ce Zelda se hisse à nouveau en tant qu’œuvre culte. Et contrairement à un Super Mario Odyssey qui se laisse éteindre une fois la lune atteinte, Breath of the Wild m’a tenu accroché à ma console des heures durant, tant son monde avait à offrir.
Mais la vraie star de ce jeu (et elle va de paire avec l’exploration), c’est la possibilité de visiter chaque environnement à 100%. Absolument rien ne vient freiner la découverte. Une montagne ? Ok, je la grimpe. La mer ? Pas de problème, je prends un bateau, et c’est parti. Une liberté incroyable, qui reste à ce jour l’unique représentant d’une exploration débridée.
Un plaisir immense dont suivra une certaine amertume pour tous ces titres qui, par la suite, me bloqueront tôt ou tard le passage à la découverte.
Parlons un peu graphismes maintenant, avec un constructeur dont la réputation d’éternel retardataire dans la course à la fracture de la rétine n’est plus à faire. Car oui, Nintendo, ce n’est pas les rois de la 4K. Néanmoins, le géant nippon a quand même le talent de faire tourner sur ses consoles des jeux de toute beauté, qui, toutes proportions gardées, n’ont rien à envier à la concurrence. Même en version portable, le jeu est un vrai délice pour les yeux.
Le seul point négatif de ce titre (et c’est très personnel), c’est l’OST. Amoureux des épisodes N64, j’ai été bercé par les musique de Koji Kondo dont le travail sur cette machine représente l’apogée de son œuvre musicale.
Et malgré un sound design de haute volée, et une atmosphère sonore de qualité, il m’a manqué ces quelques musiques/thèmes iconiques que j’aime tant.
Une approche très personnelle d’un point qui, objectivement parlant, est raccord avec ce que Nintendo a réalisé avec Breath of the Wild : offrir un vent de fraîcheur à la licence Zelda.
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