À quoi bon décrire WarioWare aujourd’hui. Tout le monde connait cette série dont chaque épisode est en fait une compilation de mini-jeux complètement barrés qui s’enchaînent toujours plus vite. D’ailleurs, à la différence d’un Mario Party qui tient plus ou moins le même rôle, il y a quand même une comparaison importante à noter, voire deux. Tout d’abord, n’appelez pas les copains puisque ce titre se joue majoritairement seul (à moins de se passer la console pour faire tomber le record des potes). Ensuite, parce que l’univers propret et bon enfant du héros rouge et bleu de Big N n’a pas sa place ici.
En effet, WarioWare est à Mario Party ce que le LSD est au MMS, un produit qui y ressemble de loin et qui une fois en place, n’a plus du tout le même effet (la dangerosité en moins en ce qui concerne le produit signé Nintendo). Mais WarioWare Gold dans tout ça ? Eh bien, c’est ce qu’on va tâcher de regarder ensemble. Préparez-vous pour un voyage dans la crasse et l' »awkward », vous allez être servi !
WarioWare Gold – De l’or en barre (de rire)
Ce qui se fait de meilleur ?
WarioWare Gold ne déroge pas à la règle, il est un WarioWare comme les autres mettant en scène le joueur dans une série de mini-jeux délirants qui s’enchaînent plus vite que ne tremble un caniche gavé au sucre. Mais cet épisode met sur table quelques petites nouveautés. Vu la console qui se charge de l’accueillir et ses différentes fonctionnalités, WarioWare Gold jouit de plus de possibilités en termes de gameplay qu’il n’en a jamais eu jusque là et rassurez-vous, Nintendo les a bien entendu toutes mises à contribution. Ainsi, préparez-vous à marteler les boutons autant qu’à user l’écran tactile, et même à avoir l’air d’une andouille si vous avez le loisir de vous lancer une partie en transport en commun puisque la gyroscopie est également de service. Devant tant de possibilités, il fallait s’y attendre, Nintendo a fait de ce WarioWare Gold le pandant crasseux de son Mario Party: the Top 100, c’est à dire une compilation du meilleur des mini-jeux de la série et c’est pas moins de 300 épreuves qui se joignent à la fête.
Si vous avez l’expérience de la franchise, vous savez donc déjà qu’un mode scénario vous viendra en aide afin de vous introduire aux différents mini-jeux et c’est exactement pour ça que le titre ne vous propose que cette option de prime abord et c’est très bien. Une fois l’exposition passée, le scénario présente et justifie les 3 modes de gameplay auxquels vous aurez à faire face. Répartis en 3 ligues distinctes, chacune de celles-ci répondant à des règles différentes. Ainsi, « Pouce-pouce » se joue avec les doigts (A ou croix multi-directionnelle en somme), « Gyro-gyro » vous fera balancer la console d’un côté où l’autre et enfin, « Touche-touche » (qui peut prêter à confusion) consistera à utiliser le stylet ou vos doigts (mais sur l’écran tactile).
Une fois les différentes épreuves et thèmes de cette première partie complétées, de nouveaux chapitres regroupant toutes ces jouabilités seront proposées. Un dernier type de gameplay sera d’ailleurs ajouté à la balance : souffler. Vous l’avez bien compris, n’y jouez pas dans les transports en commun si vous venez de l’acheter, les regards des gens pourraient être lourds à supporter. Encore qu’au final, le jeu vous offre le choix des armes en sélectionnant votre mode.
Enfin, nous disions plus tôt qu’appeler un ami n’était pas nécessaire mais cette fois-ci, le soft embarque un mode multijoueur en local proposant à 2 personnes de s’affronter sur la même série de mini-jeux. Celui qui aura obtenu le meilleur score sera bien entendu déclaré vainqueur. Attention cependant, il va de soi que chacun des joueurs doit posséder la console ET le titre pour que la joute ait lieu. Dommage qu’un mode allégé en épreuves ne soit pas proposé afin de jouer avec ceux qui n’ont pas la cartouche.
Valeurs ajoutées ?
Si vous êtes connaisseur de l’univers de Wario, vous savez déjà que ce miroir inversé de Mario adore l’argent et en toute logique de chose, vous vous demanderez probablement si ce soft n’en veut pas au vôtre, parce qu’après tout, une fois le mode aventure passé, que reste t-il à WarioWare Gold ? Eh bien, beaucoup en fait. Effectivement, ce dernier parvient à entretenir un intérêt en se renouvelant. Tout d’abord, il faut signaler qu’une fois le mode histoire terminé, il reste toujours des mini-jeux sur lesquels vous n’avez pas mis les mains. Libre à vous de fouiller les modes histoire et défis afin donc de les découvrir. Ce dernier rassemble d’ailleurs une dizaine de catégories avec des règles telles que le contre la montre, une sorte de mode survie et 1 autre plus difficile mais propose aussi d’autres challenges comme « Gamer Furtif » (de loin le meilleur en ce qui nous concerne). Si vous êtes familier avec le niveau de Super Smash Bros. appelé Gamer où il faut éviter les apparitions sauvages d’une dame aux yeux laser, ce mode devrait raviver des souvenirs puisqu’il en reprend le principe.
Enfin, si vous aimez plutôt les challenges, faites un tour du côté des missions. Ces dernières sont plutôt classiques et les compléter ne vous permettra pas de faire briller votre compte My Nintendo auprès de vos amis mais vous récompensera avec de la monnaie in-game (monnaie que vous débloquez chaque fois que vous battez un boss dans le mode histoire mais également quand vous enregistrez un score). Vous pouvez ensuite la dépenser dans un gacha qui vous rappellera à nouveau le party-brawler cité plus haut puisqu’il vous distribue des objets au hasard au sein d’une grande collection (comme pour débloquer les trophées dans Smash quoi). Ces objets seront ensuite disponibles dans « Souvenirs » (le musée quoi) sur l’écran titre. Purement gadget mais ça vous permet d’avoir accès à différents bonus (musique, modèles de consoles, anecdotes, …) mais tous les réunir prendra un certain temps aux accros des 100%.
Tout est bon à la réception ?
Si nous n’avions qu’un réel reproche à adresser à WarioWare Gold, c’est probablement les combats de boss. En effet, chaque série de mini-jeux se termine par un palier « Boss » qui, une fois vaincu, accélère la cadence du gameplay. Ainsi, à mesure que vous gravissez les places au leaderboard, la cadence n’aura de cesse d’accélérer, ce qui est clairement ce qu’on recherche dans le titre. Le problème c’est qu’à la différence des épreuves qui s’enchaînent de manière frénétique, les boss traînent et, par conséquent, cassent le rythme. Si ça n’avait lieu qu’une fois, ça irait mais sachant qu’un palier de boss arrive en moyenne toutes les quinzaines, le rythme de votre partie n’aura de cesse d’être interrompu.
Mais bon, il n’y a finalement que peu à dire de négatif sur WarioWare Gold puisqu’on peut ressentir à chaque partie que l’on fait, que ce soit pour 2 minutes dans un transport en commun ou pour une séance plus prolongée, tout le bien qu’apporte une pause dans l’univers décomplexée de ce personnage farfelu de l’univers Nintendo. D’autant plus qu’énormément de soin et d’amour ont été placés dans ce titre, à l’égard du personnage comme du joueur puisqu’il nous propose pour une première fois des scénettes entièrement doublées en français. En plus de faire plaisir, cette pensée ajoute à un jeu qui ne manquait pourtant pas de personnalité, un chouia en plus.
Conclusion Wario Ware Gold
Alors, recommandons-nous WarioWare Gold ? Oui, clairement. Là où Mario Party: the Top 100 proposait une idée qu’il n’a clairement pas su mener à son terme, WarioWare Gold ne promet rien et fait tellement plus. Ses épreuves légendaires, son ambiance soulignée par un doublage de qualité plongent le joueur dans un défi d’esprit et de réflexes tout en se pliant à la difficulté d’un monde qui n’a pourtant que peu de place pour le jeu. À conseiller avant tout à tous les joueurs qui ont besoin de se libérer de ce monde oppressant, qu’ils soient petits ou très grands.