Unicorn Overlord est sorti ce 8 mars. Le dernier titre du studio Vanillaware rencontre un franc succès, au-delà de toute espérance. Un succès si important en fait, qu’Atlus, distributeur du titre, se retrouve obligé de présenter ses excuses au public japonais : il est désormais difficile de se procurer une copie sur l’archipel. Pourtant, ce n’était pas gagné : projet de cœur du studio, le développement d’Unicorn Overlord aura pris une dizaine d’années, et aura presque tué son studio.
Une belle histoire pour le petit studio indépendant japonais donc, qui a bien failli y laisser des plumes. Vanillaware fait partie de ces studios bien vus, mais qui ne sont pas si rentables : quand bien même ses jeux reçoivent généralement un accueil critique positif, le studio peine à retomber sur ses pieds économiquement.
En résulte une propension à se retrouver dos au mur, encore plus lors de développements longs : Unicorn Overlord a été terminé sur les derniers deniers de l’administration. Une tendance qui n’est pas rare à cette échelle. Sur X, le président, George Kamitani, explique :
« À nouveau, Vanillaware n’a pas eu les fonds nécessaires pour le développement et a dû utiliser les fonds de la société. […] Ces dix ans de travail n’auront pas été une promenade de santé ! La vision de Noma (Takafumi, réalisateur du jeu, NDLT) a été respectée. »
« À nouveau », car ce n’est pas la première fois que le studio atteint la limite de son budget lors de la production d’un jeu, malgré le soutien d’Atlus et de Sega. Le développement de 13 Sentinels: Aegis Realm avait été tout aussi compliqué. Il semblerait que peu importe l’échelle dans laquelle les studios s’inscrivent, les projets se retrouvent toujours plus ambitieux, toujours plus coûteux.
Dans le cas de Vanillaware, c’est un cercle vertueux : non seulement le studio, composé d’une quarantaine d’employés, promettait un Tactical RPG ambitieux, mais il réussit aussi à atteindre son but. La démarche est d’autant plus ambitieuse que Vanillaware refuse de recevoir un soutien trop poussé de la part d’Atlus et Sega, rejetant leur offre de porter leurs titres sur PC.
Le succès retentissant de Unicorn Overlord dépasse même son public, au point qu’Atlus se retrouve obligé de demander aux joueurs de se tourner vers la version numérique. Si nous regardons plus précisément les chiffres, ce sont plus de 75 000 copies physiques qui se sont écoulées au pays du soleil levant.
Il dépasse même ces frontières : au Royaume-Uni, le titre s’est logé, pour la semaine de sa sortie, entre Super Mario Bros. Wonder et Helldivers II. Un réel succès inattendu pour un jeu qui s’inscrit dans un genre où il est difficile d’atteindre un tel chiffre de ventes.
Il faut noter que le jeu n’a pas reçu de couverture presse de n’importe qui non plus. Ce n’est nul autre que Yasumi Matsuno, le réalisateur derrière la série des Final Fantasy Tactics, une des séries ayant formé le genre, qui le recommande à quiconque demanderait le retour de la licence de Square Enix.
« C’est gentil de dire ça, mais d’abord, il faut jouer à Unicorn Overlord. J’espère que les ventes de ce nouveau Simulation RPG dépasseront le million. » Yasumi Matsuno, en réponse à un joueur lui demandant si un remaster ou remake des Final Fantasy Tactics était à l’ordre du jour
Les chiffres de Unicorn Overlord sont loin des AAA qui font généralement les gros titres de la presse. Cependant, ils restent remarquables dans leur milieu. Le pari proposé par Vanillaware et Noma Takafumi semble payer, tant sur le plan économique que sur le plan critique. Reste à voir comment le titre survivra à l’épreuve du temps.
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