La communauté jeu vidéo devient décidément de plus en plus néfaste. Avec la virulente polémique virulente autour de Assassin’s Creed Shadows et de son samouraï, Yasuke, possédant apparemment un taux de mélanine trop élevé pour une poignée de racistes, Yves Guillemot, PDG d’Ubisoft a pris la parole pour protéger le studio en charge du projet. Fait assez rare pour être souligné car, à notre connaissance, peu de gros éditeurs décident de prendre publiquement la parole pour protéger leurs écuries.
Il est assez clair que ces paroles véhémentes, qui n’apportent souvent pas grand-chose sinon un exemple de la radicalisation de la pensée xénophobe et misogyne, sans contrepoids, n’incite pas les plus haineux au calme. Ne pas punir ces harcèlements et ces prises de position, souvent ouvertement racistes, fragilise aussi la créativité des studios ainsi que leur santé mentale.
Sans faire un catalogue exhaustif des récents évènements mettant en exergue cette tendance réactionnaire anglo-saxonne qui résonne jusque chez nous, on pourra rappeler la polémique des femmes Custodes, l’affaire Sweet Baby, le lancement polémique de Stellar Blade, etc. Les tristes sires de la toile qui ne semblent vivre que pour une seule chose, moins d’inclusivité dans le jeu vidéo, sont tous responsables de ces campagnes de harcèlement. Alors forcément, quand on ne peut joueur qu’une femme et un homme noir dans le prochain Assassin’s Creed, les claviers chauffent…
Retour sur les propos de Yves Guillemot, qui, même s’il semble ici faire les choses bien, n’effaceront pas les nombreuses affaires d’harcèlements au sein d’Ubisoft en 2020. En effet, les employés témoignaient de faits de harcèlement sexuel et moral, trois responsables avaient été poursuivis par le tribunal de Bobigny. On rappellera, que l’un d’eux, Serge Hascoët, directeur créatif, avait tenu des paroles très explicites envers certaines femmes de son service et avait mis en fond d’écran des photos de cochons à une employée de religion musulmane. Grande classe.
Autre fait qui n’aura pas été révélé dans le communiqué maîtrisé de M. Guillemot, vraiment surprenant, des licenciements pour Ubisoft Toronto seraient prévus. Ubisoft aura été un des derniers grands studios à avoir résisté aux licenciements de sa masse salariale liée à la production car des commerciaux avaient été remerciés mais pas les développeurs jusqu’à présent. Ubisoft Toronto perdrait apparemment 33 personnes. On rappelle que le studio s’occupe du remake de Splinter Cell et également des futurs Far Cry, aujourd’hui, on ne sait pas si ces projets seront plus ou moins impactés par ces licenciements.
Ainsi, même si Ubisoft semble daigner protéger ses employés des cabales numériques, il reste beaucoup à faire à l’entreprise française pour redorer son blason. D’autant plus que le géant semble vouloir constamment tendre le bâton pour se faire battre. En témoigne le concours du dubbing challenge. Si vous participez, vous aurez la chance de travailler, avec une rémunération « possible » (difficile de ne pas sourire en écrivant ces lignes), au doublage d’un personnage dans le jeu. Avec Ubisoft, c’est deux salles, deux ambiances.
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