Après des grèves historiques en France et une journée de mobilisation chez Ubisoft Milan, les syndicats d’Ubisoft Barcelone, affiliés à la CGT espagnole, ont décidé de passer à la vitesse supérieure concernant un retour en arrière sur le télétravail. Une plainte a été déposée le 14 octobre, dénonçant une décision qualifiée de « brutale » et demandant un retour à la table des négociations pour un accord collectif sur le sujet.
Ubisoft Barcelone, principalement engagé sur des projets mobiles et de réalité virtuelle, est peu connu du grand public. Selon un communiqué relayé par GamesIndustry.biz, l’éditeur a unilatéralement révoqué les précédents accords de télétravail. Désormais, les salariés devront travailler au moins trois jours par semaine en présentiel, une mesure qui touche également ceux recrutés initialement en 100 % distanciel.
La CGT dénonce une décision prise « sans consultation ni transparence ». Le syndicat met en avant les difficultés logistiques qu’elle engendre : les bureaux de Barcelone ne seraient pas adaptés pour accueillir tous les employés en simultané. Cette situation pourrait inciter certains à démissionner, notamment ceux qui ne peuvent se conformer à la nouvelle politique, un phénomène décrit comme une « attrition naturelle » par les syndicats. Des mots déjà utilisés par Yves Guillemot en début d’année, rappelons-le.
Officiellement, Ubisoft justifie ce retour au bureau par des besoins de « créativité en équipe » et de « meilleure communication ». Cependant, la CGT et les employés en colère estiment que ces arguments restent flous et non étayés par des preuves concrètes.
En octobre, Ubisoft France a vu plus de 700 employés faire grève pendant trois jours pour des raisons similaires. Les équipes d’Ubisoft Milan ont également organisé une grève d’une journée en solidarité avec leurs collègues français.
Ces actions illustrent un mécontentement croissant parmi les salariés d’Ubisoft, et plus globalement de l’industrie vidéoludique tout entière, face à une politique perçue comme déconnectée des réalités du travail moderne. Il n’y a qu’un pas pour faire le lien avec les critiques, toujours plus véhémentes, exprimées par le public à l’égard des productions de l’entreprise des frères Guillemot.
La plainte déposée en Espagne a pour but de contraindre Ubisoft Barcelone à revoir sa position, en établissant notamment un cadre clair pour le télétravail, via un accord collectif. En attendant, l’éditeur n’a pas encore répondu publiquement aux critiques.
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