À présent que PlayStation, via son State of Play de début d’année, a levé le voile sur les titres de ses partenaires à venir sur ses machines, on commence à y voir un peu plus clair quant aux heures de gaming qui nous attendent dans les prochains mois et années. Et s’il y en a un dont l’ambiance nous a particulièrement donné envie, c’est bien le nouveau jeu de Ken Levine, Judas.
Après nous avoir fait explorer les complexes sous-marins de Rapture dans les deux premiers opus de l’excellente trilogie Bioshock, puis mené au-delà des nuages avec un troisième épisode plus clivant (du fait de son côté action un peu trop prononcé notamment), le créateur américain nous fera cette fois voyager dans l’espace, dans la cité de Mayflower. Et si évoquer cette ascension au travers de ces deux différentes licences nous paraît évidente, c’est que Judas s’apparente assez clairement comme le Bioshock 4 qu’on n’attendais plus.
Après l’avoir annoncé en 2022 via un trailer évoquant leurs ambitions vidéoludiques, les dirigeants de Ghost Story Games (ex Irrational Games donc) sont restés très discrets, se concentrant, on l’imagine, sur le développement de leur premier jeu. Du moins, jusqu’à ce 31 janvier 2023 qui nous a permis d’en découvrir énormément plus sur l’un des FPS narratif que l’on attend dorénavant impatiemment.
À l’instar de Rapture, la cité spatiale de Mayflower sera le théâtre d’une violence omniprésente portée à la fois par ses habitants que par des machines. Toutefois, si l’aire de jeu des Bioshock partait de l’ambition de créer une sorte d’utopie, qui finira par mal tourner, à Mayflowers, la violence semble être le moyen trouvé par ses dirigeants pour faire filer droit ses habitants, les manipulant même pour faire régner « l’ordre et la justice ».
Enfin, quand l’on parle de dirigeants, il ne faut pas y voir le vilain dictateur cherchant à imposer son autorité par la force. En effet, tous les aspects de la ville sont contrôlés par des machines. Le gouvernement, le commerce, même l’art, il ne reste plus aux humains qu’à se conformer à des raisonnements robotiques binaires, de gré ou de force. Et la meilleure échappatoire mentale pour eux semble être de se laisser manipuler (mentalement, et peut-être aussi physiquement) par ces intelligences supérieures.
C’est donc dans cet univers que nous incarnerons Judas, l’un des citoyens de cette cité ne souhaitant pas se conformer à l’image du parfait petit individu souhaité par ces machines à l’idéologie défaillante. Et dans notre résistance, nous pourrons, ou non, galvaniser d’autres habitants ne s’étant pas encore totalement résignés. D’ailleurs, les décisions que nous pourrons prendre au fil des conversations et de l’histoire devraient avoir un impact réel sur son déroulement et, bien sûr, sa conclusion. Reste à voir dans quelle mesure.
Nous y combattrons donc, comme dans la précédente trilogie du créateur, à la fois de nombreuses machines (tourelles fixes et mobiles par exemple), mais aussi des humains corrompus par le système et devenus fous par tant de violence au quotidien. Et pour cela, quoi de mieux que des armes à feu, certes, mais surtout des plasmides pouvoirs magiques ?
Nous l’avons dit, nous avons très hâte d’en découvrir plus sur ce Judas de par son héritage, déjà, mais aussi par l’écho que ses thèmes ont sur notre société moderne. Alors évidemment, nous n’en sommes pas encore à ce point, mais en même temps, nous ne sommes pas si éloignés de cette apocalypse.
Notre société n’est-elle pas déjà régie dans sa globalité par les machines ? Nos smartphones ne décident-ils pas déjà, en filtrant selon nos préférences et habitudes et, de fait, en invisibilisant les autres options, de comment nous devons vivre ? Et, alors que certains parlent de plus en plus sérieusement de puces dans le cerveau, ne sommes-nous pas finalement à quelques pas de la voie qui pourrait nous mener, in fine, à cet effroyable futur matrixien ?
Bon, on va peut-être un peu trop loin dans cette réflexion, mais une nouvelle interprétation vidéoludique d’un futur contrôlé par les IA issue de l’esprit complètement fou de Ken Levine nous fait vraiment saliver. Nous devrons néanmoins encore faire preuve de patience puisque Judas n’est pas attendu avant mars 2025 à la fois sur PC, PS5 et les Xbox Series.
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