Sorti depuis 2013 au Japon, le jeu vidéo Yo-Kai Watch s’est longuement fait attendre en Europe pour finalement sortir en avril 2016, avec toute une stratégie trans-média plutôt convaincante. Le premier jeu nous a charmé par son monde dense, détaillé, ainsi que par son ambiance drôle et colorée, tout en se taillant une identité unique (bien loin d’une vulgaire copie de Pokémon). N’hésitez pas à lire notre test de Yo-Kai Watch, premier du nom, pour de plus amples détails.
Maintenant que la série est lancée chez nous, la suite n’a pas tardé. Yo-Kai Watch 2 est maintenant disponible chez nous, en deux versions : Esprits Farceurs et Fantômes Bouffis. Alors, que vaut cette suite du jeu à succès, qu’on a souvent comparé (plus à tort qu’à raison) à Pokémon ? Peut-elle être aussi convaincante que Yo-Kai Watch premier du nom ? Ce test est là pour y répondre, en se penchant sur la version Esprits Farceurs !
Yo-Kai Watch 2 : fantômes contre fantômes
La ny’intro de trop
Après avoir choisi d’incarner un héros ou une héroïne, le jeu démarre et on retrouve la ville de Granval-sur-Mer. Notre personnage est tranquillement endormi, sans se douter que les mystérieuses sorcières Kin et Gin sont en train de lui voler sa Yo-Kai Watch et de lui effacer la mémoire de toute trace de paranormal ! Une fois réveillé, vous êtes donc dépossédé de tout souvenir de votre aventure précédente. Malheureusement, ce qui s’applique à votre personnage en jeu ne s’applique pas à vous, joueur ! En effet, cette perte de mémoire est l’occasion de refaire une série de quêtes très similaires au début du premier opus.
Vous rencontrerez Whisper et Jibanyan encore une fois. Vous allez enquêter sur les raisons pour lesquelles vos parents se battent pour des choses insignifiantes. Vous serez introduit de nouveau au fonctionnement de la montre Yo-Kai, accomplirez des tâches pour vous faire la main avec les commandes du jeu et explorerez les différentes zones que vous avez déjà faites en long, en large et en travers la première fois. Le tout donne une introduction gonflante et peu encourageante pour la suite. Bien sûr, si vous n’avez jamais touché à Yo-Kai Watch, ce problème ne vous touchera pas et vous vivrez une introduction somme toute classique.
Et notons aussi le positif, que nous remarquons dès le début : l’aide à la navigation qui manquait tant pendant l’aventure originelle a été ajoutée. La sélection d’une quête à partir de votre journal fournit maintenant une flèche sur la carte de l’écran tactile. Fini de tourner en rond, on peut enfin aller directement à notre objectif ! Mais cette amélioration à peine notée, nous retombons dans les travers du jeu, alors même que nous plongeons au cœur de l’aventure de cette nouvelle histoire.
N’yan peux plus du train !
Après plus de cinq heures de jeu, il sera enfin temps de découvrir une des deux nouvelles zones de Yo-Kai Watch 2 : Ourcival (la seconde étant la ville en bord de mer : San Fantastico). Vous allez enfin en découvrir plus sur la trame principale : deux clans Yo-Kai s’affrontent, les Bouffis et les Farceurs. Ce sera à vous de régler ce conflit, mais pour ça, vous allez devoir… retourner 60 ans en arrière ! Pour en arriver là et, par la même occasion, enfin s’amuser sans trop de contraintes, vous allez subir deux épreuves : celle du train et des miroirs de déplacement !
Le train est sans doute un des défauts majeurs. Le prendre, et cela arrivera souvent, sera vraiment une épine dans le pied du plaisir de jeu ! Que vous le vouliez ou non, le train fait au moins trois arrêts entre les principales destinations : chacun de ces arrêts ne se compose que du quai de la gare (il n’y a pas de ville ou d’endroit à visiter en dehors), donc il y a rarement une raison de sortir du train quand on vous présente l’option. Et entre chaque arrêt, vous devrez supporter des événements aléatoires et répétitifs. Soit des combats contre des Yo-Kai, soit des scènes lambdas avec des PNJ sans intérêt. Déjà que le trajet est long, il en devient ainsi exaspérant. Quant aux miroirs de téléportation, ils s’avéreront pratiques, car une fois débloqués ils vous téléporteront un peu partout, là où vous le souhaitez dans les différentes zones du jeu. Mais avant ça, il faudra les débloquer manuellement ! Une tâche longue et sans réel intérêt. Un déblocage automatique lors du passage dans un nouvel endroit eût été le bienvenu.
Et à ceci s’ajoute le voyage dans le temps ! Pour remonter 60 ans en arrière, vous n’aurez qu’un seul miroir de disponible. Et tant que vous n’avez pas débloqué assez de portails, il vous faudra vous rendre à l’autre bout du jeu, changer d’époque grâce au miroir, puis repartir à l’endroit souhaité, sûrement en prenant le train. Un calvaire. Mais nous ne nous sommes attardés que trop longtemps sur les défauts du jeu. Une fois passé ce gros handicap des déplacements, Yo-Kai Watch 2 vous proposera une expérience vraiment agréable.
Ny’adore Yo-Kai Watch 2 quand même !
S’il y a bien quelque chose qu’on ne peut pas retirer à Yo-Kai Watch 2, c’est sa durée de vie ! Vous allez devoir débusquer plus de 350 yokais, dont 100 nouveaux (5 sont exclusifs à chaque version). Chacun a toujours ses bizarreries, son caractère et ses particularités amusantes. Normal, puisqu’ils donnent leur nom à la licence. En plus de cela, il vous faudra remporter 80 trophées, triompher de plus de 80 quêtes secondaires, et ce sans compter les nouveaux modes multijoueur inédits ! Vous aurez différentes options, entre échanger des médailles, créer des équipes et affronter des joueurs en ligne. Autant dire que même une fois les 30 heures de la quête principale finies, vous aurez de quoi faire ! Le tout se déroule dans un monde toujours aussi beau et détaillé que les précédents opus.
Avec Ourcival et San Fantastico, vous découvrez un autre type d’univers à la japonaise. Encore plus quand vous remontez dans le temps ! En fin de compte, beaucoup de paysages sont du déjà-vu, mais vous en aurez tout autant à découvrir. L’OST, hormis la musique d’intro, ne restera peut-être pas forcément en tête mais collera parfaitement aux différentes ambiances et donneront le rythme comme il se doit au jeu. La VF fait elle aussi très bien le travail.
Pour revenir très rapidement sur le système de combat avant de conclure : il est quasiment exactement similaire à celui d’avant. Vous découvrirez tout de même un nouveau système de super-attaque et la “taquinerie”, qui vous permettra de remporter quelques lots lors des combats.
Conclusion Yo-Kai Watch 2 : Esprits Farceurs
Yo-Kai Watch 2 : Esprits Farceurs est loin d’être un mauvais jeu. Le réel problème est d’activer assez de points de déplacements, après plus d’une dizaine d’heures de jeu, pour ne pas s’empêtrer dans un nombre dantesque d’allers-retours épuisants. À partir de là, vous pourrez vous déplacer facilement et interagir avec ce monde très joyeux et bon-enfant aux nombreuses interactions.
La quête principale est longue et les quêtes secondaires nombreuses. Mais certains défauts transforment parfois le plaisir en corvée. Les vrais fans de Yo-Kai Watch n’en tiendront sans doute pas rigueur, mais ce second opus donne une trop grosse impression de recyclé. Il y a encore beaucoup de choses nouvelles à faire et à voir, mais on ne peut s’empêcher de penser que Yo-Kai Watch 2 s’est montré trop peu ambitieux.
Certains joueurs vont l’aimer malgré ses problèmes, tandis que d’autres se sentiront abusés à cause des similitudes flagrantes avec son prédécesseur. Yo-Kai Watch 2 est sympathique, mais nous étions en droit d’attendre bien plus. La suite des péripéties avec nos amis esprits sera peut-être plus palpitante dans le troisième opus, déjà sorti au Japon depuis juillet 2016. On l’attend déjà au tournant !
Test Yo-kai Watch Blasters – J’ai même pas peur des esprits !
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