Quatrième épisode de la saga Thief, cela fait dix ans que le plus habile des voleurs n’avait pas daigné se montrer à la lumière du jour. Celui-ci profite des consoles next-gen pour sortir de l’ombre et nous proposer une nouvelle aventure. Silencieux, cagoulé et extrêmement prudent, Garrett replonge là où ses compétences sont rois : le vol et la discrétion.
Test de Thief sur PlayStation 4
Une ville déchue
Pour bien commencer ce test en bonne et due forme, il faut présenter l’univers si particulier du titre. En effet, Thief nous fait voyager dans un monde réaliste mais doté d’aspect fantastique. Nous prenons place dans une cité rongée par la grisaille : une maladie mortelle qui s’apparente fortement voire totalement à la peste. La mort règne à chaque coin de rue et ça se ressent dans le jeu. L’ambiance dégagée est très noire et on s’aperçoit très vite de la misère des habitants en pleine détresse.
Dans ce contexte difficile, un baron répondant au nom de Northcrest impose ses lois de plus en plus strictes. Le gouvernement en place et les décisions prises prônent essentiellement l’industrie et le progrès, au détriment du peuple. Ainsi, un sentiment de révolte se fait de plus en plus sentir dans la cité. La rage devance la peur. Un homme devient alors la voix du peuple et propose de contrer les pouvoirs en place. Orion propose alors une solution à tous les habitants de la cité, mails il va falloir renverser le baron avant. A ses dépends, Garrett jouera un rôle central dans ce tableau. Et tout commence par une nuit où le vol a encore frappé. Ce qui n’était qu’une mission comme bien d’autres auparavant sera la première d’une série d’événements opposants les politiciens au peuple, et qui lèveront le voile sur un secret plus profond qui menace de faire voler le monde en éclats.
Un bon voleur est un voleur bien équipé
L’histoire et la réalisation sont assez bien ficelées dans l’ensemble. On s’aperçoit réellement des évolutions du peuple et des comportements des protagonistes. Niveau gameplay, Thief se la joue astucieux et la prise en main est immédiate. Muni d’un arc à différents types de flèche et d’un gourdin en cas de confrontation directe, vous disposez de tout l’équipement nécessaire pour vous faufiler dans l’ombre. Vous avez trois profils de joueur : le fantôme, l’assassin et le bourrin. Le premier aspect est le plus difficile car il faut avancer dans les niveaux sans se faire repérer et sans éliminer les gardes. L’assassin garde cette discrétion mais en tuant ses ennemis. Enfin, le bourrin n’a que faire de la discrétion et trace son chemin à coup de gourdin. Dans ce titre, la lumière est votre pire ennemi.
Évitez-la comme la peste au risque de vous faire repérer au moindre mouvement. Pour cela, le système de jeu est ingénieux. Par exemple, vous pourrez tirer une flèche imbibée d’eau pour éteindre une torche ou encore tirer une flèche sur un interrupteur pour chasser la lumière. Vous pouvez également opter pour la manière forte et tuer les gardes par une flèche bien ciblée. En cas de confrontation, il faudra combattre au corps à corps avec votre matraque. Ces combats sont affreusement mal menés, c’est maladroit et réellement en retard en vue des autres éléments du gameplay. Garrett dispose également de pouvoir afin de visualiser en un clin d’œil les éléments importants dans une pièce. Il peut également utiliser sa concentration pour ralentir le temps et gagner ainsi en rapidité et discrétion. Il faudra donc épier chaque tiroir, armoire et bureau pour voler le maximum de biens. La force première du titre repose sur les nombreux secrets à découvrir à travers les niveaux et la cité. Un tableau vous semble louche, il doit y avoir un mécanisme derrière protégeant un précieux trésor. Un voleur est avant tout un homme déjouant les pièges et cachettes et le titre retranscrit bien cet aspect.

Garrett : un homme bien occupé
Thief propose de multiples paramètres de difficulté : le mode loup solitaire, le mode voleur et le mode maître (facile, normal et difficile). Il propose également de personnaliser la difficulté en choisissant diverses options avant de lancer la partie, ça sera donc à vous de créer votre propre mode de jeu. En toute honnête, cet aspect n’apporte strictement rien à l’expérience de jeu … Idem pour le mode défi qui propose de revivre des missions en essayant de battre les records. Thief dispose de huit missions principales, de six missions secondaires et de 25 contrats supplémentaires, oui c’est précis ! En prenant mon temps et en faisant l’ensemble des éléments cités, terminer le jeu m’a pris approximativement 17 heures. La durée de vie est donc honnête dans la mesure où l’on rush pas sur le scénario principal comme un taureau sans discrétion. Il faut jouer le jeu de voleur discret pour que le titre révèle ses meilleurs atouts.
Malheureusement, Thief n’est pas absous de vilains défauts comme les temps de chargement. C’est abusé de devoir autant attendre devant un jeu ! Les zones de la cité sont bien trop petites et il vous faudra affronter deux à trois écrans de chargement pour vous rendre d’un point A à un point B. Ces temps de latence viennent littéralement gâcher le plaisir d’explorer chaque recoin de la ville. De même, les graphismes sont pour moi le véritable point faible du jeu. La version PlayStation 4 n’est clairement pas une version next-gen ! Où sont les graphismes vus dans les cinématiques et les trailers ? De même, lors des vidéos, il y a un sérieux décalage entre les voix françaises et les événements affichés sur l’écran. Idem pour les sous-titres maladroits ! Ces aspects négatifs donnent un sentiment de jeu inachevé et bâclé, c’est dommage car le titre dispose d’atouts novateurs.
Conclusion Thief
En somme, Thief est loin d’être la suite à la hauteur bien que le titre dispose de nombreux aspects positifs. Pendant tout le jeu, on sent comme un aspect de jeu « non fini » qui vient littéralement gâcher notre expérience de jeu, surtout derrière une console next-gen. Pour plus d’informations sur le jeu, visitez le site officiel