Le troisième et dernier épisode de la saga The Journey Down, développée par le studio indépendant Skygoblin, est sorti ce 21 septembre 2017 sur PC. Après deux épisodes d’une histoire rocambolesque en compagnie de trois gais lurons, qu’on avait beaucoup appréciée malgré la mécanique de point & click parfois trop linéaire, on va ouvrir vos yeux aux délices et aux merveilles de The Journey Down: Chapter 3.
The Journey Down: Chapter 3 nous offre un monde aux mille et une splendeurs
Où un garagiste et une chercheuse déjouent un complot qui est monté trop haut, allé trop loin
On retrouve donc Bwana et Kito, nos deux garagistes / pilotes d’avion / inventeurs de mécanismes foireux, ainsi que Lina, la chercheuse spécialisée dans the Underland, un monde souterrain qui est devenu interdit par les autorités peu de temps avant le début de l’histoire. C’est cette interdiction et la destruction systématique de toutes les références à ce monde qui ont conduit Lina à demander de l’aide à Bwana et Kito, commençant donc The Journey Down, qui signifie littéralement « le voyage vers le bas ».
The Journey Down: Chapter 3 commence alors que nos trois zozos explorent l’Underland, découvrant des histoires fantastiques et des secrets enfouis dans les profondeurs des volcans. L’histoire est rocambolesque et prenante, même si assez convenue : une méga-entreprise avide de pouvoir qui envoie d’énormes machines dépiauter un immense arbre, dont on se rend compte qu’il est la source de toute vie dans cet environnement, ça vous dit quelque chose ? Eh oui, James Cameron n’aurait pas renié ce scénario… À cela s’ajoute une ambiance dystopique avec un pouvoir corrompu et totalitaire. Le jeu ne se prend cependant pas au sérieux et on voit des ficelles grosses comme ma… frite de bain… qui participent à l’ambiance loufoque qu’on apprécie tant dans The Journey Down.
Virez (des gens), délirez (avec Bwana) et chavirez (… des avions)
Comme c’était le cas dans les deux premiers chapitres, on a affaire ici à un point & click pur et dur où il faut récupérer des objets et les combiner intelligemment afin de débloquer chaque situation. L’histoire avance donc de porte fermée en chemin bloqué, nous amenant toujours très naturellement vers des solutions assez ingénieuses. On ne se creuse cependant pas (trop) les méninges, le travail est déjà pré-mâché : au vu du nombre relativement limité d’objets dans notre inventaire, on comprend assez facilement ce que les développeurs veulent qu’on fasse.
Votre rédactrice préférée (je sais, je sais) n’a été bloquée qu’une ou deux fois au cours des 4h qui lui ont pris pour finir ce troisième Chapitre. Cependant, quand on est bloqué-e, on l’est vraiment ! Aucun moyen d’obtenir des indices, on se retrouve à tourner en rond dans notre inventaire et à travers les quelques pièces accessibles, cherchant désespérément une action que notre personnage serait assez fou pour tenter. Le reste du temps, si certaines actions sont absurdes en soi (substituer de l’huile de moteur à de l’huile d’olive, par exemple, cf notre aventure dans le chapitre 1), elles collent bien à l’univers et à la personnalité des protagonistes, et tombent donc sous le sens.
L’un des points négatifs de The Journey Down: Chapter 2 avait été certaines énigmes qu’on avait trouvées trop répétitives. On ne retrouve fort heureusement pas d’action nécessitant plus de 3-4 répétitions dans ce troisième chapitre. Si la grande majorité des énigmes se résout par la mécanique de point & click classique du « glisser-déposer un objet sur un autre », on a pu rencontrer à quelques reprises des énigmes demandant un peu plus de manipulation, qui requièrent par exemple de trouver la bonne séquence dans un mécanisme. Suffisamment rares pour ne pas être lassantes, ces actions proposent une distraction bienvenue dans la mécanique simplissime du point & click.
The Journey Down: Chapter 3 poursuit donc la lancée de son prédécesseur en tentant de se diversifier. Et l’un des plus beaux points qu’on peut lui accorder au niveau de la diversification est qu’on change enfin de personnage à un moment donné ! Bon, ce n’est qu’une petite avancée, il n’est pas possible de choisir le personnage qu’on joue (le jeu ne raconte qu’une seule histoire dont on ne peut pas dévier), mais toute une séquence se déroule avec Lina : ça ne change absolument rien, ses réflexions sont simplement davantage posées et moins farfelues que celles de Bwana, mais elle apporte une bouffée d’air frais assez sympathique.
Cet Underland, c’est un nouveau monde en couleurs
La musique de The Journey Down: Chapter 3 a été marquante dès le menu du jeu. Ayant joué aux deux précédents épisodes juste avant de lancer le troisième, pour se mettre dans l’ambiance, on peut vous dire qu’on a immédiatement noté l’amélioration dans l’ambiance sonore, plus riche et diversifiée. La bande-son n’est pas non plus mémorable, mais elle participe à donner une ambiance propre à chacune des zones, qui nous proposent des environnements vraiment distincts. Et puis, on ne veut pas vous spoiler, mais paraît que le rock ‘n roll, c’est puissant !
On vous parlait des environnements distincts les uns des autres, et c’est donc exactement le même principe que dans les autres chapitres : l’aventure nous fait passer d’une zone à une autre, chacune correspondant à une section de l’histoire, et contenant plusieurs lieux adjacents qu’on visite afin de trouver les objets nécessaires à notre avancée. Pour passer d’un endroit à un autre, on avait l’habitude de marcher (passer une porte, prendre un escalier). Ici, dans deux des zones de ce jeu, les déplacements se font avec un moyen de transport : par exemple, on monte dans le métro aérien et on choisit sa station. Ceci permet de relier en toute cohérence des endroits qui n’ont rien à voir entre eux, et c’est bien pensé (et je ne dis pas ça parce que j’aime les trains…).
Les décors sont toujours aussi bien travaillés, notamment ceux de l’Underland avec leurs couleurs éclatantes. On a aussi droit à beaucoup plus de cinématiques que dans les deux chapitres précédents, et là c’est moins bien. Les textures sont souvent moyennement réussies (cependant, au vu de la toute petite équipe, on passe volontiers l’éponge), mais surtout à chaque passage de cinématique j’ai expérimenté d’énormes sautes d’images, ce qui était très dommage puisqu’une cinématique devrait se dérouler sans accroc. Il est possible que le problème vienne de l’ordinateur (pas vraiment un monstre de puissance) et non du jeu, cependant cet ordinateur faisait tourner tout le reste du jeu à 60fps sans aucun souci, ç’a donc été assez surprenant et on regrette de ne pas avoir pu profiter pleinement de ce voyage en plein ciel au pays du rêve bleu de l’Underland.
Conclusion de The Journey Down: Chapter 3
The Journey Down: Chapter 3 termine admirablement bien la saga The Journey Down. L’histoire y est bien racontée et nous dévoile peu à peu les fils de sa trame, jusqu’à aboutir à une fin aussi épique que sympathique. L’aventure a évolué au fur et à mesure des épisodes, devenant de plus en plus complexe, proposant des énigmes au juste niveau de difficulté, avec quelques variations bien placées pour ne pas qu’on se lasse. Si on reprend l’entièreté de l’aventure The Journey Down, on ne peut donc que vous la recommander si vous aimez les point ‘n clicks : avec son ambiance décontractée, ses personnages farfelus et sa mécanique simple mais efficace, c’est un voyage fabuleux !
Si ce test vous a convaincu (on l’espère) mais que vous avez peur de vous retrouver dans une impasse, n’ayez crainte : on vous a concocté une superbe soluce de ce troisième chapitre, détaillant chaque étape.