La célèbre série de jeux The Elder Scrolls, des studios ZeniMax Online, a su nous ravir, mettant chaque fois à profit les innovations de leurs supports pour nous donner le meilleur du JdR en jeux vidéo. Ils relèvent cette fois un nouveau défi en nous proposant un MMORPG. Mais c’est un pari risqué, la saga sera t-elle à la hauteur dans cette branche du jeu vidéo largement dominée par des géants tels que World Of Warcraft ou Guild Wars 2 ? De plus, ce nouvel épisode The Elder Scrolls Online: Tamriel Unlimited arrive sur consoles de salon, un an après sa sortie sur PC. Le jeu a donc subi non seulement des changements graphiques mais également un changement économique puisque le jeu est devenu un Buy-to-Play, ce qui veut dire qu’il n’y a plus besoin d’abonnement, il suffit juste d’acheter le jeu ! The Elder Scrolls Online: Tamriel Unlimited réussira t-il à réconcilier les MMORPG et les consoles ? Voici notre test.
Test de The Elder Scrolls Online: Tamriel Unlimited sur Xbox One
Retour vers le passé …
Comme tous les autres opus de la saga, The Elder Scrolls Online: Tamriel Unlimited se déroule sur le continent de Tamriel. L’action se situe un millénaire avant les événements du précédent titre de la série, Skyrim, mais l’intrigue n’a aucun lien avec les autres épisodes. Dans The Elder Scrolls Online: Tamriel Unlimited, le prince draedrique Molag Bal fait régner la terreur sur tout Tamriel et le mal envahit le pays. L’histoire du jeu est principalement centrée sur la Guerre entre les Alliances qui sont au nombre de trois, ces derniers se disputent le trône vacant d’Empereur de Tamriel. Le choix de votre alliance de départ est crucial car chaque alliance a sa propre histoire, ses propres règles et est composée de races différentes. Dès le début du jeu, il faudra choisir entre l’une des neuf races disponibles (les impériaux étant exclusifs à l’édition collector) réparties dans les trois grandes alliances: L’alliance de Daguefilante (Brétons, Orques et Rougegardes), le Pacte de Coeurébène (Elfes Noirs, Argoniens et Nordiques) et le Domaine Aldmeri (Hauts-Elfes, Elfes des Bois et Khajiits). Une fois l’alliance et la race choisies, il faut définir la classe du personnage. Chaque classe a des caractéristiques qui lui sont propres. Le Chevalier-Dragon est un expert du maniement des armes, utilisant une puissante magie pour abattre ses adversaire. Le sorcier est un maître des magies d’invocation et de destruction pouvant utiliser la foudre et de la magie noire contre ses ennemis. Le Lame-Noire est un combattant agile utilisant la vitesse et la furtivité. Le Templier est un chevalier qui utilise la lumière pour se protéger et abattre sa puissance sur le champ de bataille.
Une fois ces différents choix effectués, passons à la customisation du personnage. De ce coté, on peut dire que la diversité est importante, quasiment tout peut être modifié. Il y a tellement d’éléments modifiables qu’il n’y a presque aucune chance de croiser son double parmi les milliers de joueurs des méga-serveurs de The Elder Scrolls Online: Tamriel Unlimited. Sexe, voix, alliance, race, classe, type de corps, taille du tronc, age, écartement des yeux, forme des oreilles ne sont que quelques uns des nombreux choix à faire pour personnaliser son personnage. Vous me direz aujourd’hui, c’est le minimum obligatoire dans un MMO. Mais là où les habitués du genre se retrouveront facilement, les néophytes peuvent être vite submergés. Une fois votre personnage crée, l’aventure peut commencer.
Une aventure mouvementée
Votre aventure commence enfin ! Vous vous réveillez dans un endroit sombre et franchement peu accueillant très loin de Tamriel. Ce lieu de perdition est la prison de Havreglace, le royaume de Molag Bal où sont envoyés toutes les personnes décédées. Celles-ci sont appelés les Absous. Heureusement pour vous, une jeune femme du nom de Lyris Titan viendra à votre secours et vous apprendra non seulement à vous battre mais également à vous servir de vos pouvoir. Elle vous informe que pour vous échapper de Havreglace il vous faudra d’abord retrouver le prophète. Vous l’aurez compris, tout ce petit scénario n’est qu’une mise en bouche qui servira de didacticiel au reste de l’aventure. Au programme, massacre d’ennemis, apprentissage des pouvoirs, gestion des menus et découverte des points d’aptitudes qui sont obtenus en montant de niveau, jusque là rien de bien nouveau mais inévitable dans votre périple. Une fois le prophète retrouvé et libéré, celui vous nomme vestige et vous croit au centre d’une prophétie qui annonce la défaite de Molag Bal. Et hop, c’est parti pour un retour dans le monde des vivants. Le prophète vous informe que votre plan d’existence court un grand danger puisque le chaos s’étend. Le pays est plongé dans les ombres et le danger prendra de nombreuses formes. Il vous demande à ce moment là de partir aider les gens car le destin de Vestige est d’affronter le mal où qu’il se présente. Nous voilà prévenus ! Ainsi débute notre quête qui nous conduira aux quatre coins de Tamriel. A partir de maintenant vous êtes seul pour tracer votre chemin. Bien sûr il ne s’agit là que de la trame principale, puisque comme dans tout MMO, une foule de quêtes annexes viendront compléter votre aventure.
Premières impressions
Avant toute chose, sachez que vous pouvez opter pour deux vues différentes: soit vue à la première personne comme la plupart des The Elder Scrolls, soit à la troisième personne. Après le didacticiel, les premiers pas dans The Elder Scrolls Online: Tamriel Unlimited se font naturellement, il suffit simplement d’aller parler aux différents PNJ pour obtenir des informations sur le monde ou pour obtenir des quêtes. La plupart d’entre elles sont scénarisées et certaines proposent des choix moraux qui auront des conséquences diverses. Mais le journal des quêtes et leur réalisation ne laissent pas qu’une bonne impression. On a parfois du mal à sélectionner la bonne quête et il n’y a pas du tout de mini-map, celle-ci ayant tout simplement été remplacée par une boussole (peut-être dans un soucis de RP plus poussé). Il y a donc de quoi se sentir désorienté lors de la réalisation de certaines quêtes puisque seule la direction indiquée par la boussole pourra vous guider. Mais c’est en fait toute l’interface qui semble avoir été épurée. Ainsi, il n’y a pas d’affichage de valeurs de dégâts ou de soins. Ce qui peut s’avérer frustrant lors des combats. En parlant des phases de combats, celles-ci manquent cruellement de dynamisme, certains combats sont mous et ne demanderont que peu de réflexion pour venir à bout des ennemis. En revanche, la progression des personnages est vraiment bien pensée. Chaque niveau gagné permet d’augmenter une compétence et pour cela vous disposez d’une totale liberté. Le personnage évolue selon vos choix et selon votre façon de jouer, à vous de choisir les différents pouvoirs sans aucune restriction. Le contrôle du jeu se fait de façon intuitive, les commandes manette en main sont parfaitement adaptées et bien pensées. Courir, sauter, attaquer, chaque bouton a été pensé pour être facilement utilisable. Il en va de même pour les pouvoirs, il est possible d’en équiper jusqu’à sept différents, chacun ayant sa propre touche. Le menu, quant à lui est cette fois-ci sous forme de liste, ce qui renforce la simplicité d’utilisation. La barre de compétences a été volontairement restreinte avec des emplacements personnalisables et facilement assignables aux touches de la manette. Les différentes professions sont toujours de la partie avec un système de craft très poussé comme c’est souvent le cas dans les épisodes de la série des The Elder Scrolls. Elle sont ici au nombre de six : forgeron, tailleur, bûcheron, cuisinier, alchimiste et enchanteur. En plus de tout ces possibilités, sachez que la carte est gigantesque et regorge de coins à explorer à pied ou à cheval.
Enfin comme tout MMO qui se respecte, le jeu dispose de nombreux événements liés aux alliances. Ainsi il est possible d’affronter les membres des 2 autres alliances sur une map dédiée accessible dès le niveau 10. Jusqu’à 2000 joueurs peuvent se lancer dans la bataille simultanément ! Le but de ces affrontement est, pour chaque faction, de défendre ses bastions tout en prenant ceux de ses ennemis. L’objectif final étant de conquérir toutes les forteresses ennemis. Lorsqu’une alliance réussit à prendre le dessus sur les deux autres, le meilleur joueur de celle-ci peut se voir proclamer empereur de Tamriel. Mais la dimension communautaire ne s’arrête pas là. Chaque donjon peut être réalisé par un groupe comptant jusqu’à 4 joueurs. Grâce à un outil de recherche de joueurs, il n’est pas nécessaire d’attendre des heures avant de trouver des coéquipiers. Bref, l’aventure c’est bien mais accompagné c’est mieux !
De The Elder Scrolls Online sur PC à Tamriel Unlimited sur consoles
De nombreux changements ont été apportés à la version console depuis la version PC. Le point principal est le fait que le jeu soit devenu un Buy-to-Play, ce qui veut dire qu’il ne nécessite aucun abonnement payant en plus de l’achat du jeu. C’est justement après ce changement que The Elder Scrolls Online est devenu The Elder Scrolls Online: Tamriel Unlimited. Mais ce n’est pas le seul changement, en plus de l’épuration du menu et de l’optimisation des contrôles, cette édition comprend les six mises à jour sorties depuis la sortie PC. De nombreux ajouts ont également été fait comme de nouvelles zones jouables (telles que Raidelorn ou l’arène de l’Étoile du Dragon) ou alors l’ajout d’un système de teinture pour les différentes pièces d’équipements. Certains donjons ont également bénéficié d’une refonte tout comme le système, qui malgré son manque de dynamisme, se retrouve amélioré par rapport à la version PC (retrouvez son test ici). Mais il n’y a pas que des ajouts dans cette version. Ainsi les systèmes et canaux de discussion écrits ont tout simplement disparus. Remplacés par un chat vocal automatiquement activé à proximité des autres joueurs. Au niveau des graphismes, ils ont été retravaillés mais sont tout de même en deçà de ce que l’on espérait et c’est bien dommage. Les environnements sont totalement inégaux graphiquement, certains seront superbement modélisés avec de très beaux effets de lumières et des éléments de décors alors que d’autres seront ternes, vides et franchement moches.
Conclusion de The Elder Scrolls Online: Tamriel Unlimited
Bien que novice dans le domaine des MMO, la saga des Elder Scrolls a su se montrer à la hauteur des espérances sur console comme elle avait réussi à le faire sur PC, de quoi satisfaire les nombreux fans de la série. En d’autres termes, The Elder Scrolls Online: Tamriel Unlimited est une vraie réussite. Malgré quelques lacunes graphiques et une taille imposante sur le disque dur, le titre nous offre des centaines d’heures de jeu, un système communautaire lié aux alliances et des contrôles repensés. Reste à savoir maintenant s’il parviendra à séduire un nouveau public non habitué aux MMO et à garder ses fans. Le fait qu’il soit devenu un Buy-to-Play est un plus non négligeable qui lui permettra facilement de se faire une place car même si ce genre de jeu est encore rare sur console, il parvient largement à se démarquer de ses concurrents.