Test Subnautica – Seul dans le Waterworld

Edité et développé par Unknown Worlds Entertainment, Subnautica est un jeu de survie solo initialement sorti le 23 janvier 2018 sur PC et disponible depuis le 4 décembre 2018 sur PlayStation 4 et Xbox One. Alors que vous êtes dans un vaisseau spatial nommé l’Aurora pour une expédition de recherche, vous êtes confronté au crash désastreux de votre engin sur une planète étrangère.

Malheureusement, vous êtes le seul survivant de ce terrible incident. Cette planète inconnue étant composée à 99,9% d’eau, vous allez devoir survivre, découvrir les raisons de votre amerrissage forcé, ainsi qu’un moyen de prévenir une équipe de secours… Mais en attendant, vous êtes seul, ou presque, perdu dans les immensités aquatiques des fonds marins.

Subnautica – Virée sous l’océan !

Arrivé à l’écran d’accueil, vous aurez le choix entre divers modes de jeu. À savoir, un mode libre dans lequel vous pourrez suivre l’aventure normalement sans vous préoccuper des jauges de nourriture et d’eau. Un second mode, dit survie proposant de jouer de manière plus immersive, où vous devrez vous occuper de la jauge de santé, d’oxygène, de nourriture et d’hydratation de votre personnage.

En cas de mort pendant vos expéditions, vous perdez vos objets, mais réapparaîtrez à votre base ou votre capsule de survie. Le mode extrême lui, propose la même chose que le mode survie, au détail près que vous n’avez qu’une seule vie, et que la faune locale sera beaucoup plus agressive envers vous. Enfin, le mode créatif, se rapprochant du style bac à sable, où vous pourrez construire comme bon vous semble et explorer l’univers sans qu’aucune jauge de survie ne vous limite.

Récifs coralliens et profondeurs abyssales et insondables

Ce n’est plus à prouver, Subnautica est beau. Que ce soit par sa palette de couleurs, par ses biomes variés et originaux, ou par son bestiaire somptueux, tout aussi original et travaillé que les environnements. Mais au–delà de la création pure il faut aussi s’attarder sur la beauté organique des textures, des transparences… Quand on admire les incroyables variations du ciel, la splendeur hypnotique des créatures luminescentes au fin fond des abysses, ou encore tout simplement l’eau, on comprend tout de suite que chaque élément visuel du jeu est maîtrisé.

Les créateurs parviennent parfaitement à nous faire ressentir leurs premières idées sur papier sans avoir le besoin de nous submerger de texte ou de dialogue, les images et sensations se chargeant de faire tout le travail avec une poésie rare. Se promener de nuit dans les récifs ou dans les profondeurs équivaut à regarder un feu d’artifice, de toutes couleurs, de toutes tailles et formes, ou, au contraire, réapprendre à respirer et profiter de ce moment de calme absolu.

Ces épisodes de quiétude étant contrebalancés par des zones de tous les dangers où le stress vous prend à la gorge et que votre imagination vous fait craindre le pire lorsque tout se fait noir autour. Mais la beauté de ce jeu ne serait qu’un simple point positif si les couleurs, et ce sentiment de découverte et d’émerveillement n’étaient pas également au service de l’ambiance du jeu !

Apprendre à se perdre

Une des grandes qualités de Subnautica est son atmosphère. Et notamment les différentes ambiances que le jeu propose. En effet, contrairement à certains jeu de survival horror, où la tension omniprésente est quasiment la seule émotion que l’on ressent sur toute une session, Subnautica nous plonge dans une multitude d’environnements colorés. La faune et la flore se fondent dans un décor somptueux, appuyé par une bande-son pertinentes et parfaitement dosée. Les musiques du jeu nous rappellent l’environnement marin dans lequel on évolue, avec parfois, des silences absolus, au service de l’ambiance et de l’expérience immersive.

C’est dans ces moments de quiétude que Subnautica excelle pour éveiller avec force notre tension. Là, dans le vide où ni la flore, ni la faune ne semblent exister et que vous perdez petit à petit vos repères, vous ressentez sans le voir la présence cauchemardesque de créatures immenses, tel le Léviathan, qui vous frôle et joue avec vos peurs, avant de repartir comme s‘il n’avait jamais existé, ou au contraire d’ouvrir grand la gueule pour vous engloutir…

Vous ne pouvez pas vous fier à une musique de combat ou de sérénité pour vous dire que tout va bien et c’est cette tension permanente qui donne au jeu un autre aspect, bien plus sombre, que celui de l’émerveillement graphique… Le cycle jour/nuit et la gestion de la profondeur rajoutent une réelle implication du joueur dans ses actions.

Une histoire bien cachée

Bien que discrète, Subnautica vous propose une aventure plutôt originale et captivante. Cependant, à l’instar d’un Dark Souls, celle-ci devra se mériter. En effet, vous devrez beaucoup vous balader et pas simplement vous contenter de survivre dans le jeu, car sinon, vous risqueriez bien de passer totalement à côté des qualités scénaristiques que Subnautica nous réserve. Vous allez donc devoir fouiller, comme l’explorateur que vous êtes censé être, pour trouver une tout autre aventure, loin d’être anecdotique, qui pourrait même rendre l’aspect survie secondaire une fois commencée !

En effet, si vous vous contentez de survivre, attraper quelques poissons et recycler de l’eau vous suffira amplement, mais ce serait passer à côté de la face immergée de l’iceberg, qui vous promet de longues heures d’exploration acharnée.

Subnautica propose une interface claire dans ce qui s’avérera être un des piliers du jeu, la construction. Que ce soit l’habitacle, les armes pour vous défendre, différents véhicules… Il vous faudra faire preuve de patience pour tout élaborer.

Cependant, tout ne sera pas accessible dès le début du jeu. La plupart des véhicules, plus impressionnants les uns que les autres, devront être découverts en scannant les fonds marins, pour ensuite créer avec des matériaux collectés tout au long de l’aventure. Pour ce qui est de la faim, il suffira d’attraper quelques poissons, rien de bien méchant, mais un peu répétitif à la longue.

De même, pour l’oxygène, vous disposez d’une bouteille, qui affiche en nombre de secondes votre capacité à rester sous l’eau. Il faudra donc effectuer des allers/retours stratégiques pour ne pas finir asphyxié. Au final, l’exploration sera bien votre principale activité plutôt que la simple survie, pour découvrir comment vous échapper de cette planète qui vous retient prisonnier.

Conclusion Subnautica

Subnautica sait se démarquer du genre survival à travers une aventure à découvrir par soi-même, une profondeur graphique admirable et la richesse d’un scénario captivant, ce qui est rare pour ce type de jeux. Bien sûr, les abysses et les fonds marins ont de nombreuses merveilles à nous faire découvrir. Et même certains personnages nous offriront de véritables retournements de situation, au vu du contexte très inattendu de ces rencontres…

Subnautica nous immerge totalement dans son univers, son ambiance remarquable et dans la beauté de la nature qu‘il nous offre. Du simple poisson au majestueux léviathan, de la douceur d’une créature inoffensive à l’ire d’un géant marin, la recherche deviendra votre seconde nature.