Sorti le 16 octobre 2018 sur PlaySation 4, Xbox One et Nintendo Switch, Starlink: Battle for Atlas combine plusieurs genres de jeux. Action et aventure composent l’armature du jeu mais il est également teinté d’éléments de RPG et repose grandement sur son système d’exploration. En outre, ce dernier jeu signé Ubisoft est le dernier représentant en date des toys-to-life, ces jeux où des accessoires/jouets physiques viennent influencer le gameplay et les éléments auxquels sont confrontés le joueur (dont les principaux représentants sont la série des Skylanders et feu Disney Infinite). Mais avec le système d’Atlas en danger, allons-nous réellement plus nous attarder sur ces détails ? Alors activez votre G-Diffuser et en avant pour le test de Starlink: Battle for Atlas !
Une expédition qui tourne mal
Le jeu débute sur l’exposition de son scénario et des motivations de l’initiative Starlink, menée par Grand et son équipe, qui s’est aventurée dans le système Atlas à la recherche d’éléments de réponse sur la mystérieuse espèce de Judge, une forme de vie extra-terrestre découverte par Grand lors du crash d’un météore contenant de la Nova (une énergie particulièrement puissante à laquelle Judge peut se lier). Malheureusement, à peine arrivés, les membres de Starlink doivent se dépêcher de partir à la rescousse de leur contact dans le système Atlas, Shaid, prise en chasse par de mystérieux vaisseaux auprès desquels elle aurait réussi à voler des informations cruciales.
Les pilotes se mettent donc rapidement en route pour secourir leur alliée, mais pendant la bataille, un vaisseau entre en collision avec l’Equinox (le vaisseau-mère de l’initiative), éventrant la coque, et profitant du chaos causé pour enlever Grand et le cœur de Nova du vaisseau. Privé d’énergie, l’Equinox et les pilotes s’écrasent sur une planète inconnue. Commence alors leur combat pour récupérer Grand, et sauver le système Atlas des fanatiques de la Légion !
Commencer en douceur
Alors que la première scène du jeu vous plaçait dans une bataille spatiale, vous serez très rapidement ramené sur le plancher des vaches, car Starlink: Battle for Atlas vous proposera aussi bien d’aller vous amuser dans l’espace que sur la terre ferme, et dans les deux cas, vous pourrez profiter de votre vaisseau de la même manière (ou presque). Si comme nous, vous avez opté pour un pack de démarrage en version physique, vous devriez avoir au moins un vaisseau, un pilote et deux armes à placer sur votre support de jeu. Les éléments que vous connectez au support, quel que soit leur placement, leur orientation ou leur forme sont immédiatement reflétés dans le jeu.
De retour dans le jeu, vous devrez piloter votre vaisseau, les contrôles sont assez rapides à prendre en main. Le stick gauche vous permet de vous déplacer en avant, en arrière, sur votre gauche, ou votre droite, alors que le stick droit sera assigné aux mouvements de caméra. Les gâchettes ZL et ZR vous permettront d’activer les systèmes d’armement assignés à chacun des côté de votre vaisseau, L activera la compétence spéciale de votre pilote, R sera associé au décollage et à l’atterrissage, A au boost (et à l’esquive), B au saut, X activera un bouclier déflecteur et Y sera le bouton qui vous permettra d’interagir avec votre environnement.
Vous vous dites peut-être que cela fait beaucoup de choses à penser pour piloter, mais croyez-le, on s’y fait très vite. Et la première heure de jeu servira d’ailleurs de tutoriel scénarisé, vous permettant de prendre tranquillement en main les contrôles de votre vaisseau, mais également les rudiments de l’exploration.
Une exploration rondement menée !
Et puisque l’on parle d’exploration, croyez bien qu’il y en aura ! Starlink étant une mission de recherche et d’exploration, ces deux mots mèneront la danse lors de vos sessions de jeu, et c’est bien de là que Starlink: Battle for Atlas tire toute sa force ! Le jeu vous offre toujours quelque chose à faire, quelle que soit la planète que vous explorez (ou même dans l’espace), plusieurs activités seront parsemése ça et là.
De la défense de zone pour pirater un système d’un vaisseau ennemi crashé, la destruction des Extracteurs (des grandes tours puisant les ressources naturelles des planètes pour alimenter la Légion), l’affrontement avec les Primes (de gigantesques robots qui planteront les Extracteurs à la surface des planètes), l’exploration des ruines de la Ruée vers l’Electrum (une ressource faisant office de monnaie dans le jeu), l’analyse de la faune et de la flore locale, la construction des avants-postes, etc. Les activités ne vont clairement pas manquer, et même si prises indépendamment, elles ne demandent pas beaucoup de temps pour être accomplies, l’envie et la curiosité d’aller au prochain point d’intérêt pour en découvrir ses secrets vous prendra par la main pour pousser toujours plus loin votre exploration. Addictif s’il en est, Starlink: Battle for Atlas réussit parfaitement son pari d’emmener le joueur, pardon, de happer le joueur, dans son univers.
De plus, chaque combat et chaque quête vous permettront de gagner des points d’expérience qui augmenteront le niveau de vos équipements. Pour chaque niveau gagné, votre pilote gagnera un niveau mais aussi un point de compétence que vous pourrez attribuer dans l’une des améliorations de son arbre contribuant à un sentiment de progression bienvenu (sans parler de la personnalisation de l’équipement à l’aide des mods). Et lorsque vous maîtriserez complètement une pièce avec un pilote, cette même pièce gagnera un niveau permanent, renforçant par là même tous les pilotes de votre collection.
De la bienveillance d’un game-design
S’il y avait bien une chose que nous pouvions reprocher au modèle économique de Skylanders, c’était sa propension à pousser le joueur à l’achat pour lui permettre d’explorer l’entièreté de son jeu. Clairement, si vous n’aviez pas au moins un personnage de chaque élément, un géant, un véhicule, etc., vous n’étiez pas près de profiter vraiment de votre jeu, et son éditeur de votre argent… Et là, félicitations pour Starlink: Battle for Atlas !
Tout d’abord, sachez que le pack de démarrage vendu en magasin, qui contient une arme de glace, une arme de feu et une arme cinétique, vous permettra d’accéder à la quasi-totalité des zones et secrets du jeu. Les quelques zones qui vous seront fermées et qui nécessiteront les éléments de stase ou de gravité sont réellement peu nombreuses et ne vous apporteront rien de plus que ce que vous pourriez obtenir sans leur aide. De plus, dans le cas où vous opteriez pour la version dématérialisée du jeu, et pour la même gamme de prix que la version physique, vous aurez accès à tous les vaisseaux, armes et pilotes de base du jeu (ce qui, transposé version physique, vous coûterait environ quatre fois plus cher).
Ensuite, chaque pièce que vous monterez sur votre support physique vous débloquera son accès pour la version numérique du jeu. Concrètement, si vous préférez jouer sans le support et avoir ainsi une manette un peu plus légère, c’est tout à fait possible puisque la pièce est enregistrée sur votre sauvegarde et vous y aurez accès de la même façon qu’en jouant en mode physique (amélioration et expérience acquise comprises). Elle est pas belle la vie ?
Les figurines, bon ou mauvais plan ?
Il y a ici deux écoles, ceux pour, et ceux contre. Opter pour une version numérique a deux avantages : le prix et la place à prévoir pour ranger les jouets. Mais pour ceux qui voudraient acquérir quelques figurines, les finitions sont-elles à la hauteur des espérances ? Là encore, nous sommes partagés.
Les vaisseaux, d’une bonne taille, sont très bien modélisés, et les peintures sont correctes, sans être transcendantes, les armes également, mais les yeux commencent un peu à saigner quand on s’attarde sur les pilotes. Étant les éléments les plus petits du panel de jouets proposés par Ubisoft, leur peinture est malheureusement assez grossière, malgré des postures assez dynamiques qui les mettent en valeur.
Après, les pilotes ne seront pas souvent sous vos yeux, puisqu’une fois insérés sur le support, vous aurez l’attention portée sur votre écran. Une formule qui sera donc plus adaptée aux collectionneurs ou aux parents qui voudront accompagner leurs enfants et garder ce support physique somme toute assez honnête (entre 25€ et 30€ pour un pack contenant un vaisseau, un pilote et une arme, on a vu pire).
Starlink: Battle for Atlas est une franche réussite. Proposant un contenu adapté aussi bien aux petits qu’aux grands enfants, ce titre, que l’on pourrait qualifié d’enfant illégitime entre Mass Effect Andromeda, Skylanders et No Man’s Sky, réussi son pari de proposer une licence neuve, agréablement conçue et qui se révélera finalement assez dense. De plus, la version Nintendo Switch, même si inférieure en terme de qualité graphique et distance d’affichage (parce qu’après, le framerate est nickel), proposera de jouer Fox McCloud et son légendaire Arwing. Et comme si ça ne suffisait pas, se paiera même le luxe d’inclure le renard de l’espace dans les cinématiques de l’aventure principale (et même l’univers global du jeu, puisque Fox interagira normalement avec tous les éléments du jeu, comme n’importe quel autre pilote) et de lui dédier des quêtes annexes !
Bref, quel que soit votre console de prédilection, si vous aimez l’aventure, le dog-fight spatial, l’exploration et que vous voulez vous essayer à une licence qui respire la fraîcheur, ne cherchez pas plus loin et lancez-vous sur Starlink: Battle for Atlas !