Space Hulk: Deathwing est un jeu de tir à la première personne développé par Streum On Studio, tiré du jeu de plateau Space Hulk prenant part dans l’univers de Warhammer 40.000, bien connu des amateurs de jeu de figurines. En tant que fan de cet univers, on attendait avec impatience d’incarner les puissants Terminators Space Marines. On a cependant vite déchanté et ce dès le premier chapitre, tout n’est cependant pas à jeter comme nous allons le voir ensemble.
Space Hulk: Deathwing – Doom, mais en moins bien
Les « puissants » Terminators Space Marines
Dans Space Hulk: Deathwing on incarne un Frère Archiviste des Space Marines. Les Space Marines sont les plus puissants guerriers de l’Imperium de l’humanité. Sélectionnés parmi les meilleurs combattants de leur planète, ils sont par la suite modifiés génétiquement et sur-entrainés afin de devenir l’élite parmi l’élite. Parmi ces guerriers seuls les plus valeureux se voient confier l’honneur de porter la sainte armure Terminator.
L’Olethros, un Space Hulk (grand amas de vaisseaux spatiaux à la dérive) est apparu dans l’espace proche. Ce Space Hulk est infesté de Genestealers, espèce d’alien absorbant les gènes de leurs victimes afin d’évoluer et gagner en puissance. Vous êtes donc envoyé avec deux de vos hommes nettoyer les lieux de la présence extraterrestre. Mais dès les premières explorations vos supérieurs s’aperçoivent que le Space Hulk abrite le Caliban’s Will, un très ancien vaisseaux Space Marines contenant un patrimoine génétique inestimable qu’il vous faudra absolument sauver des griffes Xénos.
A la première prise en main on constate directement qu’on est bel et bien dans une armure Terminator, le personnage est très lourd et il lui est impossible de sauter ou même d’emprunter des échelles. Si au cours du tutoriel une impression de puissance se dégage des capacités de votre personnage, dès les premiers véritables affrontements on constate que l’armure Terminator n’est pas si robuste que ça. En effet les griffes des genestealers viennent facilement à bout de vous et de vos hommes, et ce même dans le mode de difficulté le plus bas. Il en va de même pour l’armement, étrangement équilibré, qui fera tiquer les fans de l’univers lorsque des créatures faites de chairs et d’os résisteront à des tirs de plasma en pleine tête.
Heureusement notre personnage dispose de plusieurs pouvoirs psychiques dont il faudra abuser pour réduire la masse d’assaillant (on pense notamment au sort inferno, fort utile pour faire le ménage tout en étant accessible tôt dans la partie). Attention toutefois car il faudra ré-attribuer vos pouvoirs aux touches correspondantes entre chaque chapitres, tout comme l’équipement de vos hommes qui se réinitialise à chaque fois, vous forçant à les ré-équiper si vous ne voulez pas qu’ils se retrouvent équipés d’armes de bases.
A ajouter au possibilités de votre personnage des facultés de piratages, permettant de verrouiller des portes pour contenir les assauts genestealers, ou encore de prendre le contrôle de tourelles afin de surprendre les ennemis avec une puissance de feu ahurissante.
Avec les frères de bataille contre la plus grande menace de la galaxie
Les Terminators contrôlés par l’IA sont frère Barachiel, que vous pourrez équiper avec des armes lourdes, de tir comme de corps à corps, et frère Nahum qui sera votre soldat infirmier. On déplorera le fait que pour conserver son medikit Nahum soit forcé de s’équiper de l’arme de base. Il en va de même pour votre propre personnage : il faudra choisir l’arme de base si vous souhaitez utiliser l’épée ou la hache, le gantelet énergétique étant obligatoire pour toute les autres armes à distance.
A la fin de chaque chapitre on gagne des points de foi que l’on peut dépenser dans trois domaines de compétences: Commandement, qui permet d’améliorer vos équipiers, Foi qui améliore les capacités de votre personnage (piratage et résistances) et enfin Psy, qui permet de débloquer de nouveaux pouvoirs psychiques.
Concernant le mode solo du jeu il est constitué de neuf chapitres au cours desquels vous devrez principalement vous rendre d’un point A à un point B pour actionner divers interrupteur, résistant sur le chemin à de nombreuses vagues d’assaillants. Durant ces chapitres on traverse les différents vaisseaux constituants le Space Hulk. Dans un univers aussi riche que celui de Warhammer 40.000 il aurait été bienvenu de proposer des vaisseaux variés, mais hélas on arpente uniquement des vaisseaux impériaux, donnant une impression de monotonie des décors, avec toujours les mêmes couloirs, excepté pour certaines salles qui marquent par leur beauté et leur démesure.
Les genestealers absorbant les gènes vous serez confronté à différentes formes du même monstres, y compris des hybrides humain-genestealers. Avec un tel postulat de départ pour les monstres on pourrait s’attendre à une grande variété d’ennemis, ce qui n’est pas le cas le jeu proposant tout au plus une dizaine de créatures différentes, la moitié étant des versions améliorés des autres avec une apparence un peu différente. Le peu d’ennemis différent n’empêche cependant pas une certaine variété : genestealers classiques qui assaillent au corps à corps, hybrides qui attaquent à distance (oui oui un simple fusil d’assaut provoque des dégâts considérable sur la meilleure armure de l’imperium), ennemis invisibles et même gros genestealers alpha qui provoque le même genre d’émotions que lorsqu’on croise un Tank dans Left4Dead. De plus les ennemis sont retors, n’hésitant pas à se mettre à couvert voir à fuir pour revenir attaquer par un autre chemin.
Les vagues d’ennemis contenant beaucoup de créatures l’action est souvent confuse, les Terminators gérés par l’IA ayant décidé que leur hobby serait de se mettre constamment dans votre ligne de tir. Heureusement un système d’ordres simple (avance, protège, suis moi, soigne, interagit) mais aisé à utiliser permet de dire quoi faire à vos deux acolytes.
Le mode multi joueurs quand à lui permet de faire (ou refaire) les même chapitres que dans le mode solo en coopérations avec d’autres joueurs. La différences avec le mode solo se fait immédiatement sentir, les ennemis étant plus nombreux et plus dangereux. Cela force les joueurs à faire davantage attention à leur tactiques que dans le mode solo, notamment lorsque le tir ami est activé. Le majeur problème viens du fait que le seul moyen de communiquer avec les autres joueurs est le système d’ordre évoqué ci dessus. On aurait fort apprécié de pouvoir communiquer plus précisément, que ce soit vocalement ou au pire via un Chat textuel. L’autre majeure déception vis à vis du mode multijoueurs réside dans de nombreux ralentissements et autres déconnexions.
Space Hulk: Deathwing s’avère décevant sur de nombreux points malgré une bonne prise en main et un univers de base passionnant, fort bien respecté au niveau de l’ambiance. On aurait aimé davantage de variété dans les environnements et le bestiaire. Doté d’une campagne solo plutôt monotone qui se termine(ators) en environ sept heures on préférera jouer en multi-joueurs, ce qui propose une expérience de loin plus intéressante.