La série des Senran Kagura ne date pas d’hier et s’est constituée au fil de ses épisodes un nombre grandissant de fans du monde entier. Avec précisément six épisodes à son actif, Senran Kagura doit son succès à son genre peu orthodoxe surfant entre un gameplay nerveux et un côté érotique pleinement assumé.
En effet, la saga tourne autour de plusieurs groupes de filles adeptes de l’art de ninjutsu. La particularité de ses filles réside dans leur générosité physiologique (je parle de seins !) et dans leur facilité à se dénuder dans n’importe quel contexte (je suis toujours en train de parler de sein !). Pour faire court, Senran Kagura est un titre où des filles à moitié nues se tapent dessus à coup de techniques shinobi.
Je confesse, Senran Kagura Estival Versus est ma première approche de cette saga de niche disposant d’une impressionnante communauté orchestrée par l’éditeur Marvelous. Durant ce test, mon profil de joueur néophyte est passé par trois phases distinctes que je détaille par paragraphes. Bref, place au test complet de Senran Kagura Estival Versus dans sa version PlayStation 4.
(Test de Senran Kagura Estival Versus sur PlayStation 4 via un code fourni par l’éditeur)
Phase 1 : étonnement et malaise
Une fois n’est pas coutume, commençons par aborder le côté scénaristique du titre. enfin si on peut l’appeler comme ça. Senran Kagura Estival Versus affiche une histoire vide en péripéties malgré un postulat de base intéressant. Tous les personnages issus des différents épisodes sont transportés comme par enchantement sur une île paradisiaque. Ces dernières doivent participer au festival millénaire : le Kagura Sennensai. Ce festival est en réalité un rituel de sept jours censé apaiser les esprits des défunts pour leur passage dans l’autre monde. Le rituel va très vite devenir une compétition chevronnée où chaque héroïne peut prétendre au titre de Kunoichi, le but ultime pour chaque femme ninja.
Ce tournoi sera le prétexte rêvé pour enchaîner les combats sexy entre les nombreux personnages. Les combats se ponctuent par des phases de dialogue ô combien inutiles que seuls les vrais amateurs prendront le temps de lire. Pour ceux qui découvrent Senran Kagura Estival Versus, sachez qu’il n’est pas à mettre entre toutes les mains. Je le disais un peu plus haut, la saga signée Nan Yaegashi assume à 100% son érotisme, du jamais-vu à l’écran. Les premières minutes ont été parsemées de surprises, d’indignation et d’un soupçon de malaise.
En effet, le jeu repousse les limites des scènes érotiques dans un jeu vidéo (hors jeux obscurs à la japonaise). Attention, on ne voit jamais réellement toute l’anatomie féminine mais des scènes sont réellement surprenantes à tel point qu’une certaine gène s’immisce dans nos parties. Oui, voir une gamine de 15 ans avec un sac à dos et un nounours en train de perdre ses vêtements pour se retrouver quasiment à poil ne peut pas plaire à tout le monde, et peut même en choquer plus d’un.
Phase 2 : amusement et incompréhension
Côté gameplay, Senran Kagura Estival Versus est un pur beat’em all où il faudra massacrer (sans raison apparente) de l’ennemi par vagues avec des coups dévastateurs et des combos fatals. Qu’on se le dise, le titre s’en sort plutôt bien dans ses contrôles et affiche une palette de techniques assez vaste, ce qui vient dynamiser les combats pour notre plus grand plaisir. On prendra plaisir à enchaîner les coups propulsant le record de combo au sol comme en l’air. À noter tout de même, quelques problèmes de caméra capricieuse venant troubler le bon déroulement d’un combat en notre défaveur, rien de bien méchant si on évite les coins.
Les niveaux, divisés en huit chapitres, ont strictement toujours la même structure. Une série de mobs à abattre avant l’arrivée du ou des boss. Dans certains cas, nous pouvons être accompagné d’une partenaire pour des combats en équipe (avec des combos en duo). Malheureusement, ces combats deviennent vite un véritable foutoir où on ne comprend même plus qui tape qui, on se contentera donc d’enchaîner nos attaques spéciales, sans réelle stratégie. Parlons-en un peu de ces attaques spéciales.
Une jauge est à remplir en tapant vos adversaires avec des coups classiques. Une fois remplie, cette barre vous donne un parchemin. Celui-ci sert à se transformer en version shinobi, ce qui vient changer votre apparence et augmenter votre force de frappe. Une fois sous cette forme, vous pourrez réaliser vos attaques spéciales moyennant parchemins. Trois attaques spéciales par personnage sont disponibles, une petite coûtant un parchemin, une plus dévastatrice pour deux parchemins et une troisième pour trois parchemins encore plus démente.
Vous l’aurez compris, ce système pousse au combo car plus vous tapez, plus vous récupérerez des parchemins pour vos attaques fatales. Par contre, Senran Kagura Estival Versus dispose d’un bestiaire totalement misérable et doté d’une IA déplorable.
Phase 3 : fun mais redondant
La réelle force et cet épisode réside dans son nombre impressionnant de personnages jouables : 37 (dont 4 en DLC payant). Chaque personnage dispose de son propre style de combat et personnalité. Très vite, vous aurez même votre préférée (Ryona <3). Cette variété de combattantes dynamise les combats (à chaque niveau, nous avons une héroïne différente) et repousse la redondance et la pauvreté du titre… un certain temps. En effet, au bout de quelques heures, la redondance viendra vous frapper de plein fouet. Un système d’XP est également à préciser, chaque passage de niveau augmente les caractéristiques du personnage et débloque de nouveaux combos.
Senran Kagura Estival Versus dispose d’une durée de vie plus que correcte car en plus d’un mode histoire classique, un autre mode nommé Shinobi Girl’s Heart rallongera le jeu. Ce mode nous permet d’en apprendre plus sur chaque personnage, sur son histoire et ses motivations de ninja. Une MAJ récente du jeu a également rajouté le mode « Special Missions » qui propose une nouvelle série de missions avec une petite histoire (réellement sans intérêt) derrière. Un mode en ligne est disponible pour se battre avec des joueurs du monde entier, rien de plus donc passons. Dernier mode à signaler, le Dressing Room.
Au fur et à mesure de vos aventures, vous obtiendrez de nouveaux vêtements, de nouvelles poses, de nouveaux accessoires et de nouvelles expressions. Vous pourrez alors personnaliser vos filles pour les prendre en photo et vous amuser avec comme bon vous semble. Oui, c’est clairement destiné à ceux qui veulent se rincer l’œil, en même temps, c’est un titre purement japonais !
Trois phases distinctes pour une unique conclusion : Senran Kagura Estival Versus n’est clairement pas destiné à un public large et plaira principalement à sa communauté. Malgré un gameplay maîtrisé et un système de personnages réussi, le titre ne marquera pas bien longtemps les esprits. Avec le temps, on retiendra l’aspect érotico-nippon (oui, c’est un mot que je viens d’inventer, problème ?).
Si vous êtes amateur de petites culottes, de dialogues niais et de filles à poitrine défiant toutes règles de l’apesanteur et de l’anatomie humaine, jetez-vous dessus sans relâche. Senran Kagura Estival Versus est fait pour vous. Pour les autres, passez votre chemin, mise à part des bikinis deux pièces et des cris de pucelles, il n’y a rien à voir.