La Wii U est peut-être délaissée par certains grands éditeurs de l’industrie du jeux vidéo moderne mais si une chose est sûre, c’est que beaucoup d’éditeurs indépendants tentent encore leur chance sur la console de salon de Nintendo. Le studio Padaone Games a lui aussi décidé de débarquer sur la Wii U en proposant son dernier-né, Roving Rogue, un jeu d’action et de platesforme sur thème heroic fantasy. Voici notre test.
Test de Roving Rogue sur Wii U
Mais … Qui suis je ?
Toute histoire a un début et une fin. Toutes… Sans exception. Mais quelques rares histoires commencent par la fin. Comme celle que nous allons vous raconter. Elle s’est déroulée dans un château, il y a très, très longtemps… Et c’est à vous d’en retrouver le début. Car le début du jeu n’est pas du tout celui de l’aventure. Contrairement aux histoires de Héros savourant leur victoire sur le méchant en embarquant la princesse, ici c’est un héros paumé que nous retrouvons. Après avoir tué le méchant magicien et son apprenti, le bougre perd tout simplement la mémoire et ne sait plus qui il est, ni ce qu’il fait dans ce château. C’est donc à vous de l’aider à remettre les événements dans l’ordre afin de comprendre le pourquoi du comment.
La bonne nouvelle dans tout ça c’est que vous conservé le pouvoir de téléportation… mais seulement à quelques mètres. C’est toujours ça ! Et cela s’avérera utile pour traverser des murs ou encore pour franchir des précipices trop grands. Vous l’aurez donc compris, les niveaux qu’il vous faudra traverser ne seront pas dans l’ordre logique de l’aventure. Ainsi dans Roving Rogue, votre périple commence au dernier niveau soit le chapitre 6 – La forteresse de Zörn le Vil car afin de retrouver la mémoire notre héros décide de retourner au début de son aventure, là où tout a commencé.
Le début par la fin !
Cette histoire atypique, comme vous l’aurez compris, c’est celle de Kurt, ce brave héros devenu amnésique. Afin de l’aider, il vous faudra traverser plus de 40 niveaux répartis sur six chapitres. Et comme dit précédemment, le seul pouvoir qu’il vous reste c’est la téléportation. Mais celle-ci ne fonctionne que sur une distance de quelques mètres et ne permet que de traverser un certain type de murs. Au niveau de la prise en main de Kurt, rien de bien méchant. Se déplacer, sauter et se téléporter, des fonctions simples qui se prennent facilement en main. Là où cela se corse, c’est quand il s’agit d’utiliser la fameuse téléportation. Il faut bien admettre que ce pouvoir est parfois capricieux et le mouvement obtenu ne sera malheureusement pas toujours celui escompté, ce qui la plupart du temps se soldera par votre mort. Car si dans son histoire Roving Rogue joue la carte de l’originalité, ce n’est pas le cas dans son gameplay. Là rien de nouveau. Kurt devra traverser des niveaux en 2D au style rétro.
Le jeu est clairement orienté plateforme. Il faut donc se rendre du point A au point B ! Rien de plus simple. Pas toujours, car chaque niveau devra se faire rapidement sous peine de voir le héros se brûler, se faire écraser ou être horriblement tué. Dans chaque niveau, un danger vous poursuit, que ce soit de la lave qui monte rapidement ou des rochers qui vous poursuivent sans relâche, le danger est partout. Il y a même des niveaux ou vous serez totalement dans le noir, seule une petite lumière englobera votre héros, pas franchement pratique pour voir les dangers alentours. La gestion des mouvements de Kurt est un point crucial du gameplay, et il faut bien l’avouer avec une téléportation parfois capricieuse, cela peut s’avérer rageant ! Les différents niveaux vous demanderont un minimum de dextérité et de timing car certains sont de véritables défis pour les joueurs les plus expérimentés.
Le danger est partout
Mais voilà, l’environnement ne sera pas le seul ennemi de Kurt. Dans son périple, il devra faire face aux nombreux sbires de Zörn le Vil. De ce côté, le bestiaire est bien rempli. De l’archer gobelin au magicien lanceur de sort, en passant par le chevalier en armure, les ennemis sont nombreux et vous attendront toujours là où ça ne vous arrangera pas. Ici, pas de baston avec une épée ou avec des sorts, non non. Pour vaincre ses ennemis, Kurt doit tout simplement les prendre à revers ou leur sauter dessus. Mais voilà, quand on combine cela au danger environnemental du niveau et à la téléportation parfois capricieuse, et bien le jeu devient tout de suite moins facile, ce qui avouons-le, n’est pas forcément un mal. Comme ci, cela ne suffisait pas, il faudra également récupérer dans chaque niveau, trois statuettes vertes. Elles n’ont aucune utilité mais il faut quand même les récupérer.
Et là, ça se corse vraiment car certaines statuettes sont très difficiles d’accès et vous demanderont de vous y reprendre à plusieurs fois avant de parvenir à les récupérer. Roving Rogue a un côté Die and Retry très poussé. Le jeu s’inspire librement de tous les jeux de plateforme de l’époque du genre Mario, Alex Kidd, Metroïd ou encore Kid Icarus. Sauf que cette fois-ci un mode multijoueur a été ajouté, il vous permet d’aider vos amis ou tout simplement de leur rendre la vie impossible en vous mettant en travers de leur route. Ce qui rajoute une bonne dose de fun au jeu, même si à 4 joueurs l’écran devient vite brouillon.
Conclusion Roving Rogue
Malgré une idée originale, Roving Rogue ne révolutionne pas le jeu de plateforme. Néanmoins, l’histoire audacieuse et le gameplay efficace en font un jeu prenant et intéressant. Certes, les niveaux se suivent et se ressemblent à plusieurs reprises, mais le challenge et la difficulté du jeu font que l’on se refuse à rester sur un échec. De plus, l’ajout d’un mode multijoueur coopératif rajoute du fun et de l’intérêt dans l’aventure. Et après tout, c’est ce qui compte. Pour un prix de 7,99€, Roving Rogue ravira tous les amoureux du Die and Retry et des jeux de plateforme.