Après le génialissime Alan Wake sur Xbox 360, beaucoup attendaient le prochain jeu issu du studio finlandais Remedy Entertainment. Annoncé dès la sortie de la Xbox One, Quantum Break nous avait vendu du rêve dès ses premières images. Oui mais voilà, allant de report en report, le jeu était petit à petit passé en arrière-plan jusqu’à l’année dernière où de nouvelles images furent dévoilées. Cette longue attente est maintenant terminée puisque le jeu est disponible sur Xbox One depuis le 5 avril dernier. Quantum Break valait-il toute cette attente ? Réponse dans notre test.
Quantum Break : autant en emporte le temps !
Code Quantum Break
Souviens toi, souviens toi de ce 5 d’octobre, à exactement 4h15, là où le temps est mort ! C’est un peu comme ça que pourrait commencer l’intrigue de Quantum Break. Une histoire de voyage dans le temps où le passé, le présent et le futur se rencontrent dans un méli-mélo total et dont la finalité ne sera révélée qu’à l’épilogue. Mais avant cela, repartons au point de départ de toute cette histoire. Dans Quantum Break, vous incarnez Jack Joyce qui, répondant à l’appel d’un vieil ami, se rend à l’université de Riverport aux alentours de 4h du matin. Au vu des événements qui vont arriver, le bougre aurait dû rester couché ! Arrivé sur place, vous rencontrez votre vieil ami, Paul Serenne. Celui-ci vous apprend qu’il est à l’aube de faire la plus grande découverte de tous les temps et que celle-ci changera le monde (c’est ce que disent tous les savants fous !). Dans le labo, vous vous rendez vite compte que cette fameuse invention n’est autre qu’une machine à voyager dans le temps, créée par votre frère, William Joyce, sous le nom de code Projet Promenade. L’heure des premiers essais arrive et, comme vous vous en doutez, rien ne se passe comme prévu. Au moment où Paul entre dans la machine, William arrive, arme à la main, en vociférant des propos sur la fin du temps, la mort de millions de gens et j’en passe et des meilleures. C’est d’ailleurs à ce moment précis, 4h15, que la machine s’emballe et que les ennuis commencent. Une explosion retentit alors, créant une fracture temporelle qui aura des répercutions non seulement sur le monde entier mais également sur vous-même.
Les effets du temps
Suite à cette explosion, le temps se fige et le silence s’installe. Oui mais voilà, quelque chose vous est arrivé et fait que justement vous ne subissez pas les effets néfastes de l’incident. Mieux encore, vous pouvez les contrôler. Vos pouvoirs sont liés au temps et se débloqueront au fil du jeu, ils vous seront bien utiles pour survivre. Votre but sera de trouver un moyen d’empêcher la fracture temporelle et ainsi tous les événements qui en découlent. Ce sera sans compter sur le Paul Serenne du futur qui fera tout pour vous mettre des bâtons dans les roues. Il a à sa solde l’entreprise multimilliardaire et ultra puissante Monarch Solutions. Ses soldats n’auront de cesse de vous pourchasser et de tenter de vous tuer. Heureusement pour vous, vous pourrez compter sur vos pouvoirs et sur les différentes armes que les soldats laisseront derrière eux. C’est là que Quantum Break tire son épingle du jeu, en nous proposant un gameplay version TPS survitaminé et phases d’exploration, en y mêlant bien évidemment les conséquences de la fracture. Jack sera confronté à des rémanences de souvenirs se déroulant sous ses yeux, à des arrêts temporels mais également à des échos et des boucles temporelles. Si le scénario ne brille pas par son originalité, c’est bel et bien le gameplay et le rythme de jeu qui apportent à Quantum Break une réelle nouveauté. La multitude de pouvoirs mis à votre disposition sera relativement facile d’utilisation. Il faudra cependant s’habituer aux différents pouvoirs : au début, il ne sera pas rare de se tromper de touche et par conséquent de pouvoir, mais le gameplay de Quantum Break se veut assez typique des jeux du genre et ne vous demandera pas longtemps avant de le maîtriser parfaitement. De plus, Jack se mettra automatiquement à couvert lorsqu’il se trouvera devant un obstacle, de quoi vous sauver la vie automatiquement lors des phases de fusillades musclées.
Fuir c’est bien, se battre c’est mieux !
Les pouvoirs dont Jack disposent se dévoileront au fil du jeu. Ceux-ci lui permettront de voir les ennemis à travers les différents éléments du décor, d’arrêter le temps dans une zone, de se déplacer plus rapidement et d’esquiver les attaques ennemies, de créer un bouclier le protégeant des balles ou encore de surcharger une zone et d’y créer une implosion temporelle. En plus d’être dévastateurs, les pouvoirs de Jack lui seront indispensables pour survivre. Les soldats de Monarch Solutions sont en effet bien préparés et assez armés pour déclencher une guerre mondiale à eux seuls. Mais les pouvoirs de Jack ne lui serviront pas uniquement lors des combats. Certaines situations demanderont l’utilisation de ces derniers, comme figer le temps avant pour éviter qu’une passerelle ne s’effondre ou alors avancer plus vite afin d’éviter la chute de certains éléments. Sachez également que Jack pourra, tout au fil du jeu, trouver des fragments du temps qui lui serviront à améliorer ses différents pouvoirs, que ce soit au niveau des dégâts ou de la durée de ces derniers. Le scénario du jeu se scinde en 5 actes. Si durant les 2 premiers ce sont surtout des phases de gunfights survitaminés remplis de bullet-time, les 2 suivants requièrent plus de stratégie et de finesse dans l’utilisation de vos pouvoirs. Le dernier quant à lui vous réserve son lot de surprises mais je ne vous en dis pas plus, ce sera à vous de le découvrir. Tout au long du jeu, vous aurez également la possibilité de récupérer bon nombre de documents qui vous permettront d’en apprendre plus sur l’histoire. Ils contiennent souvent des clins d’œil aux autres jeux de Remedy Entertainement, plus particulièrement Alan Wake. Certains éléments à trouver, si vous les modifiez, auront un faible impact sur la suite de l’aventure. Aucune incidence sur le déroulement de l’histoire, mais plutôt sous la forme de clin d’œil liés à vos choix.
Quantum Break : des choix et une série
Quantum Break fait preuve également d’originalité dans le cadre de sa narration. D’abord par le fait qu’à chaque fin d’acte (du 1 jusqu’au 4), vous incarnez Paul Serenne et vous devrez avec lui faire des choix cruciaux qui influenceront le reste de l’histoire. Ces moments sont appelés jonctions et vous laissent le choix entre deux situations totalement différentes. Les conséquences de vos choix se répercuteront sur la suite du scénario et sur les événements que vivra Jack Joyce, mais également sur le déroulement de la série. Car une série en prise de vue réelle a été réalisée pour venir compléter et enrichir l’histoire développée dans Quantum Break. Cette dernière contient quatre épisodes qui se lanceront à chaque fin d’acte et vous en apprendront plus sur les personnages développés dans le jeu. Le téléchargement de la série est facultatif car elle pèse tout de même 75 Go, je vous conseille toutefois de ne pas passer à côté. De vrais acteurs ont été choisis pour incarner les différents personnages du jeu et de la série Quantum Break. On y retrouve Aiden Gillen (Game of Thrones), Shawn Ashmore (X-Men, Warhouse 13), Dominic Monaghan (LOST, Le Seigneur des Anneaux) ou encore Lance Reddick (The Wire, Fringe). La modélisation des personnages in game est tout simplement saisissante. Du côté visuel, Quantum Break n’a pas de honte à avoir car le jeu est d’une pure beauté, tant au niveau des différents effets que des environnements ou des personnages. Les différentes phases et événements de Quantum Break s’enchaînent à un rythme tel qu’il n’est pas possible de s’ennuyer. On alterne entre phase de jeu (action et réflexion), choix cruciaux, série et les conséquences de vos choix et tout cela sans jamais venir gâcher le plaisir du jeu en lui-même.
Conclusion Quantum Break
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Quantum Break nous aura fait attendre, mais force est de constater que les petits gars de Remedy Entertainment nous servent là un jeu à la réalisation efficace et soignée. Même si le scénario ne brille pas par son originalité, on se retrouve plongé dans une guerre où l’enjeu n’est rien d’autre que la fin du temps. La puissance de Jack rappelle celle de Alex Mercer dans Prototype et l’ambiance et le synopsis du jeu sont un subtile mélange de Lost et Fringe. Avec un gameplay efficace, des graphismes à couper le souffle et une bande-son qui colle parfaitement à l’ambiance du jeu, Quantum Break est une franche réussite et ce malgré certains petits défauts qui se font vite oublier. De plus, avec tous les documents à récolter et les différents choix possibles, le jeu offre une durée de vie plus que raisonnable. L’attente fut longue, mais ça en valait la peine !