Lorsque l’on vous dit survival-horror, vous pensez automatique à ces bons vieux Resident Evil. Puis vous viendra à l’esprit Silent Hills, dont on a beaucoup parlé il y a quelques mois. Vous aurez raison, mais il ne faut pas oublier de citer une autre franchise, bien moins connue certes, mais qui a apporté son point de vue au genre. Il s’agit des Fatal Frame, plus communément appelé sous le nom de Project Zero dans nos vertes contrées. Le premier épisode est sorti en 2002 sur PlayStation 2 et Xbox. Vous pouvez encore profiter du second numéro sorti peu de temps avant l’apocalypse en 2012 sur Wii. Nous sommes en 2015 et cette année, afin de profiter de la fête d’Halloween, un nouvel opus a pointé le bout de son nez. Fatal Frame 5 ou Project Zero : La Prêtresse des Eaux Noires est accueilli à bras ouvert sur Wii U. La sortie d’un survival-horror ne nous laisse pas indifférent et nous allons de ce pas prendre notre Camera Obscura. C’est parti pour notre test.
Test de Project Zero : La Prêtresse des Eaux Noires sur Wii U
Il était une fois….
Vous n’avez jamais joué à un Project Zero de votre vie ? Ne vous inquiétez pas, même si quelques liens existent entre les différents épisodes, leurs histoires sont totalement indépendantes les unes des autres. Project Zero : La Prêtresse des Eaux Noires ne déroge pas à la règle, vous pouvez donc découvrir tranquillement la série par celui-là. Tout commence par le Mont Hikami. Une sombre montagne, couverte de brume et plongée dans l’obscurité. C’est un lieu des plus étranges, puisqu’il s’agit d’un endroit où les gens viennent pour se suicider. Ce n’est pas tout, d’autres personnes y disparaissent sans laisser la moindre trace. Le Mont Hikami parait alors comme une destination de rêve pour les amateurs de sciences occultes et d’activité paranormale. C’est alors que trois jeunes japonais partent en exploration, pour des raisons qui leur est propre, à la montagne maudite. L’intrigue commence donc par la disparition de Miu Hinasaki, qui pour la petite anecdote est la fille de Miku Hinsaki, héroïne du premier Project Zero. Puis nous faisons connaissance de Yûri Kozukata, une jeune femme qui découvre sa capacité à percevoir les esprits errants. Enfin le dernier personnage jouable est Ren Hojo, un écrivain hanté par un cauchemar récurrent qui se révèle être bien trop réel. Nos trois héros partent donc chacun de leur côté afin d’explorer le flanc du Mont Hikami. De toutes les histoires terrifiantes racontées sur la montagne de la mort, celles sur les eaux sont les pires. Les eaux seraient hantées par une malveillante entité, la Prêtresse des Eaux Noires.
Promenons-nous dans les bois
Comme vous pourrez le constater au début du jeu, l’ambiance de ce Project Zero : La Prêtresse des Eaux Noires est particulièrement bien réussi. Le jeu se passant exclusivement de nuit, on passera naturellement sur les quelques défauts techniques. Globalement, il est visuellement satisfaisant. L’atmosphère sombre, lugubre, des corps inertes parsemés sur le chemin ou flottant dans les terribles eaux noirâtre sont un atout pour créer une sinistre atmosphère, mais ce n’est pas suffisant. Nous pouvons compter sur la bande sonore qui est excellente dans cette opus. Les musiques pesantes, les cris d’effroi, ou encore les bruitages inquiétants, tout y est parfaitement dosé et bien maîtrisé. La recette prend forme. N’oublions pas un autre ingrédient, qui fera malheureusement grincer des dents à certains d’entre vous, mais elle est intrinsèque au genre du survival-horror, la lenteur du gameplay. Nos trois héros se déplaceront, bougeront très lentement. Cette sensation accentue efficacement votre malaise lorsque vous êtes sur un sentier étroit du Mont Hikami, infecté de spectres ayant pour objectif de vous coincer. Ne pas pouvoir évoluer rapidement, courir à toute allure, augmentera sans aucun doute votre stress, votre peur. C’est bien le but du jeu. De plus, vous n’êtes pas équipé d’arme lourde, de grenade aveuglante ou autres, non. Ici, la seule arme efficace vous permettant de vous tirer sain et sauf est un viel appareil photo, la Camera Obscura.
The Phantom Cam
Nous nous attaquons enfin au cœur de la série des Project Zero, la Camera Obscura. Cette appareil photo est votre allié le plus précieux. Il peut bien entendu prendre des photos, jusque-là rien d’anormal, mais il peut aussi capturer la présence des esprits. Prendre des clichés des fantômes est donc votre seul moyen d’en venir à bout. Et pour illustrer à merveille la Camera Obscura, rien de mieux que le Wii U Gamepad. Face à un spectre, vous devez sortir votre appareil photo. Ceci étant fait, il faudra se concentrer sur votre Gamepad. Vous pouvez orienter votre caméra à l’aide du stick droit, mais surtout avec le gyroscope intégré. Visez bien les cercles situés sur l’esprit et cliquer. La photo est prise, et cela à infligé des dégâts aux monstres. Le flash décroche alors des fragments. Afin d’achever le fantôme, il vous faudra capturer le spectre et 5 de ces fragments en un seul cliché, fatal. Lorsque tous les éléments sont présents, le cadre du Gamepad deviendra rouge et le tour est joué. Il ne faudra pas hésiter à manipuler la caméra à l’horizontal ou à la verticale pour photographier tous les éléments. L’appareil photo ne vous servira pas uniquement à combattre, mais aussi à mener à bien votre enquête. Certains objets sont invisibles à l’œil nu, mais grâce à la caméra et sous un certain angle, l’objet en question apparaîtra par enchantement. Prendre en photo les endroits particuliers vous permet aussi de révéler d’autres lieux où se trouvent des objets cachés. Enfin, un tapotant sur l’écran tactile, vous pourrez afficher la carte du Mont Hikami en un clin d’œil, pratique. Vous l’aurez compris, l’utilisation du Gamepad est au sommet de son art dans Project Zero : La Prêtresse des Eaux Noires. Vous pouvez par ailleurs y jouer uniquement dessus.
Conclusion de Project Zero : La Prêtresse des Eaux Noires
Halloween est passé et vous êtes à la recherche de sensations fortes et de frissons ? Ne cherchez plus et jetez vous les yeux bandés sur Project Zero : La Prêtresse des Eaux Noires. Loin d’être parfait, le jeu reste fidèle à ses aînés et respecte les codes du genre survival-horror. Muni de votre appareil photo, la Camera Obscura, prendre en photo des esprits n’a jamais été aussi passionnant. La peur nous accompagne tout au long de l’aventure. L’ambiance morbide est saisissante et vous pourrez compter sur ces trois personnages intriguantes pour parcourir des chapitres très variés afin de vous faire passer un bon moment. La seule mise en garde concerne bien entendu le gameplay, sans doute trop rigide et trop lent pour les non-habitués à la série. Project Zero : La Prêtresse des Eaux Noires est un bon jeu à découvrir sur Wii U.
Bande-annonce – Project Zero: La Prêtresse des Eaux Noires