Le titre Project X Zone ne vous dit probablement rien et pourtant, il s’agit là d’un des plus gros castings du jeu vidéo. Le premier volet est sorti sur Nintendo 3DS en juillet 2013, qui réunissait trois éditeurs majeurs dans le monde vidéo-ludique, à savoir Bandai Namco, Capcom et Sega. Nous avons affaire donc un super cross-over sous la forme d’un tactical-RPG. Ce premier opus a su conquérir son public, assez nombreux pour qu’une suite puisse voir le jour. Project X Zone 2 est sorti il y a quelques jours, reprenant les bases de son prédécesseur en y améliorant les défauts et surtout en le rendant très accessible grâce à une traduction dans la langue de Voltaire. Cela est-il suffisant pour se jeter dessus ? La réponse sans plus attendre dans notre test complet.
Project X Zone 2 : les trois petits cochons
À la croisée des mondes
Project X Zone 2 fait suite au premier épisode. Si vous l’avez loupé, pas de panique, vous ne serez pas perdu pour autant, sachant qu’un bref résumé explique l’univers dans lequel vous allez vous retrouver. De nombreux personnages se sont déjà rencontrés auparavant et de nouveaux vont joindre leurs forces dans la mêlée. Nous nous retrouvons deux ans après Project X Zone, Ouma, une organisation maléfique reprend du service, créant des distorsions dans l’espace-temps. De l’autre côté, l’organisation Shinra, va se mettre en route pour identifier le mal et régler le problème. Des mystérieuses chaînes en or apparaissent dans plusieurs mondes et semblent attirer pas mal de personnages, bons ou mauvais, mais certainement pour le meilleur. Vous allez retrouver pas moins de 59 personnages issus des différents jeux de Bandai Namco, Capcom, Sega et quelques personnages de Nintendo. Le plus intéressant, c’est que dans ce beau monde, certains héros n’ont jamais mis les pieds sur une console Nintendo. Vous voulez un aperçu du casting ? Du côté de Bandai Namco nous retrouvons avec plaisir Yuri Lowell et Flynn Schifo de Tales of Vesperia, Kazuya Mishima et Jin Kazama de Tekken, Nana Kazuki et Ciel Alencon de God Eater 2. Chez Capcom, Dante et Virgil de Devil May Cry se joignent à la fête, Chris Redfield, Jill Valentine et Leon Scott Kenedy de Resident Evil Revelations et Resident Evil 6 répondent présent. Nous avons droit également à Ryu et Ken de Street Figther, ainsi qu’au duo Phoenix Wright et Mya Fey du célèbre jeu d’avocats Ace Attorney. Concernant Sega, pas de hérisson, mais les personnages de Resonance of Fate, de Yakuza Dead Souls, sans compter la présence de Ryo Hazuki de Shenmue. Enfin, Nintendo envoie quelques invités d’honneur, Chrom et Lucina de Fire Emblem Awakening et Fior de Xenoblade Chronicles. La liste n’est pas complète évidement, mais vous pouvez visualiser les univers réunis dans ce cross-over. Le scénario qui en découle n’est pas forcément des plus réussis, mais tient quand même la route. D’autant plus que les dialogues sont bourrés de clins d’œil et d’humour. Les discussions sont parfois très longues, voir trop, mais ce serait dommage de se priver de ces moments humoristiques, sachant que le jeu bénéficie d’une traduction française aux petits oignons.
Une stratégie simple, mais accessible
Project X Zone 2 n’est pas seulement là pour réunir une peuplade de personnages et discuter autour d’un café. Nous sommes ici au nom de la stratégie et de l’action. Qu’on se le dise, le jeu reste très basique du côté tactique. À chaque niveau, vous avez un certain nombre de personnages, placés d’office sur la carte. Chaque équipe de héros est composée d’une ou plusieurs unités duo et d’une unité solo. Cette dernière est au choix du joueur. Le personnage évoluant en solo pourra, si sa position le permet, venir en aide à l’unité duo lors des affrontements. Lorsque la partie commence, vous allez devoir naturellement faire avancer vos unités pour aller titiller les ennemis. Les personnages ont un nombre limité de cases dans lesquelles ils peuvent se déplacer. Si l’ennemi est à portée, vous pourrez alors attaquer. Le but est simple, faire avancer vos troupes de façon à avoir l’avantage sur les déplacement ennemis. Une fois votre tour terminé, ce sera au tour de vos adversaires de se déplacer. Si vous êtes attaqué, trois options sont alors disponibles, riposter, défendre ou défendre tout. Ces choix vous sont possibles à condition de posséder assez de PX, gagnés lors des combats. Vous subirez l’attaque de plein fouet, si vous ne pouvez pas vous défendre. Même si cela reste basique, la stratégie n’est donc pas à négliger. Évitez donc de déplacer vos bons héros n’importe comment. D’autant plus que dans cet épisode, votre positionnement par rapport à l’ennemi est important lorsque vous attaquez. Votre adversaire recevra plus de dégâts si vous l’affrontez de dos. Passons maintenant à la deuxième phase du jeu, la plus excitante : les combats.
Des combats jouissifs
Passons donc aux choses sérieuses. Lorsque vous passez en phase de bataille, l’écran change en mode combat. Vous avez en face de vous l’ennemi à abattre et vos binômes héroïques. Là encore, les choses sont simples. Il faut simplement appuyer sur A pour lancer une attaque. Les deux personnages vont alors marteler de coups l’adversaire. Au début, vous n’avez que deux combos différents, donc deux attaques possibles, avec A et une des directions de la croix. Le but ici sera d’effectuer des attaques successives, afin d’infliger le plus de dégâts possible. Avec un bon timing, vous pouvez lancer un coup critique. Pour réussir cela, il faut tout bonnement utiliser le coup suivant, au moment ou l’ennemi retombe sur le sol. Au fur et à mesure, vos personnages gagneront en niveau et apprendront davantage de combinaison. Autant vous le dire, le système de combat est ultra dynamique et tout autant prenant. Plus haut, je parlais des unités solo pouvant venir aider une unité duo. Une fois que ces deux unités sont l’une à côté de l’autre, l’unité solo sera proposée en soutien via le bouton R pour plus d’effet spectaculaire et surtout de dégâts. Cela marche aussi dans l’autre sens, l’unité duo peut soutenir l’équipier solitaire grâce au bouton L cette fois-ci. Bien, nous avons les coups classiques, les soutiens, il ne nous manque plus que le coup spécial. Nouveauté de ce Project X Zone 2 : le mode cross. C’est au bouton Y que revient l’honneur d’effectuer cette attaque, aussi impressionnante que dévastatrice, accompagnée d’une séquence qui a de la gueule. Cette attaque est réalisable lorsque que vos PX sont égaux à 100. Faites attention à la façon dont vous les consommez. Toujours grâce au PX, vous pouvez aussi, si la situation vous le permet, effectuer une multi-attaque. Ainsi, vous pouvez vous défaire de trois ennemis à la fois. D’autres nouveautés se retrouvent dans le hub du jeu. Vous pouvez y acheter de nombreux objets de soins, mais aussi de nouvelles compétences et des équipements pour vos personnages.
Conclusion Project X Zone 2
De prime abord, Project X Zone 2 n’est vraiment pas un tactical-RPG exigeant. Il a tout de même le mérite de proposer une approche simple et accessible du jeu de stratégie. Mais ça ne sera pas là qu’on trouvera notre plaisir. Le jeu bénéficie d’une jolie réalisation 2D. La bande-son est impeccable, chaque thème principal accompagnant les personnages auxquels il est associé. Cela fait vibrer notre fibre nostalgique. Pour ceux dont les différents univers présents dont le jeu sont inconnus, pas d’inquiétude, Project X Zone 2 se paye le luxe d’une encyclopédie complète vous permettant d’en savoir plus sur les personnages et leur mythologie. Ce qu’on retiendra le plus, c’est bien évidemment les combats. Toujours aussi épique et dynamique. Project X Zone 2 se veut plus complet et plus complexe que son prédécesseur. De plus le jeu est traduit en français, contrairement au premier épisode. Si je dois signaler un petit bémol, ce serait sur le fan-service. Evidemment, les fans de Sega, de Bandai Namco et de Capcom seront aux anges grâce à un casting de rêve, et maintenant de Nintendo (en guest), mais il est vrai que les autres joueurs auront plus de mal à accrocher. En tout cas, Project X Zone 2 est une réussite, nous attendons donc avec impatience un troisième épisode avec, on espère encore plus d’éditeurs, tels que Ubisoft (Rayman, Assassin’s Creed, Splinter Cell,…) , Konami ( Metal Gear, Castlevania, Suikoden, …) et que sais-je encore.