Parfois, des jeux que l’on attendait nous déçoivent et d’autres que l’on n’attendait pas nous surprennent. Ce qui est un peu le cas pour ce Outriders qui, sous ses airs de TPS générique, cache en fait une vraie profondeur de jeu qu’il faut néanmoins aller chercher. Alors ne vous y trompez pas, People Can Fly (Gears of War: Judgment, Bulletstorm) n’a en rien réussi à rebattre les cartes d’un genre contrôlé par les mastodontes que sont Destiny 2, Borderlands 3 ou encore The Division 2, mais une chose est sûre, Outriders n’est pas le ratage intégral auquel on s’attendait tous.
On lui prédisait alors un profil à la Anthem ou encore Marvel’s Avengers, mais il n’en est rien. Se bonifiant au fil des heures comme un bon vin au fil des ans, Outriders, projet le plus important jamais lancé par le studio polonais, parvient tout de même à tirer son épingle du jeu, en se montrant étonnamment plus profond qu’il n’en a l’air au premier abord.
C’est l’heure de regarder de plus près un jeu qui aurait pu se vautrer dans le néant abyssal de la médiocrité et qui, au contraire, parvient à s’en extirper avec courage.
(Test de Outriders réalisé sur PC à partir d’une version fournie par l’éditeur)
À l’aube du 22e siècle, l’humanité n’est plus, victime d’une extinction rapide et violente du fait d’un dérèglement climatique catastrophique dont les causes restent inconnues à ce jour. Enoch, planète se situant à des années-lumière de la nôtre, est donc le dernier espoir pour l’Homme de survivre. Des décennies avant sa disparition complète, il envoya ainsi un gigantesque vaisseau colonial vers cette destination et dont les passagers auront la lourde tâche de refonder notre civilisation.
On incarne alors un Outrider, un ancien soldat devenu pionnier et découvreur, chargé de partir en éclaireur sur la planète et guider les colons dans leur nouvel habitat. Mais voilà, rien ne se passe comme prévu et très vite, de dangereuses et incroyables tempêtes dues à une anomalie énergétique commencent à balayer tout le territoire. De nombreuses victimes sont à déplorer et celles qui ne meurent pas deviennent des altérés, des Hommes dotés de pouvoirs surnaturels et puissants.
Nous sommes l’un d’eux. Cryogénisé après notre atterrissage sur cette terre des suites d’un affrontement nous ayant grièvement blessé, nous nous réveillons 35 ans plus tard alors que l’humanité s’est déchirée en plusieurs factions. Les humains guerroient pour des ressources vitales rares du fait des tempêtes qui rendent l’exploitation des ressources vitales presque impossibles, mais aussi parce qu’elles ont rendu caduque l’utilisation de nos propres sources d’énergie.
On prend alors la route avec une petite expédition à la poursuite d’un mystérieux signal provenant d’un endroit lointain, au-delà d’une dangereuse forêt de laquelle nul ne revient jamais. Là, commence notre périple.
Histoire d’un autre monde
Outriders est un vilain petit canard narratif, plombé par une écriture lourde et violente, parfois assez gratuitement, laissant parler la testostérone plus que les neurones, alors même que People Can Fly entendait proposer là une histoire adulte et mature, c’était en tout cas leur ambition première. Pourtant, le scénario en lui-même n’est pas si mauvais, il met certes du temps à décoller réellement et trouver sa voie, mais se montre étonnamment intéressant sur sa deuxième partie.
Car Outriders est un jeu schizophrène, peu engageant durant tout son premier segment, aussi bien d’un point de vue visuel, ou si rarement, que de par son level design et sa narration, mais il devient bien meilleur par la suite. Du côté du scénario, cela se traduit par un changement de direction drastique du récit qui devient alors plus complexe, moins manichéen et bien plus intéressant, explorant alors le folklore et l’histoire de Enoch, laissant de côté les querelles bas de plafond du départ.
Si la narration ne s’améliore pas pour autant, restant classique (avec des journaux à récupérer par exemple) et très plate, souffrant aussi d’une mise en scène ratée ou passable (à mort les tremblements constants de la caméra lors des cut-scenes), il y a du mieux au fur et à mesure que l’on parcourt la planète avec notre petite expédition et si on n’en retiendra pas grand-chose au final, c’est tout à fait plaisant sur l’instant et c’est là le principal.
Enoch, terre de contradiction
Enoch, nouvelle planète nourricière de l’humanité, est une terre hostile et dangereuse, traversée, balayée par d’innombrables tempêtes dues à l’anomalie, un phénomène surnaturel dont on ne sait d’où il vient. La faune comme la flore peuvent être mortelles et l’Homme se retrouve alors confronté à une animalité féroce à laquelle il n’est plus habitué. Et tout ceci se traduit aussi bien dans le gameplay que dans la direction artistique du jeu.
Mais cela n’est pas accessible en un claquement de doigts et il faut aller chercher la beauté insoupçonnée du titre, car si Outriders n’est pas un foudre de guerre technique, mélangeant de très beaux effets visuels avec des textures un peu plates et des modèles de personnages aussi dépassés que déjà vus, il n’en oublie pas moins de nous péter la rétine quelques fois avec des paysages, des panoramas ou des effets climatiques réellement majestueux par moments grâce à une belle utilisation de l’Unreal Engine.
On oublie alors le manque d’ambition d’une première partie plus classique, qui manque de dépaysement et d’originalité, à tel point que l’aventure se déroulerait sur Terre que ça ne nous étonnerait pas. Les choses s’arrangent lorsque l’on arrive à la fameuse forêt et là, on retrouve un peu de la magie du prologue, un décor verdoyant et pensé, recherché dans sa proposition, renvoyant un peu au film Avatar. On n’évite tout de même pas les poncifs du genre avec les traditionnels déserts, terrains enneigés, volcaniques ou encore urbains.
D’ailleurs, à ce moment-là, la bande sonore prend aussi un tournant plus mystérieux, gardant tout de même son côté épique, et les personnages gagnent en profondeur, tout comme le propos de l’histoire. C’est là le point de basculement du jeu qui vire du potable au bon, apportant un souffle nouveau sur une épopée qui manquait jusqu’alors de mordant.
Pauvre level design
Forcément, à ce moment précis, on s’attendait aussi à voir un level design un chouïa plus ouvert et de ce côté-là, c’est la déception. Bien que l’on perçoive le gigantisme des environnements, qu’on le ressente bien, on ne fait finalement que percevoir et non pratiquer. Des couloirs déguisés s’enchaînent sans arrêt et débouchent sur des arènes avec des « sacs de sable » toujours bien placées, à tel point que l’on se croirait revenu sur les premiers Gears. Le jeu vidéo a évolué depuis et même l’ex saga d’Epic Games a su se révolutionner avec son cinquième épisode.
Alors ce n’est pas mauvais, mais il est très dommage de rester sur cette formule éculée et passéiste, surtout que dans le genre, The Division 2 et même Destiny font bien mieux, tout comme Anthem d’ailleurs. Il aurait été peut-être plus judicieux de nous proposer un réel monde ouvert ou tout du moins, même si découpé par zones comme c’est le cas ici, en faire de véritables terres d’exploration, or il n’en est rien.
On découvrira certes des décors souvent majestueux, mais rien de plus et il est dommage que la mécanique de jeu mise en place manque constamment d’ambition. On arrive dans un nouveau monde instancié, on installe notre campement qui fera office de HUB (marchands et personnalisations diverses y sont présents), on avance, on exécute ce pour quoi on est là en pratiquant deux ou trois quêtes annexes, on se débloque des points de téléportation et on change d’environnement.
Un schéma qui ne variera aucunement du début à la fin, et les quelques petits villages humains (au demeurant sympathiques, mai strès petits) ne suffiront pas à nous sortir d’une routine assommante. On aurait clairement aimé une progression plus organique et moins automatisée. De même qu’aucune verticalité n’est ici présente, que les arènes sont plutôt sommaires et que les temps de chargement sont légion dans un même endroit.
Le comble étant que pour sauter un petit gouffre ou monter un muret pour atteindre une nouvelle partie de la zone dans laquelle on est, c’est une cut-scene qui le fait à notre place. Temps de chargement déguisé, il est incroyable de voir qu’en 2021, People Can Fly n’ait pas réussi à éviter cet écueil. De même que les incessants allers-retours vers les donneurs de quêtes et autres PNJ plombent un peu le rythme.
Light-RPG is here
Et forcément un tel level design a une incidence directe sur le gameplay. Outriders est un cover-shooter avant tout, nous proposant l’utilisation de pouvoirs tout de même, via un système de classes très simple, mais efficace. Ces dernières, au nombre de quatre, sont les équivalents des classes que l’on pourrait trouver dans un RPG classique.
Ainsi, choix nous est laissé entre le Technomage, à l’aise à distance et dans le rôle de soutien en équipe ; le Pyromage et ses sorts de feux dévastateurs ; l’Illusionniste et ses pouvoirs défiant l’espace et le temps ; et pour finir le Telluriste qui fait office de gros tank bien brutal. Des classes bien distinctes possédant chacune des arbres de compétences et pouvoirs uniques, qui sont très complémentaires les unes avec les autres.
C’est l’une des réussites de Outriders, tout comme son écosystème light-RPG, simple, mais pertinent dans ce genre de jeu. On accumule de l’expérience, on attribue des points de classe dans notre arbre et on apporte une orientation à notre personnage que l’on pourra alors spécialiser. Ceci étant à mettre en adéquation avec les compétences que l’on débloque et les armes que l’on utilise et qui ont notre préférence.
Très clairement, la construction de notre guerrier est l’une des choses les plus engageantes et passionnantes du jeu. On réfléchit chaque choix que l’on effectue et on teste sans arrêt de nouvelles voies, poussé par une idée de perfectionnement constante et hypnotisante. Le jeu n’étant pas tendre niveau difficulté, surtout en solo et dès lors que l’on joue dans le Wolrd Tier (ici pour niveau de monde) le plus élevé du moment, notre capacité à améliorer notre build devient alors un enjeu fondamental.
D’ailleurs, en parlant de Tier et comme dans d’autres titres (The Division 2, au hasard), la difficulté est gérée par niveau de monde. Ainsi, au fur et à mesure que l’on avance, que l’on tue, que l’on réussit des quêtes, la difficulté globale du jeu augmente. Il nous faut alors toujours prendre en considération ce fait et adapter notre équipement en conséquence, via un système de craft, de personnalisation et d’amélioration très facile d’accès et de compréhension.
Ce qui ne veut pas dire qu’il est raté, bien au contraire. Bien pensé, il ne souffre d’aucun défaut, si ce n’est celui de n’être accessible que via un seul et même personnage, ce qui nous pousse souvent à devoir couper notre avancée pour revenir au campement et nous occuper de notre équipement. Il ne faut donc pas négliger les mods d’armes et armures, tout comme toujours penser au bout d’un moment à améliorer tout cela. Cuir, fer et titane sont alors les ressources les plus recherchées pour ce faire, mais pas que.
Forcément, le loot est une composante importante d’Outriders, et plus le niveau de monde est élevé, plus les objets que l’on drop seront rares et puissants, voilà pourquoi il est important de constamment être au niveau le plus haut possible. N’hésitez pas à descendre d’un cran si besoin, tout en gardant à l’esprit que vous pouvez rater une arme légendaire à cause de cela. Mais c’est parfois obligatoire, tant le passage d’un simple niveau peut engendrer un gros déséquilibre, tout est alors question d’habitude.
Classé comme d’habitude par couleurs, votre équipement est au-delà du skill votre meilleur atout, et il faut alors trouver les bonnes combinaisons pour tenter de se créer un personnage à l’aise contre tous les types d’ennemis. Certaines classes, comme le Telluriste, seront plus à l’aise en solo du fait de sa haute défense, alors que d’autres brillent plus en coopération, mais globalement, avec les bonnes compétences et un build cohérent, tout est faisable (ou presque) seul.
Du shoot and run avec du loot partout
D’ailleurs, nous avons parcouru la majeure partie de l’aventure en solo, bravant les obstacles se dressant sur notre route avec vigueur et abnégation. Comme déjà indiqué, Outriders est un cover shooter de base, mais est bien plus que cela au final. Là encore, il met un peu de temps à dévoiler son jeu et ses premières heures sont très classiques, nous faisant alors penser que l’on est face au plus simple des TPS.
Et pourtant, il n’en est rien. Au fur et à mesure que l’on prend en main le gameplay, que l’on comprend comment il fonctionne et que l’on débloque de nouveaux pouvoirs, on se rend vite compte que Outriders nous demande d’être un chouïa plus agressif que dans d’autres TPS. En effet, la vie se regagne ici en tuant et via certaines compétences, ou mods d’armes. Alors rester planqué et s’en prendre plein la tête est souvent une mauvaise idée. Il faut aller au contact de l’ennemi, pour regagner de la vie, gagner en armure ou même en force de frappe.
L’I.A. assez basique est compensée par son nombre, sa capacité à nous plomber avec une efficacité folle et surtout de par sa variété lors des joutes. Les humains (et mutants) auront tendance à se planquer et nous canarder, nous contourner et nous balancer des grenades tout en comptant sur d’affreux snipers pour nous mettre à mal de loin et de grosses brutasses fonçant tête baissée sur nous. Des élites aux différents pouvoirs sont souvent aussi de la partie et les arènes deviennent de véritables champs de bataille dans lesquelles nos mouvements sont très importants.
Contre les créatures mortelles d’Enoch, on est plus sur du close-combat, là on ne se cache pas. On canarde dans tous les sens sur des hordes qui déboulent de toutes parts – à croire que l’on est dans Lost Planet –, si bien que l’on se sent souvent dépassé et qu’il en devient très gratifiant de réussir certaines séquences ardues. Les combats de boss en tous genres ne sont pas en reste. Que ce soit contre une araignée géante, un altéré déchaîné ou un mutant aux pouvoirs cataclysmiques, on livre là des batailles épiques, tendues et d’une efficacité certaine.
D’autant plus que la composante pouvoirs est aussi à prendre en compte et s’avère totalement jouissive. Très proches de ceux d’un Destiny à ce niveau, ils servent aussi bien à l’attaque qu’à la défense, que pour retrouver de la vie ou encore pour soutenir des équipiers en coopération. Ils sont un réel intérêt stratégique et il ne faut pas tout balancer sans réflexion rapide, mais nécessaire. Jongler entre nos pouvoirs et nos armes à feu en tous genres (la proposition reste très classique tout de même) devient vite automatique et apporte un vrai plus au gameplay.
Un conseil aussi, ne négligez pas le corps-à-corps, très important, car comme certaines compétences, il permet d’interrompre le chargement d’une capacité spéciale qu’un élite tente de nous lancer dans la poire. Toujours essayer d’interrompre devrait devenir un adage dans le jeu tant cela est d’une importance capitale.
Outriders est donc grisant d’un point de vue gameplay, c’est vif, nerveux, d’une intensité folle et cela demande une concentration de tous les instants et on y retourne avec plaisir. Il n’offre pas une grande palette de mouvements, car hormis courir et esquiver, on ne peut faire grand-chose, même pas lancer une pauvre grenade. On ne peut pas non plus sauter ou s’accroupir, mais on lui pardonne ces quelques manques assez facilement.
Coop ou pas coop ?
Dire qu’Outriders est un jeu-service quelconque serait un raccourci un peu ridicule. Il l’est moins que Destiny ou The Division par exemple. Il n’a pas de shop annexe et ne propose aucun achat in-game avec de l’argent réel, même pas de cosmétiques. D’ailleurs, le loot étant important, et l’aspect de notre personnage aussi, on attend impatiemment les options de transmog promises, car ne pas avoir le choix de son apparence reste dommage, même si on peut changer de tronche et de sexe quand on l’entend grâce à un outil de création… sommaire.
Quoi qu’il en soit, même s’il demande d’être constamment connecté en ligne pour être joué, Outriders peut se pratiquer du début à la fin en solo, et même son end game peut l’être, avec un peu plus de difficulté, cela va sans dire. La coopération apporte néanmoins un énorme plus à l’aventure, celle de partager les joies d’affrontements rythmés et endiablés, le jeu adaptant sa difficulté au nombre de joueurs présents. Même s’il manque une option de level scaling…
Seulement voilà, l’intérêt de la coopération se révèle réellement une fois la campagne principale bouclée et qu’il nous faut alors attaquer le end game du titre, soit les Expéditions.
Contenu correct pour gros problèmes
Outriders est plutôt généreux en contenu. On y compte dix-neuf quêtes annexes, des contrats d’assassinats de cibles humaines et autres bestioles en tous genres, de très nombreux éléments de personnalisation à débloquer, comme des emotes et autres distinctions, ainsi que la possibilité de rejouer à l’envie le mode histoire à différents niveaux de monde, notamment parce que certains boss lâchent du joli loot.
À côté de cela s’ajoute donc le contenu haut level, soit les Expéditions. Sans spoiler ce qui se passe en fin de jeu, il s’agit là d’accomplir de petits donjons dans des environnements pour la plupart inédits afin de gagner des pièces d’équipement toujours meilleures. Une nouvelle monnaie fait alors son apparition, tout comme différents niveaux de difficulté influençant le taux de drop par rareté et la puissance des objets que l’on récupère. Un système de médailles lié au temps mis pour plier une mission est aussi de la partie et a aussi une incidence sur tout ceci.
Autant dire qu’il y a de quoi faire et de quoi encore bien perfectionner son Outrider, avec notamment beaucoup plus de pièces d’équipements légendaires à récupérer. C’est satisfaisant, mais il faudra bien plus pour passionner les joueurs plus d’un mois, voire deux maximum, mais l’idée est là et cela donne un réel sens à la coopération tant certaines Expéditions peuvent s’avérer périlleuses, surtout à très haut niveau.
Cela aurait presque été parfait sans des serveurs totalement en mousse, aussi bien en solo qu’en multijoueur. Le lancement du jeu fut une réelle catastrophe et les serveurs ont planté d’innombrables fois. À l’heure où nous écrivons ces lignes, cela va mieux, même si le matchmaking en coopération est problématique et n’offre que trop peu d’options. De même que les déconnexions entre joueurs sont légion et que la qualité de nos parties est souvent mauvaise du fait de connexions trop souvent dans le rouge. Avec des bugs de collision et du lag atroce et indigne du standing d’un tel jeu, il faut le dire. Bugs présents d’ailleurs parfois même en solo, alors que l’on peste parfois sur le pathfinding au fraise et des arènes souvent trop chargées.
À tel point que tout ceci a eu une incidence sur la durée de vie du jeu : on a bien perdu deux heures à refaire certains segments de l’histoire principale parce qu’un crash serveur nous a fait perdre notre avancée, même notre stuff parfois. Il n’y a pas assez de checkpoint de base en jeu, mais couplé à cela, c’était souvent énervant. Gageons que les choses s’amélioreront, mais sachez en tout cas, que tout faire à 100% (sans end game) nous a demandé trente heures environ, avec forcément une formule un poil répétitive et cela se ressent parfois.
Outriders aurait pu être un réel ratage et il est en réalité un jeu tout à fait potable. Sous ses airs de cover-shooter classique se cache en fait une réelle profondeur de jeu et parfois même de propos. Le titre brille de par son gameplay, un aspect light-RPG maîtrisé et un écosystème de jeu cohérent et plutôt accrocheur. Certes, il n’est pas parfait et souffre de beaucoup trop de problèmes pour être un must-have absolu, mais en l’état, il fait office de bon petit défouloir aussi bien en solo qu’en coopération.
Néanmoins, on ne peut tout lui pardonner, ainsi son level design, son manque d’ambition globale dans sa progression et surtout une première moitié de jeu peu engageante ont eu un réel impact sur notre expérience globale. Mais si vous réussissez à mettre tout cela de côté et à persévérer comme nous, vous découvrirez alors un tout autre jeu, bien plus grisant et intéressant.
Brillant par moment, Outriders est une expérience fun et addictive qui promet de longues heures de jeu en perspective et qui apporte au genre une nouvelle proposition qu’il faut prendre en compte. Pas le meilleur, pas le moins bon, le titre de People Can Fly parvient à faire mouche, et nous espérons alors que tous les problèmes actuels liés aux serveurs et aux connexions, tout comme le crossplay PC/consoles, seront vite réglés.