Si la réalité virtuelle nous permet de vivre différentes expériences flippantes comme des jeux d’horreur avec The Inpatient, elle nous permet également de vivre de véritables contes de fée. Et qui n’aime pas les contes de fées ? C’est ce que Moss nous invite à vivre en exclusivité sur le PlayStation VR. Développé par PolyArc, ce jeu d’action/réflexion propose une grande aventure avec un petit rongeur comme héros. Mais est-ce qu’un jeu VR où l’on n’incarne pas directement le héros peut marcher ? La réponse dans notre test de Moss sur PS VR.
Tout commence par un livre
Tout l’univers de Moss se déroule au sein d’un même livre que nous allons suivre au côté de Quill, une jeune souris armée de sa fidèle épée. Comparé à de nombreux jeux en VR, vous n’incarnez pas directement la protagoniste mais un être invisible que tout le monde nomme le Lecteur.
Vous avez donc un rôle intradiégétique dans l’histoire et la souris semble être consciente de votre condition, c’est à dire un spectateur qui l’aide dans son aventure. Même si vous n’incarnez pas Quill, la sensation d’être présent dans le jeu est bel et bien là. On profite alors des décors variés de Moss, qui, sans mâcher nos mots, sont tout simplement magnifiques. Les développeurs ont vraiment mis le paquet pour offrir aux joueurs des graphismes somptueux, que ce soit dans les environnements ou dans les personnages.
Quill, en plus d’avoir une bouille adorable, est dotée d’une multitude d’animations fluides et mignonnes, on remarque réellement le souci du détail lorsqu’on la voit se déplacer. Rajoutez à cela les petits brins d’humour que l’on retrouve lorsqu’elle vous explique un plan (en langage des signes) ou lorsque l’on la surprend en s’approchant trop près d’elle, et vous avez le cocktail parfait pour très vite vous attacher à ce petit être de pixels. De plus, l’immersion est renforcée par une bande-son très agréable et une narratrice ayant un très bon doublage. En clair, Moss est tout simplement sublime dans sa réalisation.
Concernant le scénario, ce dernier est assez simple mais efficace. Le monde est envahi par le mal depuis que le serpent Sarffog a chassé la famille de Quill de leur château (et un serpent c’est très gros pour une pauvre petite souris). Une ancienne source de magie se met donc à la recherche de l’élue, Quill, afin de mettre fin à cette période de troubles. Pour cela, notre jeune héroïne est aidée d’un esprit, autrement dit, le joueur.
Mais en plus de mettre fin au mal, Quill a une raison personnelle de se lancer dans l’aventure, elle doit sauver la princesse son oncle. C’est donc durant sept chapitres que l’on va suivre le périple de notre duo, et le seul bémol que l’on peut trouver à cette aventure, c’est que le livre 1 est bien trop court tant on prend plaisir à jouer au jeu. En effet, le jeu se termine en seulement 4 heures.
À deux, l’aventure est plus folle
Moss propose une nouvelle manière d’aborder la réalité virtuelle, en proposant aux joueurs deux gameplay différents à jouer simultanément. D’une part, vous contrôlez Quill avec les touches de votre manette. Et grâce au LED de votre manette, votre caméra capte vos mouvements et vous permet d’interagir avec le décor par le biais d’une sphère. À ce moment-là, si la VR peut sembler peu utile dans le gameplay, elle prend tout son sens durant les énigmes.
En effet, pour résoudre la plupart des énigmes il va être nécessaire de changer votre angle de vue pour voir les moindres recoins du puzzle. À certains moments il nous a même été nécessaire de nous lever afin de prendre de la hauteur. La VR est donc utilisée d’une manière peu probable mais ancre parfaitement le joueur dans l’environnement qu’il parcourt.
Chaque énigme va donc mettre à l’épreuve votre intelligence et l’agilité de votre compagne. Ces dernières sont d’une difficulté convenable qui devrait aussi bien satisfaire les joueurs expérimentés qu’occasionnels, Moss est alors un jeu qui peut être apprécié par un public très large. C’est à vous de vous assurer que notre amie arrive indemne au bout du niveau, car les lieux sont recouverts de pièges et de trous mortels. Les énigmes sont donc très sympathiques et vont tout de même nécessiter un peu de réflexion, notamment vers la fin du jeu.
Mais les énigmes ne sont rien par rapport aux nombreux ennemis qui vous guettent au travers des différents lieux. Heureusement pour elle, Quill semble savoir manier l’épée et à certains moments le jeu de réflexion se change alors en jeu d’action. Les combats restent très simplistes, et les ennemis qui sont de trois sortes différentes ont chacun leur style. Il n’est donc pas trop difficile de se débarrasser de ces fauteurs de trouble sauf si ces derniers sont en surnombre. Mais pas de panique, si cela vous arrive vous n’avez qu’à prendre part au combat. Hé oui, en tant que lecteurs il vous est possible de prendre le contrôle de ces insectes. Vous pouvez alors les utiliser durant les combats ou bien durant les énigmes pour actionner un bouton. Il vous est aussi possible d’interagir avec Quill pour la soigner par exemple.
Vous l’aurez compris, Moss est un véritable succès. Il nous offre une aventure passionnante mise en valeur par des graphismes et une bande-son sublimes. L’utilisation de la VR est un peu anodine mais fait très bien le travail et donne une autre dimension aux énigmes très amusantes. Concernant Quill, cette petite souris illumine le jeu par sa présence et ne manquera pas de vous faire fondre.
Moss justifie à lui seul l’achat d’un casque PS VR tant l’aventure vaut la peine d’être vécue. Il est la preuve même qu’il n’est pas nécessaire d’incarner le héros pour vivre pleinement une histoire. Le seul regret que l’on peut incomber au jeu reste sa durée de vie qui est bien trop courte. En espérant qu’un livre 2 soit prévu.