Cinquième épisode de la saga des Gears of War, Gears of War 4 est le premier opus de la série à ne pas être développé par Epic Games. Cette fois ci, c’est le studio The Coallition qui s’associent à Microsoft pour nous offrir un tout nouvel épisode qui prendra place 25 ans après la fin de la guerre contre les Locustes. Mais la paix sera de courte durée et la nouvelle génération devra prendre les armes si elle veut garder sa liberté. Embarquez avec moi dans cette nouvelle aventure, qui nous mènera bien plus loin que les opus précédents.
A storm is coming
La paix, voilà une chose que les peuples de Serra ne pensaient plus connaître. Et pourtant. Voilà plus de 20 ans que hommes ne sont plus battus, plus de 20 ans que les locustes et les lambents ont été anéantis. Depuis, le monde panse ses blessures et tente de se reconstruire. La nouvelle génération grandit dans la joie et l’insouciance. Mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg, car depuis la fin de la guerre, la Coalition des Gouvernements Unis (CGU) a pris le contrôle des ressources et assoit sa suprématie sur le peuple, grâce à des troupes robotiques, sous prétexte de maintenir l’ordre et la paix.
C’est dans ce monde qu’a grandi James Dominic Fenix, fils du héros de guerre Marcus Fenix. J.D a suivi les traces de son père et s’est engagé dans la CGU avant de déserter et de s’installer dans un petit village perdu qui peine à survivre face au manque de ressources. Pour continuer à subvenir aux besoins de la population, lui et ses amis, Kait et Del, en sont réduits à voler les camps automatisés de la CGU. Une paix précaire s’installe entre les deux parties. Mais un jour, tout change… Après un conflit contre les troupes robotisés de la CGU (les Deathbots), un nouvel ennemi apparaît, les vermines, bien plus dangereux, bien plus violent, mais surtout, bien plus fort que tout ce qu’ils ont pu voir et ne laissant derrière lui que la ruine et des cadavres.
Pour le vaincre, il leur faudra d’abord découvrir ce qu’il est et d’où il vient. Pour ce faire, J.D et ses compagnons devront faire appel à des fantômes du passé tout en étant traqués par les troupes de la CGU, dirigées par la Première Ministre Jin. Il devront traverser de nombreux environnements semés d’embûches et feront face également à d’énormes tempêtes magnétiques.
Les nouveaux Héros
Si le fil rouge de Gears of War 4 concerne l’origine de ce nouvel ennemi mystérieux et la quête des survivants du village, d’autres petites histoires secondaires viendront l’enrichir. La montée de la CGU et sa suprématie, la relation entre J.D et son père, la genèse des guerres pendulaires, la création du rayon de l’aube ou bien encore ce qui s’est passé durant les années de paix seront autant d’histoires que vous pourrez apprendre au fil du jeu, des documents trouvés, des cinématiques ou tout simplement via les commentaires des différents personnages.
On découvre un univers et un monde bien différents des précédents opus. Les anciens épisodes nous présentaient un monde détruit par la guerre, sombre et sans vie. Ici on découvre un monde en apparence en paix, coloré, où les habitants peuvent espérer pour l’avenir et pour leur descendance. Les personnages principaux sont aussi plus humains, plus vivants, contrairement aux Gears des anciens épisodes qui étaient des clichés de mâles dominants bourrés de testostérones.
Les graphismes renforcent ce sentiment de renouveau avec une sensation de profondeur et de grandeur au niveau des arrière-plans. Les personnages, les visages et les décors sont quant à eux vraiment bien modélisés et nous en mettent plein la vue. Les effets de lumière aussi ont leur importance, le jeu se déroulant tantôt en plein jour, tantôt en pleine nuit. On sent bien que les équipes de The Coallition ont mis les bouchées doubles et n’ont rien laissé au hasard, pour nous offrir un jeu de qualité, que ce soit du point de vue graphique, scénaristique ou au niveau de la bande-son.
On replonge avec plaisir dans la série des Gears of War qui, il faut l’avouer, n’a pas pris une ride. Si la première partie du jeu vous fera principalement faire face à des robots, la deuxième vous fera découvrir un ennemi encore plus violent et puissant que les locustes. C’est à ce moment-là que l’aspect gore et brutal du jeu se déchaînera. Bien plus que dans les opus précédents.
Du neuf avec du vieux
Face aux différents ennemis que vous rencontrerez dans le jeu, vous ne serez bien évidemment pas seul. Votre escouade sera composée de 3 personnes, JD, Kait et Del. Il est d’ailleurs possible de faire la campagne en coopération locale ou via le mode en ligne, dans ce cas le 2ème joueur choisit le perso qu’il incarne et peut également débloquer les succès. Il arrive également lors de certains chapitres qu’un quatrième personnage (non jouable) se joigne à votre escouade et vous apporte son aide. Et vous en aurez besoin, car selon la difficulté que vous aurez choisie, le défi sera plus ou moins de taille.
Heureusement, vous pourrez toujours compter sur vos camarades qui viendront à votre secours si vous vous retrouvez mis à terre. De ce côté, il faut avouer que l’IA du jeu, aussi bien du côté ennemi que de vos alliés, est agréable et réceptive. Vos alliés viennent à votre secours sans pour autant venir à l’aveugle et vos ennemis réagissent en fonction de vos actions (se mettent à couvert, évitent les grenades…) Il faudra également parfois éviter le côté bourrin et plutôt se mettre à couvert en attendant le bon moment pour attaquer.
Le gameplay de Gears of War 4 ne réinvente rien et reste quasiment le même que dans les opus précédents, et c’est tant mieux. Se mettre à couvert, courir, ou encore le système de rechargement, le meilleur a été gardé, voire même amélioré. Il en va de même pour la gestion des armes et grenades qui se fait toujours via la croix directionnelle. Si le jeu ajoute de nouvelles armes aussi bien lourdes que légères, on retrouve tout de même les armes connues des fans de la saga et notamment le célèbre Lanzor, qui vous permettra toujours de déchiqueter et démembrer vos ennemis grâce à la tronçonneuse. Il est bien évident qu’il est toujours possible de ramasser les armes de vos ennemis tombés au combat.
Deux nouveautés font leur apparition : les éliminations, qui vous permettent de tuer au corps à corps un ennemi à couvert, et le Fabricator. Le Fabricator est un appareil ressemblant à une grosse malle et qui vous permet de créer des armes ou des munitions, si bien sûr vous en avez les ressources. Lors de certaines phases de jeu où il vous sera demandé de défendre un endroit, le Fabricator vous permettra de créer des tourelles, des herses et d’autres objets pour vous aider à vaincre les vagues d’ennemis.
Le renouveau du multijoueur ?
Mais ce qui a fait aussi la notoriété de Gears of War, c’est ses modes multijoueurs. Gears of War 4 n’échappe pas à la règle et offre de nombreuses possibilités de s’affronter entre joueurs ou de s’allier et faire face à des vagues incessantes de plus en plus fortes. En plus des modes de jeu standards comme jeu par équipe, chacun pour soi, zone de guerre ou roi de la colline, vous pourrez découvrir de nouveau modes comme Dodgeball, gardien ou encore course à l’armement. Même si les règles diffèrent, le principe reste le même : vaincre le plus de joueurs adverses ou marquer le plus de points dans le but de remporter la victoire.
Le nouveau système de classement permet maintenant un matchmaking optimisé qui vous fera rencontrer des joueurs de votre niveau et évitera de vous faire mordre la poussière dès vos premières parties. Le système de décorations est lui aussi toujours présent, ces dernières se débloquent selon les actions que vous effectuez en multijoueur. Plus vous tuez, plus vous gagnez de l’XP et des crédits et plus votre niveau augmente.
Gears of War 4 signe aussi le retour du mode Hordes, sobrement intitulé Hordes 3.0. Il vous permettra avec quatre autres personnes d’affronter et de repousser des vagues d’ennemis de plus en plus coriaces, de choisir votre classe de combat, d’améliorer vos compétences et de déployer des fortifications partout sur la carte. Il existe comme dans le jeu 4 modes de difficultés (recrue, normal, vétéran et dément).
Grande nouveauté pour le multijoueur, la possibilité de débloquer ou d’acheter des packs de Boosts utilisables dans les différents modes. Les boosts sont en réalité des cartes aux effets diverses qui pourront modifier votre apparence ou celle de vos armes, vous donner de l’XP ou des crédits en plus en cas de victoire ou selon un objectif précis. Les crédits vous serviront quant à eux à acheter de nouveaux packs. Le multijoueur offre un panel de modes différents important et augmente considérablement la durée de vie du titre, pour peu que vous aimiez vous frotter à plus fort que vous.
Qu’on se le dise, si les Gears of War ne vous ont jamais plu, Gears of War 4 ne vous plaira pas non plus. Ce dernier reste fidèle à l’esprit de la série, tout en ajoutant de nouveaux éléments. La nouvelle histoire et les nouveaux protagonistes apportent un vent de fraîcheur à la licence. On a envie d’en découvrir toujours davantage. Pourquoi ? Comment ? Qui ? On en veut toujours plus. Avec des graphismes à la hauteur de nos attentes, un gameplay simple mais efficace et un scénario inédit, Gears of War 4 est un réel plaisir qui ravira les amoureux du genre.