En cette période de célébrations, le studio Pajama Llama Games, soutenu par l’éditeur Kongregate, nous gratifie d’un présent de choix : l’aboutissement de la version 1.0 de Flotsam. Après un cycle de développement rigoureux s’étendant sur près de huit années, ce titre de gestion nous invite désormais à délaisser la rigueur hivernale pour naviguer sur les étendues infinies d’un monde post-apocalyptique submergé.
(Test de Flotsam sur PC via une copie du jeu fournie par l’éditeur)
Tous à la flotte !
City-Builder de profession, Flotsam nous place aux commandes d’un petit navire à hélice alimenté par une dynamo rechargeable : pratique ! On nous apprend alors à naviguer entre les différents points d’intérêts d’une grande carte parsemée de ruines. Notre « na-ville » se promène donc d’un point immergé à l’autre, tantôt une ferme, tantôt un supermarché ou un magasin d’électronique.
Dans Flotsam, tout est question de recyclage : on désosse nos trouvailles en bois sec ou en plastique, eux -même transformés en feu pour alimenter les cuisines ou en planches et flotteurs pour agrandir notre ville.
Les divers bâtiments servent quasi uniquement à la transformation d’un élément en un autre. On jongle entre tous les différents postes pour planifier les prochaines rations, outils ou besoins… Ce qui peut s’avérer un peu compliqué quand tous les bâtiments arborent un code couleur et une forme similaire, qu’on en construit des dizaines (dont certains ont la même fonction) et que l’ensemble est bien compact faute de place. Problème léger qui s’envole au fur et à mesure qu’on déverrouille une certaine diversité de bâtiments.
Souquez les artibuses !
Ce qui fait le sel de Flotsam, outre ses compétences propres au city builder, c’est la carte du monde fournie. Le titre ne relègue pas la fonctionnalité à l’accessoire. Il faut naviguer pour survivre, mais mal naviguer ne porte que rarement préjudice puisque l’électricité consommée est rapidement renouvelée.
Au contraire, naviguer est généralement un petit plaisir d’exploration : on cherche du bois, des ruines, de nouveaux survivants ou des bancs de poissons. Explorer est toujours un passage agréable qui permet d’essayer d’imaginer la suite ! Ce système est même utilisé un peu plus tard dans le jeu pour déverrouiller certains bâtiments par le biais de petites suites de signaux radio.
Cher Réseau…
Qui dit city builder dit généralement jeu de gestion, Flotsam n’est pas en reste avec tout un tas de petits menus et sous-menus. On manipule ainsi les quantités maximums de ressources dans nos stocks, on fait le point sur les entrées / sorties de ressources et on s’occupe de nos survivants.
Ces derniers occupent une très large partie des menus, chacun a ses préférences de consommation de nourriture ainsi que son expertise sur un sujet de prédilection. Cela peut être la construction, le recyclage, la pêche… Chacun a ses propres petits talents et il s’agit donc de s’arranger pour que tout le monde puisse jouer son rôle à bord de la ville flottante.
Jouer son rôle c’est bien, mais être heureux c’est encore mieux ! Le moral de nos survivants a une incidence directe sur leur efficacité, ils sont plus ou moins rapides et plus ou moins productifs. Pour rendre un survivant heureux il faut embellir l’espace de vie, faire attention au régime alimentaire de tout un chacun et s’assurer que tout le monde est à la place qu’il souhaite.
La recherche de nouvelles technologies est globalement simple, voire simpliste, on accumule des points à dépenser dans un arbre. Mais comme mentionné plus haut, Flotsam aime placer des technologies derrière des signaux radio à suivre d’île en île, ajoutant un peu de peps au système.
Flotsam a pu, avec les années de développement, affiner sa recette de city-builder / gestion / exploration. Les systèmes très classiques sont habilement mêlés à l’exploration des mers et on se délecte du petit côté survie dans la collecte de ressources. Malgré sa simplicité, le titre est très complet : allant des circuits électriques à l’élevage, la gestion de la pollution… Mais surtout très bien fini avec, entre autres, un support manette plus que convaincant.
On regrettera néanmoins le fait que la direction artistique (très réussie au demeurant) nous empêche de distinguer clairement un bâtiment d’un autre, rendant moins fluides certaines manipulations. L’expérience n’en reste pas moins recommandable à tous les férus de gestion, apportant tout juste ce qu’il faut d’innovation pour justifier le passage en caisse.


